En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne manqueras pas à tes serments, mais tu t’acquitteras de tes serments envers le Seigneur. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout, ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu, ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Ville du grand Roi. Et ne jure pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir. Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non”. Ce qui est en plus vient du Mauvais. »
(…) Voilà pourquoi je substitue un autre ordre à celui qui vous a été donné, quand le serment fut mis en usage pour mettre un frein au mensonge et à la facilité de manquer à la parole donnée. Je ne dis pas comme les anciens : “ Ne vous parjurez pas, mais soyez fidèles à vos serments ”, mais : “ Ne faites jamais de serments. ” Ni au nom du Ciel qui est le trône de Dieu, ni par la terre qui est l’escabeau de ses pieds, ni par Jérusalem et son Temple qui sont la cité du grand Roi et la maison du Seigneur notre Dieu.
Ne jurez pas sur les tombes des trépassés ni sur leurs âmes. Les tombes sont pleines des restes de ce qui est inférieur dans l’homme et de ce qui lui est commun avec les animaux. Laissez les âmes dans leurs demeures. Faites qu’elles ne souffrent pas et ne soient pas horrifiées s’il s’agit des âmes de justes qui sont déjà dans une préconnaissance de Dieu. Et parce qu’il s’agit d’une préconnaissance – c’est-à-dire une connaissance partielle car jusqu’au moment de la Rédemption ils ne posséderont pas Dieu dans la plénitude de sa splendeur –, ils ne peuvent pas ne pas souffrir de vous voir pécheurs. Et, s’ils ne sont pas justes, n’augmentez pas leur tourment en leur rappelant leur péché par le vôtre. Laissez les morts saints dans la paix et ceux qui ne le sont pas dans leur peine. N’enlevez rien aux premiers, n’ajoutez rien aux seconds. Pourquoi faire appel aux morts ? Ils ne peuvent parler. Les saints parce que la charité le leur défend : ils devraient trop souvent vous démentir. Les damnés parce que l’enfer n’ouvre pas ses portes et que les damnés n’ouvrent la bouche que pour maudire, et parce que toute voix est étouffée par la haine de Satan et des satans – car les damnés sont des satans –.
Ne jurez pas sur la tête de votre père ou de votre mère, ni sur celle de votre femme ou de vos enfants innocents. Vous n’en avez pas le droit. Seraient-ils donc de l’argent ou une marchandise ? Seraient-ils une signature sur un papier ? Ils sont à la fois plus et moins que cela. Ils sont le sang et la chair de ton sang, homme, mais ce sont aussi des créatures libres et tu ne peux t’en servir comme des esclaves pour garantir un faux que tu as fait. Et ils sont moins que ta propre signature car tu es intelligent, libre et adulte et non pas un interdit ou un enfant qui n’est pas au courant de ce qui se fait et doit donc être représenté par ses parents. Tu es ce que tu es : un homme doué de raison, par conséquent tu es responsable de tes actes et tu dois agir par toi-même, en garantissant tes actes et tes paroles par ton honnêteté et ta sincérité personnelles, l’estime que tu as su toi-même éveiller chez autrui, et non pas l’honnêteté, la sincérité de tes parents et l’estime qu’ils ont su inspirer. Les pères sont-ils responsables de leurs enfants ? Oui, tant qu’ils sont mineurs. Ensuite, chacun est responsable de lui-même. Les enfants des justes ne sont pas toujours des justes, et une femme sainte n’est pas toujours mariée à un homme saint. Alors pourquoi fonder votre garantie sur la justice de votre conjoint ? Pareillement, des enfants saints peuvent naître d’un pécheur ; tant qu’ils sont innocents, ils sont tous saints. Alors pourquoi invoquer un être pur comme garantie de cet acte impur qu’est le serment qu’on n’a pas l’intention de tenir ?
