« Celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera »
(Mc 8, 34 – 9, 1)
En ce temps-là, appelant la foule avec ses disciples, Jésus leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car
celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera. Quel avantage, en effet, un homme a-t-il à gagner le monde entier si c’est au prix de sa vie ? Que pourrait-il donner en échange de sa vie ? Celui qui a honte de moi et de mes paroles dans cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aussi aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges. » Et il leur disait : « Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu venu avec puissance.»
Jésus a toujours la main sur l’épaule de Pierre et dit :
« Par ce qui est arrivé, vous avez compris que c’est une affaire exigeante que d’être à mon service. C’est à lui que j’ai adressé ce reproche, mais il était pour tous, parce que les mêmes pensées étaient dans la plupart de vos cœurs, soit formées soit en germe. De cette façon je les ai brisées, et celui qui les cultive encore montre qu’il ne comprend pas ma doctrine, ma mission, ma Personne.
Je suis venu pour être le Chemin, la Vérité et la Vie. Je vous donne la Vérité par ce que j’enseigne. Je vous aplanis le chemin par mon sacrifice, je vous le trace, je vous l’indique. Mais la Vie, c’est par ma mort que je vous la donne. Et souvenez-vous que quiconque répond à mon appel et se met dans mes rangs pour coopérer à la rédemption du monde doit être prêt à mourir pour donner la Vie aux autres. Ainsi quiconque veut marcher à ma suite doit être prêt à renoncer à lui-même, à renier ce qu’il était avec ses passions, ses tendances, ses habitudes, ses traditions, ses pensées, et à me suivre avec son nouvel être.
Que chacun prenne sa croix comme moi je la prendrai. Qu’il la prenne, même si elle lui semble trop infamante. Qu’il laisse le poids de sa croix écraser son être humain pour libérer son être spirituel, à qui la croix ne fait pas horreur, mais au contraire est un point d’appui et un objet de vénération, car l’âme sait et se souvient. Et qu’il me suive avec sa croix. Est-ce qu’au bout du chemin une mort ignominieuse l’attendra comme elle m’attend ? Peu importe. Qu’il ne s’en afflige pas, mais au contraire qu’il se réjouisse, car l’ignominie de la terre se changera en une grande gloire au Ciel, alors que ce sera un déshonneur d’être lâche en face des héroïsmes spirituels.
Vous ne cessez de dire que vous voulez me suivre jusqu’à la mort. Suivez-moi donc, et je vous mènerai au Royaume par un chemin âpre mais saint et glorieux, au terme duquel vous conquerrez la vie qui ne change pas pour l’éternité. Ce sera “ vivre ”. Suivre, au contraire, les voies du monde et de la chair, c’est “ mourir ”. De cette façon quiconque veut sauver sa vie sur la terre la perdra, tandis que celui qui perdra sa vie sur la terre à cause de moi et par amour pour mon Evangile la sauvera. Mais réfléchissez : à quoi servirait-il à l’homme de gagner le monde entier s’il perd son âme ?
Et encore gardez-vous bien, maintenant et à l’avenir, d’avoir honte de mes paroles et de mes actions. Cela aussi serait “ mourir ”. En effet, quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération sotte, adultère et pécheresse dont j’ai parlé, et la flattera dans l’espoir d’en tirer protection et avantages en me reniant, moi et ma doctrine, et en jetant dans les gueules immondes des porcs et des chiens les perles qu’il aura reçues, pour obtenir en récompense des excréments en guise de paiement, celui-là sera jugé par le Fils de l’homme quand il viendra dans la gloire de son Père et avec les anges et les saints pour juger le monde. C’est lui alors qui rougira de tous ces adultères et fornicateurs, de ces lâches et de ces usuriers et il les chassera de son Royaume, parce qu’il n’y a pas place dans la Jérusalem céleste pour les débauchés, les cruels, les blasphémateurs et les voleurs. Et, en vérité, je vous dis que certains de mes disciples ici présents ne goûteront pas la mort avant d’avoir vu se fonder le Royaume de Dieu, avec son Roi qui aura reçu la couronne et l’onction. »
[...] «Pourquoi moi, qui suis Dieu, n’ai-je pas réduit en cendres mes accusateurs et mes bourreaux par quelque miracle de puissance divine ? Pourquoi ? Parce que je suis Rédempteur, et non justicier.
Du moment du jardin des Oliviers à ma mort, j’aurais pu terrasser quand je l’aurais voulu le traître, les gardes qui m’ont arrêté, les accusateurs, les bourreaux, les blasphémateurs, ceux qui m’ont mis en croix. Tous. Ils le demandaient lorsque j’étais en croix : “ Il en a sauvé d’autres… qu’il descende maintenant de la croix… et qu’il se sauve lui-même.” Effectivement, j’aurais pu le faire : mon sang déjà largement versé aurait suffi à la rédemption des hommes passés et futurs, tandis que les présents auraient mordu la poussière, terrassés par le miracle, tués par ma puissance et précipités dans l’abîme pour l’éternité.
Tous ces milliers de gens en émeute, sous l’emprise d’une de ces soudaines folies des foules, s’étaient changés en autant d’assassins d’un Innocent, à cause de ce phénomène de délinquance collective qui se produit toujours à l’incitation d’une fermentation particulière de sentiments attisés par les vrais coupables et les vrais assassins qui, à des fins personnelles, excitent les foules en restant dans l’ombre.
Parmi eux, combien seraient donc morts en état de péché de déicide, si je les avais foudroyés par ma puissance ? L’Eternel ne voulait pas qu’il en soit damné d’autres que ceux qui étaient véritablement mauvais. Il désirait que ceux qui ont été abusés soient sauvés lorsque la rédemption, accomplie jusqu’au sacrifice ultime, purifierait leur conscience en les libérant des venins qui les faisaient délirer.
Pauvres hommes, il y a des moments où vous êtes fous. Et mon miracle s’exerce en vous guérissant de votre folie morale.[...]
Voilà pourquoi, ô hommes, je me suis laissé torturer jusqu’à la mort sans foudroyer personne: parce que je vous ai aimés comme moi seul pouvais aimer. »
J’ai eu envie de connaitre l’œuvre de Maria Valtorta du fait de la réception quotidienne de "Jésus aujourd'hui" par messagerie. Je vous remercie pour cette initiative, qui me nourrit quotidiennement, et que je fais connaitre autour de moi.