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31 octobre 2024 -
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L'évangile du jour
« Vous n’avez pas voulu ! » (Lc 13, 31-35)

En ce jour-là, quelques pharisiens s’approchèrent de Jésus pour lui dire : « Pars, va-t’en d’ici : Hérode veut te tuer. » Il leur répliqua : « Allez dire à ce renard : voici que j’expulse les démons et je fais des guérisons aujourd’hui et demain, et, le troisième jour, j’arrive au terme. Mais il me faut continuer ma route aujourd’hui, demain et le jour suivant, car il ne convient pas qu’un prophète périsse en dehors de Jérusalem. Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu ! Voici que votre temple est abandonné à vous-mêmes. Je vous le déclare : vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vienne le jour où vous direz : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
8 mars 29
Lieu
Rama
Livre
Tome 5 - ch 363.9
3ème année vie publique

       (...) Nous savons qu’Hérode te recherche, et nous te conseillons : pars. Va-t’en d’ici, car si Hérode s’empare de toi, il va te tuer. C’est ce qu’il veut.

       – C’est ce qu’il veut, mais il ne le fera pas. Cela, je le sais, moi. Du reste, allez dire à ce vieux renard que celui qu’il recherche est à Jérusalem. En effet, j’y vais en chassant les démons, en opérant des guérisons, sans me cacher. Je le fais et le ferai aujourd’hui, demain et après-demain, jusqu’à ce que mon temps soit achevé. Mais il faut que je marche, tant que je ne serai pas arrivé au terme. Et il faut qu’aujourd’hui et puis une autre fois, et une autre fois, et une autre fois encore, j’entre à Jérusalem, car il n’est pas possible que mon chemin s’arrête auparavant. Or il doit s’achever comme il est juste, c’est-à-dire à Jérusalem.

       – Jean-Baptiste est mort ailleurs.

       – Il est mort en sainteté, et sainteté veut dire : “ Jérusalem ”. Si maintenant Jérusalem veut dire “ péché ”, c’est seulement pour ce qui n’est que terrestre et qui bientôt ne sera plus. Mais je parle de ce qui est éternel et spirituel, c’est-à-dire de la Jérusalem des Cieux. C’est en elle, en sa sainteté, que meurent tous les justes et les prophètes. C’est en elle que je mourrai, et c’est inutilement que vous voulez m’amener à pécher. Je mourrai aussi dans les collines de Jérusalem, non pas de la main d’Hérode, mais par la volonté de ceux qui me haïssent plus subtilement que lui, parce qu’ils voient en moi l’usurpateur du Sacerdoce qu’ils convoitent et celui qui purifie Israël de toutes les maladies qui le corrompent. Ne mettez donc pas sur le dos d’Hérode tout le désir de tuer, mais prenez chacun votre part. Car, en vérité, l’Agneau se tient sur une montagne que gravissent de tous côtés des loups et des chacals pour l’égorger et… »

       Les pharisiens s’enfuient sous la grêle de ces brûlantes vérités…

       Jésus les regarde fuir. Il se tourne ensuite du côté du midi vers une clarté plus lumineuse qui indique peut-être la région de Jérusalem, et dit avec tristesse :

       « Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues tes prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois n’ai-je pas voulu rassembler tes enfants comme l’oiseau sur son nid rassemble ses petits sous ses ailes, et tu ne l’as pas voulu ! Voilà ! La Maison de ton vrai Maître sera laissée vide. Lui, il viendra, il accomplira ce que le rite exige, comme doit le faire le premier et le dernier homme d’Israël, puis il s’en ira. Il ne séjournera plus entre tes murs pour les purifier par sa présence. Et je t’assure que tes habitants et toi, vous ne me verrez plus, sous ma vraie figure, jusqu’au jour où vous direz : “ Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ”… Quant à vous, habitants de Rama, rappelez-vous ces paroles et toutes les autres pour ne pas être pris, absorbés dans le châtiment de Dieu. Soyez fidèles… Allez. Que la paix soit avec vous. »


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Approfondir
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L'Enfant-Jésus joue avec ses cousins Jude et Jacques, fils d'Alphée

