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FR-Evangile-illustre-2017-01-30
29 janvier 2024 -
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L'évangile du jour
« Esprit impur, sors de cet homme ! (Mc 5, 1-20)

En ce temps-là, Jésus et ses disciples arrivèrent sur l’autre rive, de l’autre côté de la mer de Galilée, dans le pays des Géraséniens. Comme Jésus sortait de la barque, aussitôt un homme possédé d’un esprit impur s’avança depuis les tombes à sa rencontre ; il habitait dans les tombeaux et personne ne pouvait plus l’attacher, même avec une chaîne ; en effet on l’avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaînes, mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le maîtriser. Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines, à crier, et à se blesser avec des pierres. Voyant Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui et cria d’une voix forte : « Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ? Je t’adjure par Dieu, ne me tourmente pas ! » Jésus lui disait en effet : « Esprit impur, sors de cet homme ! » Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L’homme lui dit : « Mon nom est Légion, car nous sommes beaucoup. » Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays. Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. Alors, les esprits impurs supplièrent Jésus : « Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. » Il le leur permit. Ils sortirent alors de l’homme et entrèrent dans les porcs. Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer : il y avait environ deux mille porcs, et ils se noyaient dans la mer. Ceux qui les gardaient prirent la fuite, ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne, et les gens vinrent voir ce qui s’était passé. Ils arrivent auprès de Jésus, ils voient le possédé assis, habillé, et revenu à la raison, lui qui avait eu la légion de démons, et ils furent saisis de crainte. Ceux qui avaient vu tout cela leur racontèrent l’histoire du possédé et ce qui était arrivé aux porcs. Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire. Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui. Il n’y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre à la maison, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. » Alors l’homme s’en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde était dans l’admiration. 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
16 mars 28
Lieu
près d'Ippo
Livre
Tome 3 - ch 186.5
2ème année vie publique

       (…) Mais qu’est-ce que ce fracas ? »

       Tout le monde s’écarte du flanc de la montagne parce que des pierres et de la terre roulent et rebondissent sur la pente ; étonnés, ils regardent autour d’eux.

       « Là-bas ! Là-bas ! Deux hommes… complètement nus… qui viennent vers nous en gesticulant. Des fous…

       – Ou des possédés » répond Jésus à Judas, le premier à avoir vu les deux possédés venir vers Jésus.

       Ils doivent être sortis de quelque caverne dans la montagne. Ils crient. Le plus rapide à la course se précipite vers Jésus. On dirait un étrange et gros oiseau déplumé tant il est rapide, brassant l’air de ses bras comme si c’étaient des ailes. Il s’abat aux pieds de Jésus en s’écriant :

       « Te voilà ici, Maître du monde ? Qu’ai-je à faire avec toi, Jésus, Fils du Dieu très haut ? l’heure de notre châtiment est-elle déjà arrivée ? Pourquoi es-tu venu nous tourmenter avant l’heure ? »

       L’autre possédé, soit que sa langue soit liée, soit que le démon le paralyse, ne fait que se jeter à plat ventre par terre et pleurer ; une fois assis, il reste comme inerte, jouant avec des cailloux et avec ses pieds nus.

       Le démon continue de parler par la bouche du premier, qui se tord par terre en un paroxysme de terreur. On dirait qu’il veut réagir et ne peut qu’adorer, attiré et repoussé en même temps par la puissance de Jésus. Il crie :

       « Je t’en conjure, au nom de Dieu, cesse de me tourmenter. Laisse-moi partir !

       – Oui, mais hors de cet homme. Esprit immonde, sors de ces hommes et dis ton nom.

       – Légion est mon nom, car nous sommes nombreux. Nous les possédons depuis des années et par eux nous brisons cordes et chaînes, et il n’est pas de force d’homme qui puisse nous résister. A cause de nous, ils sont une terreur et nous nous servons d’eux pour que les gens te blasphèment. Nous nous vengeons sur eux de ton anathème. Nous abaissons l’homme plus bas que les animaux pour qu’on se moque de toi. Il n’est pas de loup, de chacal ou d’hyène, pas de vautour ni de vampire semblables à ceux que nous tenons. Mais ne nous chasse pas. L’enfer est trop horrible !

       – Sortez ! Au nom de Jésus, sortez ! »

       Jésus a une voix de tonnerre, et ses yeux dardent des éclairs.

       « Au moins, laisse-moi entrer dans ce troupeau de porcs que tu as rencontré.

       – Allez. »

       Avec un hurlement bestial, les démons quittent les deux malheureux et, à travers un tourbillon de vent qui fait ondoyer les chênes comme des herbes, ils s’abattent sur les porcs très nombreux. Les animaux se mettent à courir comme des possédés à travers les chênes avec des cris vraiment démoniaques. Ils se heurtent, se blessent, se mordent, et finalement se précipitent dans le lac lorsque, arrivés à la cime de la haute falaise, ils n’ont plus pour refuge que l’eau qu’elle domine. Pendant que les gardiens, bouleversés et désolés, hurlent d’épouvante, les bêtes se précipitent par centaines en une succession de bruits sourds dans les eaux tranquilles qu’ils brisent en des tourbillons d’écume. Ils coulent, reviennent à la surface, se retournent, montrant leurs panses rondes ou leurs museaux pointus avec des yeux terrifiés, et finalement se noient.

