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12 novembre 2023 -
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L'évangile du jour
« Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre » (Mt 25, 1-13)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes : les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.” Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe. Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.” Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.” Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !” Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.” Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. » 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
5 avril 28
Lieu
Béthanie
Livre
Tome 3 - ch 206.4
2ème année vie publique

       (…) Et maintenant, écoutez la leçon à tirer de cette parabole.

       Je vous ai dit au début que le Royaume des Cieux est la maison des noces qui s’accomplissent entre Dieu et les âmes. Tous les fidèles sont appelés aux noces célestes, car Dieu aime tous ses enfants. Les uns plus tôt, les autres plus tard, tous parviennent au moment des noces, et c’est un sort heureux que d’y être arrivé. Mais écoutez encore : vous savez que les jeunes filles considèrent comme un honneur et une chance d’être appelées comme servantes autour de l’épouse. Voyons dans notre cas ce que représentent les personnages et vous comprendrez mieux.

       L’Epoux, c’est Dieu. L’épouse, c’est l’âme d’un juste qui, après avoir passé le temps des fiançailles dans la maison du Père, c’est-à-dire sous la protection de la doctrine de Dieu et dans l’obéissance à cette doctrine, en vivant selon la justice, est amenée dans la maison de l’Epoux pour les noces. Les servantes-vierges sont les âmes des fidèles qui, grâce à l’exemple laissé par l’épouse, cherchent à arriver au même honneur en se sanctifiant. Pour l’épouse, le fait d’avoir été choisie par l’époux à cause de ses vertus, est en effet le signe qu’elle était un exemple vivant de sainteté.

       Les vierges portent des vêtements blancs, propres et frais, ainsi qu’un voile blanc, et sont couronnées de fleurs. Elles tiennent dans leurs mains des lampes allumées. Les lampes sont bien nettoyées, avec la mèche nourrie de l’huile la plus pure afin qu’elle ne soit pas malodorante.

       En vêtements blancs. La justice pratiquée avec fermeté donne des vêtements blancs et bientôt viendra le jour où ils seront parfaitement blancs, sans même le plus lointain souvenir d’une tache, d’une blancheur surnaturelle, d’une blancheur angélique.

       En vêtements propres. Il faut, par l’humilité, garder ses vêtements toujours propres. Il est bien facile de ternir la pureté du cœur, et celui qui n’a pas le cœur pur ne peut voir Dieu. L’humilité est comme une eau qui lave. L’humble, parce que son œil n’est pas obscurci par la fumée de l’orgueil, s’aperçoit tout de suite qu’il a terni son vêtement. Il court vers son Seigneur et lui dit : “ J’ai perdu la netteté de mon cœur. Je pleure pour me purifier. Je pleure à tes pieds. Et toi, mon Soleil, blanchis mon vêtement par ton pardon bienveillant, par ton amour paternel ! ”

       En vêtements frais. Ah ! La fraîcheur du cœur ! Les enfants la possèdent par un don de Dieu. Les justes la possèdent par un don de Dieu et par leur propre volonté. Les saints la possèdent par un don de Dieu et par une volonté allant jusqu’à l’héroïsme. Mais les pécheurs, dont l’âme est en loques, brûlée, empoisonnée, salie ne pourront-ils donc jamais plus avoir un vêtement frais ? Oh si ! Ils le peuvent. Ils commencent à recouvrer cette innocence à partir du moment où ils se regardent avec mépris, ils l’augmentent quand ils ont décidé de changer de vie, et ils la perfectionnent quand, par la pénitence, ils se lavent, se désintoxiquent, se soignent, refont leur pauvre âme. D’une part grâce à l’aide de Dieu, qui ne refuse pas ses secours à qui demande son aide sainte, d’autre part par leur propre volonté portée à un degré qui dépasse l’héroïsme — car en eux il n’y a pas lieu de protéger ce qu’ils possèdent, mais de reconstruire ce qu’ils ont abattu, ce qui nécessite le double d’effort, si ce n’est même trois fois, sept fois plus —, enfin par une pénitence inlassable, implacable à l’égard du moi qui était pécheur, ils ramènent leur âme à une nouvelle fraîcheur d’enfant, rendue précieuse par l’expérience qui fait d’eux des maîtres pour ceux qui autrefois étaient comme eux, c’est-à-dire pécheurs.

