En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
Et Jésus, levant les yeux vers le ciel qui s’assombrit à l’approche du soir, s’écrie :
« Je te remercie, Père, Seigneur du Ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélé aux tout-petits. Il en est ainsi, Père, parce que tel a été ton bon plaisir. Tout m’a été remis par mon Père, et nul ne le connaît si ce n’est le Fils et ceux auxquels le Fils aura voulu le révéler. Et moi, je l’ai révélé aux petits, aux humbles, aux purs, car Dieu se communique à eux ; la vérité descend en eux comme une semence sur des terres libres, et le Père fait pleuvoir sur elle ses lumières afin qu’elle s’enracine et produise une plante. Le Père prépare les âmes de ces petits – petits par l’âge ou du fait de leur volonté – pour qu’ils connaissent la vérité et que j’aie la joie de leur foi. »
Il est 6 h 15, et la première lueur du jour entre dans ma chambre. J’écris avec effort ce que Jésus me dicte :
« Le mois consacré aux défunts arrive. Prie pour eux de la manière suivante :
“O Jésus, dont la glorieuse Résurrection nous a montré ce que seront les ‘enfants de Dieu’ dans l’éternité, accorde la sainte résurrection à ceux qui nous avons aimés et qui sont morts dans ta grâce, ainsi qu’à nous-mêmes, une fois notre heure venue.
Par le Sacrifice de ton Sang, par les larmes de Marie, par les mérites de tous les saints, ouvre ton Royaume à leurs âmes.
O Mère dont les tourments prirent fin à l’aube pascale face au Ressuscité et dont l’attente de te réunir à ton Fils cessa dans la joie de ta glorieuse Assomption, console notre douleur en libérant de leurs peines ceux que nous continuons à aimer par-delà la mort, et prie pour nous qui attendons l’heure de retrouver l’étreinte de ceux que nous avons perdus.
Martyrs et saints qui exultez au ciel, adressez un regard suppliant à Dieu, et un autre, fraternel, aux défunts qui expient, pour prier l’Eternel pour eux et leur dire : ‘Voilà, la paix s’ouvre à vous.’
Bien-aimés qui nous êtes chers, qui n’êtes pas perdus mais séparés, que vos prières soient pour nous le baiser que nous regrettons; lorsque, grâce à nos suffrages, vous serez libres dans le bienheureux paradis avec les saints, protégez-nous en nous aimant dans la Perfection, soyez-nous unis par la communion des saints invisible, active et aimante, anticipation de cette parfaite réunion des ‘bienheureux’ qui nous permettra de jouir de la vue de Dieu, mais aussi de vous retrouver tels que nous vous connaissions, mais rendus sublimes par la gloire du ciel.” »