Ne jurez pas non plus sur votre tête, sur vos yeux, votre langue et vos mains. Vous n’en avez pas le droit. Tout ce que vous avez appartient à Dieu. Vous n’êtes que les gardiens temporaires, les banquiers des trésors moraux ou matériels que Dieu vous a accordés. Dans ce cas, pourquoi disposer de ce qui n’est pas à vous ? Pouvez-vous ajouter un seul cheveu à votre tête ou en changer la couleur ? Et, si cela vous est impossible, pourquoi garantir votre serment par votre vue, votre parole, la liberté de vos membres ? Ne bravez pas Dieu. Il pourrait vous prendre au mot et assécher vos yeux, de même qu’il peut rendre secs les arbres de vos vergers, vous enlever vos enfants ou vous arracher vos maisons, pour vous rappeler que le Seigneur, c’est lui, et vous ses sujets, et que maudit est celui qui s’idolâtre au point de se considérer comme supérieur à Dieu en le bravant par le mensonge.
Que votre oui soit oui, que votre non soit non, rien de plus (…)
Si l’homme savait aimer, il verrait, il réfléchirait, il comprendrait.
Azarias [l'ange gardien de Maria Valtorta] dit :
« Gloire au divin Paraclet ! Gloire ! Alléluia ! Célébrons ensemble ses louanges en cette fête de son épiphanie d’amour. Et considérons sa préparation, sa forme, ses effets.
Généralement, les limites humaines font que l’on ne considère qu’une seule épiphanie de l’Année et une seule de Dieu : celle du Christ. Il est véritablement clair que l’homme ne sait pas voir, réfléchir ni comprendre. Si l’homme savait aimer, il verrait, il réfléchirait, il comprendrait. La proportion de la vue, de la compréhension et de la réflexion est fonction du degré d’amour atteint par l’âme.
L’homme devient capable de voir, de réfléchir et de comprendre dans la même mesure où il se donne et s’abandonne à l’amour pour en être enveloppé, brûlé, détruit pour être reconstruit sous une nouvelle forme, enflammé pour enflammer et ainsi faire honneur et sanctifier en portant parmi les hommes l’ardeur de l’immense fournaise où la créature se transforme en séraphin afin qu’elle entre véritablement en Dieu, dans l’ardent tabernacle qu’est Dieu — celui dont tout procède, l’infatigable qui accomplit tout, le parfait, l’accompli, le saint, la puissance, la sagesse, la lumière, la pensée, la parole, l’amour, la vie, la grâce, celui qui confirme la grâce —. Car alors l’homme possède la sagesse. L’amour est sagesse. La sagesse est source de vertu. L’amour, c’est-à-dire la sagesse, n’est jamais séparé de la sainteté. Au contraire, il incite toujours à la perfection, car il pousse l’homme à réaliser des œuvres fécondes. Les œuvres fécondes et constructives sont toujours des œuvres d’amour. Comme les marches d’un escalier d’or, de telles œuvres l’élèvent toujours davantage vers le ciel. Comme des plumes qui se fortifient par le vol — et toute œuvre d’amour est un vol vers le ciel —, ces œuvres se font toujours plus vastes, plus saintes, plus joyeuses de cette joie dont Dieu lui-même jouit par ses œuvres.
L’homme qui est pénétré d’amour s’approprie, pour ainsi dire, les sentiments de l’Amour, et, avec l’Amour un et trine, il se recrée lui-même, rachète les autres en plus de lui-même, se réjouit de créer et de racheter. Bien qu’il soit actif au-delà de toute mesure par sa double activité de charité : adoration de Dieu et amour du prochain, il acquiert, par sa douce extase continuelle et toujours en éveil, les lumières sapientielles de Dieu dans lequel il est plongé, une majesté profonde, équilibrée, paisible, solennelle, qui est l’éclat de l’union surhumaine avec le divin.
En un mot : l’homme amoureux, vivant par son esprit au sein de la très sainte Trinité, prend les habitudes et les sentiments du lieu où elle réside, donc l’amour actif, contemplatif, joyeux, la lumière et la science, les facultés de voir, de réfléchir et de comprendre. »
J’ai eu envie de connaitre l’œuvre de Maria Valtorta du fait de la réception quotidienne de "Jésus aujourd'hui" par messagerie. Je vous remercie pour cette initiative, qui me nourrit quotidiennement, et que je fais connaitre autour de moi.