       En voiles blancs. L’humilité ! J’ai dit : “ Quand vous priez ou faites pénitence, faites en sorte que le monde ne s’en aperçoive pas. ” Dans les livres sapientiaux, il est écrit : “ Il n’est pas bien de révéler le secret du Roi. L’humilité est le voile blanc que l’on met pour le défendre sur le bien que l’on fait et sur celui que Dieu nous accorde. Il ne faut pas se glorifier de l’amour privilégié que Dieu nous accorde, ni rechercher une sotte gloire humaine. Ce don serait retiré sur-le-champ. Mais que le cœur chante intérieurement à son Dieu : “ Mon âme te glorifie, Seigneur… parce que tu as tourné les yeux vers la bassesse de ta servante. ” »

       Jésus s’arrête un instant et jette un regard vers sa Mère qui rougit sous son voile et s’incline profondément comme pour remettre en place les cheveux de l’enfant assis à ses pieds, mais en réalité pour cacher l’émotion de son souvenir…

       « Couronnée de fleurs. L’âme doit tresser sa guirlande quotidienne d’actes vertueux, car, en présence du Très-Haut, il ne doit rien rester de vicieux et il convient de ne pas avoir l’aspect négligé. Guirlande quotidienne, ai-je dit, car l’âme ne sait pas quand Dieu (l’Epoux) lui apparaîtra pour lui dire : “ Viens. ” Il ne faut donc pas se lasser de renouveler la couronne. N’ayez pas peur. Les fleurs perdent leur fraîcheur, mais les fleurs des couronnes vertueuses ne la perdent pas. L’ange de Dieu, que chaque homme a auprès de lui, recueille ces guirlandes quotidiennes et les apporte au Ciel ; là, elles serviront de trône au nouveau bienheureux quand son âme entrera comme épouse dans la maison nuptiale.

       Elles tiennent leurs lampes allumées, à la fois pour honorer l’Epoux et pour se guider en chemin. Comme la foi est brillante et quelle douce amie elle est ! Elle donne une flamme qui rayonne comme une étoile, une flamme joyeuse car elle a une certitude sereine, une flamme qui rend lumineux jusqu’à l’instrument qui la porte. Même le corps de l’homme que nourrit la foi semble, dès cette terre, devenir plus lumineux et plus spirituel, exempt d’un vieillissement précoce. Car celui qui a la foi se laisse guider par les paroles et les commandements de Dieu pour parvenir à posséder Dieu, sa fin ; c’est pourquoi il fuit toute corruption, il n’a ni trouble, ni peur, ni remords, il n’est pas obligé de faire des efforts pour se rappeler ses mensonges ou pour cacher ses mauvaises actions, et il se garde beau et jeune de la belle incorruptibilité des saints. Une chair et un sang, une âme et un cœur purs de toute luxure pour conserver l’huile de la foi, pour donner une lumière sans fumée. Une volonté constante pour nourrir toujours cette lumière.

       La vie de chaque jour avec ses déceptions, ses constatations, ses contacts, ses tentations, ses frictions, tend à diminuer la foi. Non ! Cela ne doit pas se produire. Allez chaque jour aux sources de l’huile suave, de l’huile de la sagesse, de l’huile de Dieu. Une lampe peu alimentée peut s’éteindre au moindre souffle, elle peut être éteinte par la lourde rosée de la nuit. La nuit… L’heure des ténèbres, du péché, de la tentation vient pour tous. C’est la nuit de l’âme. Mais si elle se remplit, elle-même, de foi, sa flamme ne peut être éteinte par les vents du monde ni par le brouillard de la sensualité.

       Pour conclure, vigilance, vigilance, vigilance. L’imprudent qui ose dire : “ Oh ! Dieu viendra à un moment où j’aurai encore la lumière en moi ”, qui se met à dormir au lieu de veiller, à dormir dépourvu de ce qu’il faut pour se lever promptement au premier appel, qui attend le dernier moment pour se procurer l’huile de la foi ou la mèche résistante de la bonne volonté, court le risque de rester dehors à l’arrivée de l’Epoux. Veillez donc avec prudence, avec constance, avec pureté, avec confiance pour être toujours prêts à l’appel de Dieu, car en réalité vous ne savez pas quand il viendra.