       Les bergers courent en criant vers la ville.

       Les apôtres, arrivés sur le lieu du désastre, reviennent en disant :

       « Il n’y en a pas eu un seul de sauvé ! Tu leur as rendu un bien mauvais service ! »

       Jésus répond calmement :

       « Mieux vaut que périssent deux milliers de porcs qu’un seul homme. Donnez-leur un vêtement. Ils ne peuvent rester comme ça. » (…)


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USM 2023 12 15
Le Notre-Père dans la messe des premiers temps

Jésus dit :

[...] « J’avais alors vraiment fait précéder la prière du Notre-Père par la communion. Depuis des siècles, on fait le contraire. Vous pensez bien faire, et ce n’est pas un péché. Mais réfléchissez : qu’est-ce que le Notre-Père ? La prière divine que j’ai moi-même enseignée aux hommes. C’est la prière parfaite. S’il n’y avait qu’elle, et si elle était bien récitée, vous auriez tout ce qu’il vous faut, ô hommes, pour votre âme et pour votre corps, et vous donneriez à Dieu tout ce qui lui plaît, si vous viviez le Notre-Père.

Moi, j’ai dit : “Notre-Père”, et c’est à juste titre que je pouvais appeler la première Personne “Père”. Quant à vous... bien que Dieu soit un Père pour vous, vous pouvez le réciter beaucoup moins légitimement, car il est rare que vous reflétiez en vous et dans vos œuvres votre divine ressemblance avec le Père. Les péchés et les mauvaises inclinations défigurent en vous l’image du Père, parfois jusqu’à l’effacer complètement.

Et voilà : moi, je me transfuse en vous, je viens en vous, je m’assimile à vous, je vous déifie à mon contact, je viens dans les saintes espèces, et je suis en vous. C’est alors à juste titre que vous pouvez appeler “Père” le Père, puisque vous avez en vous le Fils du Père et votre Frère. Vous pouvez prier en sachant ce que vous dites. Vous pouvez offrir et implorer avec une puissance parfaite : je vous donne moi-même ma puissance en vivant en vous. Tout cela, vous pouvez le faire avec votre voix humaine unie à celle du Fils de Dieu, avec votre esprit enflammé par l’amour que je vous apporte par ma présence, et tel un autel sanctifié (je ne parle pas de ceux qui mangent le Pain du Ciel de façon sacrilège) qui chante et exhale ses parfums pour l’Holocauste qui resplendit au-dessus de lui : le Corps de l’Agneau de Dieu.

Cette prière est sainte, car elle est dite au moment où la Grâce – le Christ ‑, qui vient de transsubstantier les espèces en son Corps et son Sang, son Ame et sa Divinité, fait de son Corps et de son Sang votre nourriture. Les espèces eucharistiques se transforment en vous, en votre sang et en votre chair. Vous vivez de moi, jusque dans votre chair mortelle... Voilà pourquoi le viatique apporté aux mourants est toujours vie, même si parfois il n’allonge pas une existence qui s’achève. C’est aussi la raison pour laquelle, mon âme, l’Eucharistie est ce qui te maintient vivante. Je suis moi-même l’huile qui se déverse de la lampe épuisée de ton corps et te maintient vivante. Je suis ton Médecin. Je suis celui qui te donne son sang. Je suis ton Seigneur qui veut que tu sois ma lampe, mon écho dans ce monde éteint, glacé, ténébreux, muet de voix bénissantes.

Les autres parties de la messe sont des assimilations, parfois nécessaires, provoquées par des hérésies apparues au cours des siècles et qu’il fallait combattre. Ces assimilations dues à des élans du cœur, certes tous bons, sont dus à mes serviteurs. La tendance propre à l’homme à amplifier, à alourdir et à embrouiller les choses les a conduits à faire des ajouts et à amplifier, alourdir et même embrouiller, surtout pour les petites âmes, la si belle et si simple Fraction du pain initiale et l’assemblée des catacombes si divinement inspirée. Mais leur intention était de m’honorer, d’aimer et de faire aimer, de sorte qu’ils ont fait une œuvre bonne, bien qu’elle ne soit ni nécessaire ni utile au rite sacramentel.

Ce sont les superstructures des temps de paix religieuse. Vous croyez ne pas vivre des temps de paix religieuse sous prétexte que vous êtes calomniés et méprisés, ou parce que quelques prêtres tombent sous la furie d’un fils de Satan ? Vous ne savez rien ! Quand viendront les temps prophétisés, ceux qui seront croyants et connaîtront les temps actuels pourront dire : “Ils étaient en paix, mais pour nous c’est une guerre atroce.” Les superstructures ne seront plus possibles. Elles ne résisteront pas à la catapulte des satans. Et les fidèles n’auront pas le temps de les reconstruire lorsqu’elles seront tombées.

Mais il restera l’essentiel, l’immuable : la Fraction du Pain, l’Assemblée des fidèles, parce qu’elles proviennent de moi et de l’Esprit Saint qui a inspiré les apôtres. Or ce qui vient de nous est éternel. » [...]

Les Carnets, 18 novembre 1947