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27 septembre 2024 -
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L'évangile du jour
« Pour vous, qui suis-je ? » (Lc 9, 18-22)

En ce jour-là, Jésus était en prière à l’écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Au dire des foules, qui suis-je ? » Ils répondirent : « Jean le Baptiste ; mais pour d’autres, Élie ; et pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Pierre prit la parole et dit : « Le Christ, le Messie de Dieu. » Mais Jésus, avec autorité, leur défendit vivement de le dire à personne, et déclara : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
13 février 29
Lieu
Panéade
Livre
Tome 5 - ch 343.5
3ème année vie publique

        (…) – Et vous, qui dites-vous que je suis ? Répondrez franchement, selon votre jugement, sans tenir compte de mes paroles ou de celles d’autrui. Si vous étiez obligés de me juger, qui diriez-vous que je suis ?

        – Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant, s’écrie Pierre en s’agenouillant, les bras tendus vers le haut, vers Jésus qui le regarde avec un visage tout lumineux et qui se penche afin de le relever pour l’embrasser en disant :

        – Bienheureux es-tu, Simon, fils de Jonas ! Car ce n’est pas la chair ni le sang qui te l’ont révélé, mais mon Père qui est dans les Cieux. Dès le premier jour où tu es venu vers moi, tu t’es posé cette question, et parce que tu étais simple et honnête, tu as su comprendre et accepter la réponse qui te venait du Ciel. Tu n’avais pas vu de manifestation surnaturelle comme ton frère ou Jean et Jacques. Tu ne connaissais pas ma sainteté de fils, d’ouvrier, de citoyen comme Jude et Jacques, mes frères. Tu n’as pas profité d’un miracle et tu ne m’as pas vu en accomplir, et je ne t’ai pas donné de signe de ma puissance comme je l’ai fait et comme l’ont vu Philippe, Nathanaël, Simon le Cananéen, Thomas, Judas. Tu n’as pas été subjugué par ma volonté comme Matthieu le publicain. Et pourtant tu t’es écrié : “ Il est le Christ ! ” Dès le premier instant où tu m’as vu, tu as cru et jamais ta foi n’a été ébranlée. C’est pour cela que je t’ai appelé Céphas ; pour la même raison, c’est sur toi, Pierre, que j’édifierai mon Eglise et les puissances de l’Enfer ne prévaudront pas contre elle. C’est à toi que je donnerai les clefs du Royaume des Cieux. Et tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les Cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les Cieux, ô homme fidèle et prudent dont j’ai pu éprouver le cœur. Et ici, dès cet instant, tu es le chef à qui l’obéissance et le respect sont dus comme à un autre moi-même. Et c’est tel que je le proclame devant vous tous. »

        Si Jésus avait écrasé Pierre sous une grêle de reproches, les pleurs de Pierre n’auraient pas été aussi forts. Il s’effondre, il éclate en sanglots, le visage sur la poitrine de Jésus. Des larmes qui n’auront leurs égales que dans celles, incoercibles, de sa douleur d’avoir renié Jésus. Maintenant ce sont des pleurs faits de mille sentiments humbles et bons. Un peu de l’ancien Simon – ce pêcheur de Bethsaïde qui, à la première annonce de son frère, avait dit en riant : « Le Messie t’apparaît !… Vraiment ! » sur un ton incrédule et en plaisantant –, un peu de l’ancien Simon s’effrite sous cette émotion pour laisser apparaître toujours plus nettement, sous la couche amincie de son humanité, Pierre, le pontife de l’Eglise du Christ.

        Quand il relève la tête, timide, confus, il ne sait faire qu’un geste pour dire tout, pour promettre tout, pour se donner tout entier à son nouveau ministère : celui de jeter ses bras courts et musclés au cou de Jésus et l’obliger à se pencher pour l’embrasser, en mêlant sa barbe et ses cheveux un peu hérissés et grisonnants, à la barbe et aux cheveux soyeux et dorés de Jésus. Puis il le regarde d’un regard plein d’adoration, affectueux, suppliant de ses yeux un peu bovins, luisants et rougis par les larmes qu’il a versées, en tenant dans ses mains calleuses, larges, épaisses, le visage ascétique du Maître penché sur le sien, comme si c’était un vase d’où coulait une liqueur vivifiante… et il boit, boit, boit douceur et grâce, sécurité et force, de ce visage, de ces yeux, de ce sourire…