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Les œuvres de miséricorde physique (6/9) - Accueillir les pèlerins

[Jésus dit : ]

« Si rassasier, désaltérer, vêtir, en se privant pour donner aux autres, unit la sainte tempérance à la très sainte charité et si la bienheureuse justice vous unit aussi, elle par qui on modifie saintement le sort des frères malheureux en donnant de ce que nous avons en abondance, par la permission de Dieu, en faveur de ceux qui en sont privés par la méchanceté des hommes ou par les maladies, "l’hospitalité accordée aux voyageurs" unit la charité à la confiance et à l’estime du prochain.

C’est aussi une vertu, vous savez ?

Une vertu qui dénote, chez ceux qui la possèdent, l’honnêteté en plus de la charité.

En effet, l’homme honnête agit bien, et puisqu’on pense que les autres agissent comme on agit à l’ordinaire, voilà que la confiance, la simplicité qui croient à la sincérité des paroles d’autrui, dénotent que celui qui les écoute dit la vérité dans les grandes et les petites choses, donc sans arriver à se méfier des récits d’autrui.

Pourquoi penser, en présence d’un voyageur qui vous de­mande l’hospitalité : “ Et si c’était un voleur ou un meurtrier ? ”

Tenez-vous tant à vos richesses que tout étranger qui se présente vous fasse trembler pour elles ?

Tenez-vous tant à votre vie que vous vous sentiez frémir d’horreur à la pensée de pouvoir en être privés ?

Eh quoi ! Pensez-vous que Dieu ne puisse pas vous dé­fendre des voleurs ?

Eh quoi ! Vous craignez que le passant ne soit un voleur et vous n’avez pas peur de l’hôte ténébreux qui vous dérobe ce qui est irremplaçable ?

Combien hébergent le démon dans leurs cœurs !

Je pourrais dire : tous hébergent le péché capital, et pourtant personne ne tremble devant lui.

N’y a-t-il donc rien de plus précieux que le bien de la richesse et de l’existence ?

N’est-elle pas plus précieuse, l’éternité que vous vous laissez dérober et tuer par le péché ?

Pauvres, pauvres âmes, dépouillées de leur trésor, tombées aux mains des assassins, comme si c’était une chose insignifiante, alors qu’ils barricadent les maisons, mettent des verrous, des chiens, des coffres-forts pour défendre des choses qu’ils ne pourront pas emporter dans l’autre vie !

Pourquoi vouloir voir en tout voyageur un voleur ?

Nous sommes frères. La maison s’ouvre aux frères de passage.

Le voyageur n’est pas de notre sang ?

Oh, si ! Il est du sang d’Adam et Eve.

Il n’est pas notre frère ?

Comment ! Il n’y a qu’un seul Père : Dieu qui nous a donné une même âme, comme un père donne un même sang aux enfants d’un même lit.

Est-il pauvre ?

Faites en sorte que votre âme, privée de l’amitié du Seigneur, ne soit pas plus pauvre que lui.

Son vêtement est-il déchiré ?

Faites en sorte que votre âme ne soit pas davantage déchirée par le péché.

Ses pieds sont-ils boueux ou poussiéreux ?

Faites en sorte que votre moi ne soit pas plus abîmé par les vices que sa sandale n’est souillée par tant de chemin, ou usée par un long voyage.

Son aspect est-il désagréable ?

Faites en sorte que le vôtre ne le soit pas davantage aux yeux de Dieu.

Parle-t-il une langue étrangère ?

Faites en sorte que le langage de votre cœur ne soit pas incompréhensible dans la Cité de Dieu.

Voyez dans le voyageur un frère.

Nous sommes tous des pèlerins en route pour le Ciel et tous nous frappons aux portes qui se trouvent au long de la route qui mène au Ciel. Les portes en sont les patriarches et les justes, les anges et les archanges, auxquels nous nous recommandons pour obtenir d’eux aide et protection pour arriver au but, sans tomber d’épuisement dans l’obscurité de la nuit, dans la rigueur du froid, en proie aux pièges des loups et des chacals que sont les passions mauvaises et les démons.

Comme nous voulons que les anges et les saints nous ouvrent leur amour pour nous abriter et nous redonner des forces pour continuer la route, agissons de même, nous aussi, à l’égard des voyageurs de la terre. Et chaque fois que nous ouvrirons notre maison et nos bras en saluant du doux nom de frère un inconnu, en pensant à Dieu qui le connaît, je vous dis que vous aurez parcouru plusieurs milles sur le chemin qui mène aux Cieux. » [...]

L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, ch 275.9