« Sous les arbres, Jésus joue avec deux bambins à peu près du même âge. Ils sont frisés mais pas blonds. L’un d’eux est vraiment brun : il a une tête d’agneau noir qui fait ressortir encore davantage la blancheur de la peau de son visage rond où s’ouvrent deux très beaux yeux d’un bleu qui tend vers le violet. L’autre a les cheveux moins frisés, châtain foncé, et il a les yeux bruns. Son teint est plus brun mais nuancé de rose aux joues. Avec sa tête blonde entre ces deux chevelures foncées, Jésus paraît être déjà nimbé de lumière. Ils jouent ensemble, en bonne entente, avec de petites carrioles sur lesquelles se trouvent… des marchandises variées : feuilles, cailloux, copeaux et morceaux de bois. Ils jouent sûrement aux marchands. Jésus est le client qui fait des achats pour sa Maman, à qui il porte tantôt un objet, tantôt un autre. Marie reçoit avec un sourire ses acquisitions.

Mais ensuite le jeu change. Un des deux enfants propose :

« Faisons l’Exode à travers l’Egypte. Jésus sera Moïse, moi Aaron et toi… Myriam.

– Mais je suis un garçon !

– Peu importe ! Fais-le quand même. Tu es Myriam et tu danses devant le veau d’or qui sera cette ruche.

– Je ne danse pas. Je suis un homme et je ne veux pas être une femme. Je suis un fidèle et je ne veux pas danser devant l’idole. »

Jésus intervient :

« Ne jouons pas ce passage. Prenons-en un autre : quand Josué fut élu comme successeur de Moïse. Comme ça, plus question de ce vilain péché d’idolâtrie, et Jude sera content d’être un homme et mon successeur. N’est-ce pas que tu es content ?

– Oui, Jésus, mais alors toi, tu dois mourir parce que Moïse meurt ensuite. Je ne veux pas que tu meures, toi qui m’aimes tellement.

– Nous devons tous mourir… Mais, moi, avant de mourir, je bénirai Israël, et bien qu’il n’y ait que vous, en vous bénissant je bénirai tout Israël. »

Les autres acceptent. [...] Les enfants vont au fond du jardin et, de là, ils se dirigent en psalmodiant vers la maison. Jésus est en tête et chante des psaumes de sa voix argentine. Derrière lui viennent Jude et Jacques portant une carriole élevée au rang de Tabernacle. Mais, étant donné qu’ils doivent jouer aussi le rôle du peuple, en plus de ceux de Josué et d’Aaron, ils se sont attaché aux pieds les chars en miniature avec leurs ceintures qu’ils ont enlevées et marchent ainsi, l’air aussi sérieux que des vrais acteurs.

Ils parcourent toute la tonnelle, passent devant la porte de la pièce où se trouve Marie, et Jésus dit :

« Maman, salue l’Arche qui passe ! »

Marie se lève avec un sourire et se penche vers son Fils qui passe, rayonnant, nimbé de soleil.

Puis Jésus gravit le côté de la colline qui sert de limite à la maison, ou plutôt au jardin. Et là, au-dessus de la grotte, il se tient debout et parle à… Israël. Il transmet les ordres et les promesses de Dieu, présente Josué comme chef, l’appelle à lui, et Jude monte à son tour sur l’escarpement. Il l’encourage et le bénit. Puis il se fait apporter une… tablette (c’est une large feuille de figuier) et il écrit le cantique et le lit, pas tout mais une bonne partie ; on dirait vraiment qu’il le lit sur la feuille. Puis il fait ses adieux à Josué qui l’embrasse en pleurant, et il monte plus haut, exactement au sommet de l’escarpement. Là, il bénit tout Israël, autrement dit les deux garçons prosternés jusqu’à terre, puis il s’allonge sur l’herbe courte, ferme les yeux et… meurt.

Marie était restée souriante, sur le seuil. Quand elle le voit étendu, inerte, elle crie :

« Jésus, Jésus, lève toi ! Ne reste pas comme cela ! Ta Maman ne veut pas te voir mort ! »

Jésus se lève avec un sourire, court à Marie et lui donne un baiser. Jacques et Jude arrivent et eux aussi reçoivent des caresses de Marie. »

L’Évangile tel qu'il m'a été révélé, ch 38.3-5