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17 juin 2024 -
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L'évangile du jour
« Ne ripostez pas au méchant » (Mt 5, 38-42)

En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil, et dent pour dent. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos ! » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
14 février 28
Lieu
Cornes d'Hattin
Livre
Tome 3 - ch 170.10
Deuxième année vie publique

      (...) Quel homme pourrait dire : “ Je n’ai pas besoin de miséricorde ” ? Personne. Or, s’il est dit dans l’ancienne Loi : “ Œil pour œil et dent pour dent ”, pourquoi ne devrait-on pas dire dans la nouvelle : “ Qui aura été miséricordieux obtiendra miséricorde ” ? Tous ont besoin de pardon.

       Eh bien ! ce n’est pas la formule et la forme d’un rite qui obtiennent le pardon, car ce ne sont que des symboles extérieurs accordés à l’esprit humain opaque. Mais c’est le rite intérieur de l’amour, ou encore de la miséricorde. Car si l’on a imposé le sacrifice d’un bouc ou d’un agneau et l’offrande de quelques pièces de monnaie, c’était dû au fait qu’à la base de tout mal on trouve toujours deux racines : la cupidité et l’orgueil. La cupidité est punie par la dépense qu’il faut faire pour l’offrande, l’orgueil par la confession publique du rite : “ Je célèbre ce sacrifice parce que j’ai péché. ” Et cela se fait aussi pour annoncer les temps et les signes des temps, et le sang répandu est la figure du Sang qui sera répandu pour effacer les péchés des hommes.

       Bienheureux donc celui qui sait être miséricordieux à l’égard de ceux qui sont affamés, nus, sans toit, et de ces personnes encore plus misérables dont le mauvais caractère fait souffrir à la fois elles-mêmes et ceux qui vivent avec elles. Faites preuve de miséricorde. Pardonnez, compatissez, secourez, instruisez, soutenez. Ne vous enfermez pas dans une tour de cristal en disant : “ Moi, je suis pur, et je ne descends pas parmi les pécheurs. ” Ne dites pas : “ Je suis riche et heureux et je ne veux pas entendre parler des misères d’autrui. ” Pensez que, plus vite que de la fumée dispersée par un grand vent, votre richesse, votre santé ou votre aisance familiale peuvent se dissiper. Et rappelez-vous que le cristal fait office de loupe et que ce qui serait passé inaperçu en vous mêlant à la foule, vous ne pourrez plus le tenir caché si vous vous établissez dans une tour de cristal, seuls, à l’écart, éclairés de tous côtés. (…)

L’ancienne parole : “ œil pour œil, dent pour dent ” ne se trouve pas dans les dix commandements, mais on l’a ajoutée parce que l’homme privé de la grâce est tellement féroce qu’il ne peut comprendre que la vengeance. Elle est annulée, bien sûr qu’elle est annulée, par ce nouveau précepte : “ Aime celui qui te hait, prie pour celui qui te persécute, justifie celui qui te calomnie, bénis celui qui te maudit, fais du bien à celui qui te fait du tort, montre-toi pacifique envers le querelleur, indulgent avec celui qui t’importune, volontiers secourable pour celui qui te sollicite. Ne sois pas usurier, ne critique pas, ne juge pas. ” Vous ne connaissez pas les tenants et les aboutissants des actions des hommes. Lorsqu’il s’agit d’aider, de quelque manière que ce soit, soyez généreux, soyez miséricordieux. Plus vous donnerez, plus l’on vous donnera, et Dieu versera dans le sein de l’homme généreux une mesure pleine et bien tassée. Dieu vous le rendra non seulement pour ce que vous avez donné, mais bien davantage. Cherchez à aimer et à vous faire aimer. Les procès coûtent plus cher qu’un arrangement à l’amiable et la bonne grâce est comme du miel dont la saveur reste longtemps sur la langue. (…)


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La punition qui vient

Jésus dit :

[...] « Aujourd’hui aussi vous me demandez un signe de puissance qui, en qualité de Puissance d’un saint – du Saint des saints –, devrait constituer la punition inexorable, terrifiante, d’un nombre incalculable de personnes car – je répète ce que j’ai dit des milliers de fois – les grands coupables existent parce que la masse est plus ou moins coupable des mêmes péchés que les grands.

Or, je te le dis, ma pauvre âme à qui j’ai accordé de me voir triomphant pour infuser de la force à ton être accablé à la fois dans sa chair, qui meurt, et dans son esprit désolé par l’épreuve que tu subis et les erreurs qui t’entourent: je ne peux pas donner ce signe, ce signe de ma Puissance. Il m’est impossible de le faire. Non pas que Dieu ait perdu la faculté d’en faire, car rien n’est impossible à Dieu. Mais c’est l’heure du pouvoir des Ténèbres. Les hommes l’ont voulue de leur plein gré. Le règne du Mal est déjà instauré. Quoi que je fasse, ce serait annihilé par la volonté de l’homme. Tout bien serait détruit par le Mal.

J’assiste, impuissant, à cette course vers la mort spirituelle de toute l’humanité. Aucun don de ma part, aucun bienfait, aucun rappel, aucun châtiment ne pourrait entraver ce naufrage spontané en Satan de l’humanité, sauvée par moi. Telle un taureau en furie, l’humanité démolit tout, raison, morale et foi, et va s’écraser contre ce qui la tue. La main profanatrice de l’homme se lève pour accomplir un nouveau crime qui ne mérite aucun pardon. Le Père ne veut pas pardonner. Il vous laisse périr comme vous l’avez voulu.

L’unique chose que je puisse faire et que je fais – par pitié pour les saints, rares comme fleurs au désert, qui prient encore, prient vraiment, et ne font pas preuve d’habitude et d’hypocrisie –, c’est de retenir la colère du Père. Car le Père, las des crimes d’une génération pour laquelle mon Sang a été répandu inutilement, veut à tout prix exercer sa Justice contre vous. Or, comme vous êtes coupables, la justice signifierait d’effroyables châtiments que ma Miséricorde se refuse à voir s’ajouter à ceux que vous vous créez vous-mêmes.

Maria, je sais que je te blesse et que je t’accable. Tu espérais goûter à la joie de ma Pâque, aux roses après les épines, aux sourires après les larmes. Tu es victime. Les épines comme les larmes demeurent même pendant le temps pascal, parce qu’il faut rester sur la croix pour cette humanité perverse.

Je te demande de rester sur la croix pour moi. Sauver le monde a été mon rêve, sauver les âmes, ma joie. Le monde est perdu pour Dieu, mais les âmes peuvent encore être sauvées : ceux qui ont encore une âme, malade mais vivante. Je te demande de l’amour pour elles. C’est Jésus, mendiant d’amour dans son vêtement de Ressuscité glorieux, qui te demande cette obole d’âmes afin que son Royaume compte encore des sujets. Va en paix.»

Les Cahiers de 1944, 9 avril