        Ils se séparent enfin, reprenant leur route vers Césarée de Philippe, et Jésus dit à tous :

        « Pierre a dit la vérité. Beaucoup en ont l’intuition, vous, vous la connaissez. Mais pour l’instant, ne dites à personne qui est le Christ, dans la vérité complète qui vous est connue. Laissez Dieu parler dans les cœurs comme il parle dans le vôtre. En vérité, je vous dis que ceux qui ajoutent à mes affirmations et aux vôtres une foi parfaite et un parfait amour, arrivent à savoir le vrai sens des mots :“ Jésus, le Christ, le Verbe, le Fils de l’homme et de Dieu. ” »


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Jésus s’adresse aux savants tatillons

Jésus dit :

« Quand je te révèle des épisodes inconnus de ma vie publique, j’entends déjà le chœur des docteurs tatillons dire : “ Mais ce fait n’est pas rapporté par les évangiles. Comment celle-ci peut-elle prétendre : ‘J’ai vu cela ?’ ” Je leur réponds par les mots mêmes de l’Evangile.[...]

Et comme Jean fut présent à tous les prodiges que j’ai accomplis en trois ans, quelle qu’en soit la nature, mon disciple préféré me rend ce témoignage infini : “ C’est ce disciple qui témoigne de ces faits et qui les a écrits, et nous savons que son témoignage est véridique. Il y a encore bien d’autres choses qu’a faites Jésus. Si on les mettait par écrit une à une, je pense que le monde lui-même ne suffirait pas à contenir les livres qu’on en écrirait. ” (Jn 21,24-25)

Alors ? Que disent maintenant les docteurs de l’ergoterie ?

Une femme qui m’aime porte ma croix pour vous ; elle l’a enlevée de mes épaules et se l’est imposée à elle-même parce qu’elle m’aime au point de vouloir mourir plutôt que de me savoir affligé. Si ma bonté, pour la soulager et pour vous sortir de la léthargie dans laquelle vous mourez, lui fait connaître certains épisodes de mon ministère, voudriez-vous le lui reprocher ?

Vous ne méritez vraiment pas ce don et cet effort de votre sauveur pour vous tirer du miasme dans lequel vous vous asphyxiez. Mais, puisque je vous le donne, acceptez-le et relevez-vous. Ce sont des notes nouvelles qui s’ajoutent au chœur que chantent mes évangiles. Qu’ils servent au moins à attirer de nouveau votre attention qui, désormais, est et demeure inerte devant les épisodes connus des évangiles que, en outre, vous lisez si mal et sans âme !

Vous ne voudriez tout de même pas penser que, en trois ans, j’ai fait seulement les quelques miracles qui sont rapportés ? Vous ne voudriez tout de même pas penser que les quelques femmes guéries citées, les quelques prodiges relatés ont été les seuls que j’ai accomplis ? Mais si l’ombre de Pierre servait à guérir, qu’aura donc fait mon ombre ? Et mon souffle ? mon regard ? Rappelez-vous l’hémorroïsse : “ Si seulement je touche son manteau, je serai sauvée. ” Et il en fut ainsi.

Il émanait de moi une puissance de miracle, en permanence. J’étais venu apporter Dieu et ouvrir les digues de l’Amour, fermées à partir du jour du péché. Des siècles d’amour se répandaient comme des flots sur le petit monde de la Palestine. Tout l’amour de Dieu pour l’homme, qui pouvait enfin se répandre comme il le désirait pour sauver les hommes par l’Amour plus que par le sang.

Vous me direz peut-être : “ Mais pourquoi à elle, à quelqu’un d’aussi misérable ? ”

Je vous répondrai quand elle, que vous méprisez mais que j’aime, sera moins épuisée. Vous mériteriez le silence que j’ai gardé devant Hérode. Mais je fais encore une tentative pour vous sauver, vous que l’orgueil rend les plus difficiles à convaincre. »

Les Cahiers de 1944, 20 août