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29 septembre 2024 -
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L'évangile du jour
« Celui qui n’est pas contre nous est pour nous » (Mc 9, 38-43.45.47-48)

En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. Et celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense. Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer. Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas. Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds. Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
20 février 29
Lieu
Capharnaüm vers Dalmanutha
Livre
Tome 5 - ch 352.15
3ème année vie publique

       (…) Jésus s’interrompt brusquement et demande :

       « Mais pourquoi donc ennuyez-vous toujours Jean ? Que veulent-ils de toi ? »

       Jean rougit comme une flamme, et Barthélemy, Thomas, Judas baissent la tête en se voyant découverts.

       « Eh bien ? demande impérieusement Jésus.

       – Maître, mes compagnons veulent que je te dise quelque chose.

       – Parle donc !

       – Aujourd’hui, pendant que tu étais chez ce malade et que nous parcourions le pays comme tu l’avais dit, nous avons vu un homme qui n’est pas ton disciple, et que nous n’avons même jamais remarqué parmi ceux qui écoutent tes enseignements ; il chassait des démons en ton nom dans un groupe de pèlerins qui allaient à Jérusalem. Et il y parvenait. Il a guéri quelqu’un qui avait un tremblement lui interdisant tout travail, et il a rendu la parole à une fillette qui avait été assaillie dans le bois par un démon qui avait pris la forme d’un chien et qui lui avait lié la langue. Il disait : “ Va-t’en, démon maudit, au nom du Seigneur Jésus, le Christ, Roi de la souche de David, Roi d’Israël. C’est lui le Sauveur, le Vainqueur. Fuis devant son nom ! ” et le démon s’enfuyait réellement. Nous nous sommes fâchés et le lui avons interdit. Il nous a rétorqué : “ Qu’est-ce que je fais de mal ? J’honore le Christ en débarrassant son chemin des démons qui ne sont pas dignes de le voir. ” Nous lui avons répondu : “ Tu n’es pas exorciste en Israël, et tu n’es pas disciple du Christ. Il ne t’est pas permis de faire cela. ” Il a repris : “ Il est toujours permis de faire le bien ” et s’est révolté contre notre injonction en disant : “ Je continuerai à faire ce que je fais ! ” Voilà, ils voulaient que je te rapporte cela, surtout maintenant que tu as dit qu’au Ciel, il y aura tous ceux qui ont combattu Satan.

       – C’est bien. Cet homme en fera partie. Il en fait déjà partie. Il avait raison et vous, vous aviez tort. Les chemins du Seigneur sont infinis, et il n’est pas dit que seuls ceux qui prennent la voie directe arriveront au Ciel. En tout lieu et en tout temps, et de mille manières, il y aura des créatures qui viendront à moi, et peut-être même par une route qui au début était mauvaise. Mais Dieu verra la droiture de leur intention et les conduira sur le bon chemin. De même, il y en aura qui, par l’ivresse de la triple concupiscence, sortiront de la bonne route et en prendront une autre qui les éloigne ou même qui les déroute complètement. Vous ne devez donc jamais juger vos semblables. Dieu seul voit. Faites en sorte, vous, de ne pas sortir de la bonne voie, où la volonté de Dieu, plutôt que la vôtre, vous a placés. Et quand vous voyez quelqu’un qui croit en mon nom et agit par lui, ne le traitez pas d’étranger, d’ennemi, de sacrilège. C’est bien l’un de mes sujets, ami et fidèle, puisqu’il croit en mon nom spontanément et mieux que plusieurs d’entre vous. C’est pourquoi mon nom sur ses lèvres opère des prodiges semblables aux vôtres et peut-être davantage. Dieu l’aime parce qu’il m’aime et il finira de l’amener au Ciel. Personne, s’il fait des prodiges en mon nom, ne peut être pour moi un ennemi et dire du mal de moi. Mais, par son activité, il apporte au Christ honneur et témoignage de foi. En vérité, je vous dis que croire en mon nom suffit déjà pour sauver sa propre âme. Car mon nom est Salut. Aussi je vous dis : si vous le rencontrez de nouveau, ne lui faites aucune interdiction, mais au contraire appelez-le “ frère ” parce qu’il l’est réellement, même s’il est encore en dehors de l’enceinte de ma Bergerie. Qui n’est pas contre moi est avec moi. Celui qui n’est pas contre vous est pour vous.

       – Nous avons péché, Seigneur ? demande Jean, contrit.

