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16 février 2025 -
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L'évangile du jour
« Heureux les pauvres ! » (Lc 6, 17.20-26)

En ce temps-là, Jésus descendit de la montagne avec les Douze et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. Et Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes. Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
14 février 28
Lieu
Cornes d'Hattin
Livre
Tome 3 - ch 170.6
2ème année vie publique

       (…) “ Bienheureux serai-je si je suis pauvre en esprit. ”

       Ah ! Fièvre satanique des richesses, à quels délires tu conduis les hommes ! Les riches comme les pauvres : le riche qui vit pour son or, idole infâme de son âme en ruines ; le pauvre qui vit dans la haine du riche qui possède l’or : même s’il ne se rend pas matériellement homicide, il profère ses anathèmes contre les riches, leur souhaitant toutes sortes de maux. Il ne suffit pas de ne pas commettre le mal, il faut encore ne pas désirer le faire. Celui qui maudit en souhaitant malheurs et mort n’est pas bien différent de celui qui tue matériellement, car il porte en lui le désir de voir périr celui qu’il hait. En vérité, je vous dis que le désir n’est qu’un acte que l’on retient, comme le fruit d’une conception, déjà formé mais pas encore expulsé. Le désir mauvais empoisonne et corrompt, car il dure plus longtemps que l’acte violent et s’enracine donc plus profondément.

       Même si l’homme pauvre en esprit est matériellement riche, il ne pèche pas à cause de son or, mais grâce à lui, il réalise sa sanctification parce qu’il le transforme en amour. Il est aimé et béni : il ressemble à ces sources qui sauvent les voyageurs dans les déserts et qui s’offrent sans avarice, heureuses de pouvoir se donner pour soulager ceux qui désespèrent. S’il est réellement pauvre, il est heureux dans sa pauvreté et trouve son pain agréable. Il est joyeux car il échappe à la fièvre de l’or, son sommeil ignore les cauchemars et il se lève frais et dispos pour se mettre tranquillement à son travail, qui lui est léger parce qu’il le fait sans avidité ni envie.

       Ce qui enrichit l’homme, c’est matériellement son or, moralement ses affections. Sous le terme “ or ”, on comprend non seulement les ressources pécuniaires, mais aussi les maisons, les terres, les bijoux, les meubles, les troupeaux, en somme tout ce qui rend la vie matériellement aisée. Les richesses morales consistent dans les liens de parenté ou de mariage, les amitiés, les richesses intellectuelles, les charges publiques. Comme vous le voyez, pour la première catégorie le pauvre peut dire : “ Oh, pour moi, il me suffit de ne pas envier celui qui possède et je me contente de la situation de pauvreté qui m’est imposée ” ; pour la seconde, le pauvre doit encore se surveiller, car le plus misérable des hommes peut devenir coupable si son esprit n’est pas détaché. Celui qui s’attache immodérément à quoi que ce soit pèche.

       Vous direz : “ Dans ce cas, devons-nous haïr le bien que Dieu nous a accordé ? Pourquoi donc ordonne-t-il d’aimer son père, sa mère, son épouse, ses enfants et pourquoi dit-il : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même’ ? ”

       Il faut distinguer. Nous devons aimer notre père, notre mère, notre épouse et notre prochain, mais dans la mesure que Dieu nous a fixée : “ comme nous-mêmes ”. Tandis que Dieu doit être aimé par-dessus tout et de tout notre être. Nous ne devons pas aimer Dieu comme nous aimons ceux qui nous sont les plus chers : une telle parce qu’elle nous a allaités, telle autre parce qu’elle dort sur notre poitrine et nous donne des enfants, mais nous devons l’aimer de tout notre être, en d’autres termes avec toute la capacité d’aimer qui existe en l’homme : amour de fils, amour d’époux, amour d’ami et – ne vous scandalisez pas – amour de père. Oui, nous devons prendre le même soin des intérêts de Dieu qu’un père de ses enfants, pour lesquels il veille avec amour sur ses biens et les accroît, et s’occupe et se soucie de sa croissance physique et culturelle ainsi que de sa réussite dans le monde.

