En ce temps-là, Jésus revint à la maison, où de nouveau la foule se rassembla, si bien qu’il n’était même pas possible de manger. Les gens de chez lui, l’apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. »
En ce temps-là, Jésus revint à la maison, où de nouveau la foule se rassembla, si bien qu’il n’était même pas possible de manger. Les gens de chez lui, l’apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. »
(…) Jésus le regarde, mais ne lui fait pas de reproches. Il se hâte vers la maison en confiant l’enfant à Pierre, précisément, qui lui fait une caresse et sort aussitôt un sifflet de sa ceinture en disant :
« Un pour toi et un pour mon fils. Demain soir, je t’emmène le voir. Je me les suis fait faire par un berger à qui j’ai parlé de Jésus. »
Jésus entre dans la maison, salue Judas qui semble tout occupé à ranger la vaisselle, puis va directement vers une sorte de cellier bas et sombre adossé au four.
« Faites sortir le malade » ordonne Jésus.
Un pharisien qui n’est pas de Capharnaüm, mais qui a l’air encore plus maussade que les pharisiens du pays, dit :
« Ce n’est pas un malade, c’est un possédé.
– C’est toujours une maladie de l’esprit…
– Mais lui a les yeux et la langue liés…
– La possession est toujours une maladie de l’âme qui s’étend aux membres et aux organes. Si tu m’avais laissé achever, tu aurais su ce que cela voulait dire. Même la fièvre est dans le sang quand on est malade, mais, à partir du sang, elle attaque telle ou telle partie du corps. »
Le pharisien ne sait que répliquer et se tait. (…)
[Saint Sébastien, martyr du 3ème siècle. Soldat prétorien converti au christianisme, il réconfortait les chrétiens destinés au supplice et s'occupait de leur enterrement. Quand l'empereur Dioclétien découvrit sa foi dans le Christ, il le condamna au martyre des flèches]
Azarias [l'ange gardien de Maria Valtorta] dit :
[...] « En fidèle écho de son Maître, Pierre redit : “ Ne rendez pas le mal pour le mal, ou l’insulte pour l’insulte ; au contraire, bénissez car c’est à cela que vous avez été appelés, afin d’hériter de la bénédiction. ”
Oh ! C’est difficile ! Je comprends que c’est difficile ! Même chez les créatures les plus spirituelles, la chair n’est pas supprimée et elle tente de faire des soubresauts sous la morsure des offenses.
Mais je veux t’enseigner le secret qui permet d’obtenir la victoire sur le moi humain, trop excité par les flèches continuelles qui te blessent.
Ecoute bien, mon âme.
Si tu considères les flèches des offenses pour ce qu’elles sont, tu ne peux pas les aimer.
Si tu considères ceux qui te les décochent pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire des personnes injustes, tu ne pourras pas les aimer.
Mais si tu vois en ces flèches des armes de martyre et si tu penses, comme le bienheureux Sébastien, que chaque flèche est comme une nouvelle plume qui t’est accordée en vue de ton prochain envol, si tu les considères comme autant de flammes qui, en consumant ta chair par un bref incendie, parviennent à la purifier et à faire fondre la prison de ton âme, si tu vois en ceux qui te torturent les coopérateurs les plus aptes à te faire obtenir la couronne du martyre, si tu penses que Dieu t’aime sans limite au point de permettre que tu sois semblable à ses confesseurs, semblable à son Fils tué par les hommes pour racheter les hommes, si tu fais ce que je t’enseigne, alors tu aimeras les coups qui te transpercent, tu les embrasseras comme les martyrs embrassaient leurs chaînes, et tu aimeras ceux qui t’ouvrent le ciel en te prenant la vie, ceux qui à leur insu sont tes premiers bienfaiteurs.
“ Ils ne savent pas ce qu’ils font ” de mal. (Lc 23,34)
Car s’ils le savaient et le faisaient néanmoins, quel grand malheur ce serait pour leurs âmes !
Mais ils croient servir Dieu, en nouveaux juifs qu’ils sont, ils croient ainsi sauver le peuple en mettant à mort l’innocent.
Même dans le bien, “ ils ne savent pas ce qu’ils font ”.
En effet, ils te donnent de leur propre main les moyens par lesquels tu seras couronnée après cette ultime bataille, et c’est pourquoi tu dois les aimer.
Une fois que le Seigneur te parlait au cours d’une vision, il te l’a dit : “ Il n’y a pas un homme qui soit complètement mauvais, volontairement mauvais pour toute la vie. Il faut donc compatir, en pensant à ce qu’il a pu faire de bien et que nous ne connaissons pas. ”
Agis de la sorte, mon âme.
“ Qui donc veut aimer la vie et voir des jours heureux, doit garder sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, se détourner du mal et faire le bien, rechercher la paix et la poursuivre. ” [...]
Gloire, gloire, gloire au Seigneur qui rétribue divinement ses serviteurs et martyrs.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit. »
Le Livre d' Azarias, 14 juillet 1946