       – Non. Vous avez agi par ignorance mais sans malice. Il n’y a donc pas de faute. Mais, à l’avenir, ce serait une faute parce que, désormais, vous savez. Et maintenant allons dans nos maisons. Que la paix soit avec vous. » (…)


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Fête des archanges Michel, Gabriel et Raphaël

[Maria Valtorta écrit : ]

Venant du nord-est, trois personnages resplendissants à l’allure royale et des plus dignes s’approchent de moi en marchant, comme de simples mortels, sur les champs de saphir. Ils n’ont toutefois aucune condescendance, bien au contraire. Ils marchent avec souplesse, sans perdre leur aspect solennel. Ils me regardent en souriant et se sourient en me désignant les uns aux autres par un échange de regards. Au fur et à mesure qu’ils s’approchent, je vois les mouvements de leurs beaux yeux – ceux du premier sont bleu saphir, ceux du deuxième très noirs, ceux du troisième d’un marron doré –, briller dans leur sourire et à la lumière du paradis. Ils vont jusqu’au bout du domaine céleste, au-delà duquel se trouve le vide jusqu’à l’échelon inférieur où je me trouve, toute en vénération et en extase. Ils s’arrêtent là en me regardant et en souriant comme seul un ange peut sourire, et ils se tiennent à la taille comme trois frères qui s’aiment et se promènent ensemble.

Ce sont les trois archanges : Gabriel, Michel et Raphaël.

J’essaie d’en faire un portrait. Ce sont trois jeunes hommes superbes. On dirait des jeunes de vingt, – même de dix-huit – à trente ans. Le plus jeune est Raphaël, le plus âgé (à en juger par son aspect) est Michel, dont la beauté est terrible.

Le premier à droite était Gabriel, qui semble avoir de vingt-quatre à vingt-cinq ans. Grand, élancé, les traits fortement spiritualisés et dans une extase d’adorateur perpétuel. Blond comme l’or pur, il a les cheveux ondulés jusqu’à lui toucher presque les épaules – plus exactement la base du cou – et retenus par un fin anneau incrusté de diamants : on aurait dit un faisceau de lumière incandescente plus que du métal et des pierres précieuses. Il porte un de ces vêtements de lumière tissée – diamants et perles – que j’ai souvent vus sur les corps glorieux. Une tunique longue et floue, très chaste, qui lui cachait complètement les pieds et laissait à peine découverte sa main droite qui pendait de côté et dont la forme était fort belle. Il me regardait de ses yeux saphir et son sourire presque surnaturel m’effrayait, bien que ce fût un sourire.

L’autre, au centre, était aussi grand que son compagnon mais il avait, comme je l’ai dit, une beauté austère terrible. Ses cheveux bruns étaient plus courts que ceux de son compagnon et plus bouclés. Il avait une ossature robuste, son front était privé de tout de diadème mais il portait sur la poitrine une espèce de médaillon en or et en pierres attaché au cou par deux chaînettes en or et de la forme suivante: [dessin]. Les pierres qui y sont enchâssées forment des caractères, un nom peut-être, mais je n’arrive pas à lire ces mots, ces lettres, qui ne sont pas comme les nôtres. Il est revêtu d’or flamboyant, d’un vêtement qui éblouit tant il resplendit. On dirait une flamme claire (mais dorée, et non rougeâtre) qui recouvre ses membres agiles et robustes. Son regard noir est sévère et lance des éclairs. Il ne me fait pas peur, parce que je sens qu’il n’est pas en colère contre moi, mais qu’il m’aime au contraire. Mais c’est un regard terrible qui doit être angoissant pour les pécheurs et pour Satan. Michel n’a ni épée ni lance, au contraire de ses représentations, mais ses armes, ce sont ses yeux. Son sourire lui-même est sévère, très austère.

Le troisième porte un vêtement d’une délicate couleur émeraude et ajusté par une ceinture sertie de pierres précieuses ; il paraît revêtu de la couleur qu’on observe lorsqu’on regarde une émeraude à contre-jour. Il est grand, avec de longs cheveux bruns comme ceux de Gabriel. Ils sont d’une couleur précieuse, un châtain émaillé de petites tâches d’or foncé. Il semble être le plus jeune de tous et me rappelle un peu l’apôtre saint Jean par son doux sourire juvénile. Mais Raphaël a les yeux d’une douce couleur noisette et un regard paisible, patient, qui est une caresse. Il sourit plus humainement que les autres. Tout en lui ressemble davantage à ce que nous sommes.

C’est tout à fait le “ bon jeune ” du livre de Tobie. On a envie de mettre sa main dans la sienne, en toute confiance, et de lui dire : « Guide-moi ! En toute chose ! »

Tous trois me regardent, sourient, se sourient mutuellement. Puis ils me saluent. [...]

Les Carnets, 4 juin 1953