       L’amour n’est pas un mal et ne doit pas le devenir. Les grâces que Dieu nous accorde ne sont pas un mal et ne doivent pas le devenir. Elles sont amour. C’est par amour qu’elles sont données. C’est avec amour qu’il faut user de ces richesses d’affections et de biens que Dieu nous accorde. Et seul celui qui ne s’en fait pas des idoles, mais des moyens pour servir Dieu dans la sainteté, montre qu’il n’a pas d’attachement coupable à ces biens. Il pratique alors la sainte pauvreté d’esprit qui se dépouille de tout pour être plus libre de conquérir le Dieu saint, la suprême richesse. Or conquérir Dieu, c’est posséder le Royaume des Cieux. (…)


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L’honnêteté spirituelle

Azarias [l'ange gardien de Maria Valtorta] dit :

[...] « Dans ton cas, dans votre cas, instruments extraordinaires, c’est vraiment et principalement de cette honnêteté qu’il est question.

Même ceux qui sont, en apparence seulement, chrétiens et catholiques sont spirituellement malhonnêtes, s’il leur était possible de revenir vingt siècles en arrière, ils seraient de parfaits exemples de pharisiens, c’est-à-dire qu’ils n’ont que l’apparence du respect dû à Dieu, à sa Loi et à la sainte Eglise romaine catholique et apostolique*, alors qu’en réalité, sortis de la scène et retournés à leur demeures, à leur commerces, à leurs devoirs ou à leurs occupations, ils sont tout à fait antichrétiens et méprisent tous les articles et préceptes du christianisme, en commençant par celui de l’amour de Dieu, des parents, des subordonnés, du prochain. Selon leurs actes mensongers, ils seront jugés et rétribués comme des malhonnêtes par le Juge qui est plein de pitié pour les fautes involontaires, mais inexorable pour les impénitents voués aux hypocrisies calculées.

Mais vous, les “ voix ”, les instruments extraordinaires, vous devez exercer l’honnêteté des honnêtetés : celle de ne rien ajouter au trésor, de ne rien dilapider du trésor, et de toujours reconnaître que ce n’est pas votre œuvre, mais que c’est l’œuvre de Dieu.

Être à genoux, toujours, les bras tendus pour recevoir, pour soutenir le poids qui vous est donné et que vous devez tenir élevé dans une offrande continuelle au Très-Haut qui en est l’auteur. Souvenez-vous : ce que vous recevez doit être offert à celui qui vous le donne, tout comme dans la Loi antique on offrait en sacrifice ce que Dieu avait donné : les agneaux, les béliers, les rayons de miel, l’huile, les épis de blé, toutes choses qui existaient parce qu’il les avait créées. De même, dans la nouvelle Loi, on offre des sacrifices.

Mais avec quoi ? Avec le corps et le sang de celui que le Père vous a donné : l’Agneau très saint qui enlève les péchés du monde. Il doit être offert avec les honneurs qui conviennent à une chose sacrée, c’est-à-dire avec des mains pures, des vêtements purs, sur un drap précieux, sur une précieuse patène.

Quels sont-ils ? Votre vie purifiée, votre esprit qui doit se faire jour après jour plus précieux de vertus, votre cœur immolé avec l’Immolé. Oh ! Bénis ! Ne pleurez pas dans votre souffrance ! Ne pleure pas, Maria chérie du Seigneur, dans ta souffrance ! C’est cela qui te rend chère : ta souffrance.

Ecoute : qu’est-ce qui a eu de la valeur aux yeux de Dieu ? Ta naissance ? Ta culture ? Ta position sociale ?

Rien de cela.

Qu’étais-tu, tant que tu étais uniquement Maria, la fille de Giuseppe et d’Iside [les parents de Maria Valtorta], éduquée comme une fille de famille aisée ? Tu étais une âme commune comme il y en a des millions parmi les chrétiens fidèles. Sur ton autel il n’y avait qu’un seul ornement. Sais-tu lequel ? Ton amour pour Jésus souffrant.

Le reste était ni plus ni moins celui de la grande masse des catholiques, le strict minimum pour ne pas être au nombre des grands pécheurs.

Puis la souffrance t’a portée à l’amour de la souffrance.

Tu as compris, grâce à ton amour relatif et à l’amour infini de Dieu pour toi, ce qu’est la douleur de Dieu et comment on la console…

Tu t’es faite hostie, et Dieu t’a accueillie comme hostie.

La souffrance ! C’est ta gloire. » [...]

* La formule “Sainte Eglise Romaine Catholique et Apostolique”, pour comprendre l'Église comme universelle, n'est ni nouvelle ni inhabituelle : elle apparaît plusieurs fois, en fait, du moins dans les documents du pape Pie IX. Voir par exemple : Denzinger-Schönmetzer, “Enchiridion symbolorum ...”

Le Livre d’Azarias, 7 avril 1946