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20 octobre 2023 -
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L'évangile du jour
« Soyez sans crainte » (Lc 12, 1-7)

En ce temps-là, comme la foule s’était rassemblée par milliers au point qu’on s’écrasait, Jésus, s’adressant d’abord à ses disciples, se mit à dire : « Méfiez-vous du levain des pharisiens, c’est-à-dire de leur hypocrisie. Tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Aussi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu en pleine lumière, ce que vous aurez dit à l’oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits. Je vous le dis, à vous mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus. Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c’est celui-là que vous devez craindre. Est-ce que l’on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous. Or pas un seul n’est oublié au regard de Dieu. À plus forte raison les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus qu’une multitude de moineaux. » 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
23 mai 29
Lieu
Jourdain
Livre
Tome 6 - ch 421.6
3ème année vie publique

       (…) La foule gronde. Jésus fait un geste pour imposer le silence :

       « N’accueillez pas dans votre cœur ce qui vient d’eux, ni leurs insinuations, ni leurs explications, et pas même l’idée : “ Ils sont méchants et pourtant ils triomphent. ” Ne vous rappelez-vous pas les paroles de la Sagesse : “ Bref est le triomphe des criminels ” et celles des Proverbes : “ Mon fils, ne suis pas l’exemple des pécheurs et n’écoute pas les paroles des impies, car ils sont pris dans les chaînes de leurs propres méfaits et trompés par leur grande sottise ” ? N’accueillez pas en vous ce qui vient de ceux que vous-mêmes, malgré votre imperfection, estimez injustes : vous feriez place au levain qui les corrompt. Or le levain des pharisiens, c’est l’hypocrisie. Qu’elle n’existe jamais chez vous, ni à l’égard des formes du culte rendu à Dieu, ni dans vos relations avec vos frères. Gardez-vous du levain des pharisiens. Pensez qu’il n’est rien de secret qui ne puisse être découvert, rien de caché qui ne finisse par être connu.

       Vous le voyez : ils m’avaient laissé partir, puis ils ont semé la zizanie là où le Seigneur avait semé le bon grain. Ils croyaient avoir agi avec subtilité et être victorieux. Et il aurait suffi que vous ne m’ayez pas trouvé, que j’aie passé le fleuve sans laisser de traces sur l’eau qui reprend son aspect après que la proue l’a fendue, pour que triomphe leur mauvaise action, présentée sous un jour favorable. Mais leur jeu a vite été découvert et leur œuvre malfaisante neutralisée. Cela concerne tous les actes de l’homme.

       Mais il en est Un au moins qui les connaît et sait y parer : Dieu. Ce qui est dit dans l’obscurité finit par être dévoilé par la Lumière, ce que l’on ourdit dans le secret d’une chambre peut être découvert comme si on l’avait tramé sur une place publique. C’est que tout homme peut avoir un délateur. Tout homme est vu par Dieu, qui peut intervenir pour démasquer les coupables.

       (…) Voilà pourquoi il faut toujours agir honnêtement pour vivre dans la paix. Et celui qui se conduit ainsi ne doit pas avoir peur, ni en cette vie, ni en l’autre. Non, mes amis, je vous le dis : que celui qui agit en juste ne craigne rien.

       Qu’il n’ait pas peur de ceux qui tuent, de ceux qui peuvent tuer le corps mais rien de plus. Voici plutôt ce que vous devez craindre : craignez ceux qui, après vous avoir fait mourir, peuvent vous envoyer en enfer, c’est-à-dire les vices, les mauvais compagnons, les faux maîtres, tous ceux qui vous insinuent le péché ou le doute dans le cœur, ceux qui, au-delà du corps, essaient de corrompre votre âme et de vous amener à vous séparer de Dieu et à désespérer de la miséricorde divine. C’est cela que vous devez redouter, je vous le répète, car alors vous serez morts pour l’éternité.

       Mais pour le reste, pour votre existence, ne craignez rien. Votre Père ne perd pas de vue un seul de ces petits oiseaux qui font leurs nids dans le feuillage des arbres, et aucun d’eux ne tombe dans le filet sans que son Créateur le sache. Pourtant, leur valeur matérielle est bien petite : cinq passereaux valent deux as. Quant à leur valeur spirituelle, elle est nulle. Malgré cela, Dieu s’en occupe. Comment donc ne prendrait-il pas soin de vous, de votre vie, de votre bien ? Le Père connaît même le nombre des cheveux de votre tête, et aucune injustice commise envers ses enfants ne passe inaperçue : vous êtes en effet ses enfants, et vous avez bien plus de valeur que les passereaux qui font leurs nids sur les toits et dans les feuillages. (…)


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La grande douleur de Marie, co-Rédemptrice

Jésus dit :

“Marie vécut eucharistiquement pendant presque toute sa vie.

La Mère n’est pas différente du Fils. Ni dans la nature humaine, ni dans la mission surhumaine de Rédemption.

Le Fils, pour toucher au sommet de la douleur, dut éprouver la séparation du Père : à Gethsémani, sur la croix. Ce fut la douleur portée à des hauteurs et des rigueurs infinies. La Mère, pour toucher au som­met de la douleur, dut éprouver la séparation du Fils : pendant les trois jours de ma sépulture.

Marie fut alors seule. Il ne lui resta que la foi, l’espérance, la charité. Mais moi j’étais absent. L’épée ne fit pas que s’enfoncer au fond de son cœur; elle le lui transperça, le lui fouilla. Marie n’en mourut point uniquement par la volonté de l’Eternel. Parce que, pour celle qui était Pleine de Grâce, rester privée de l’union avec son Fils et Dieu était une telle douleur que, sans une grâce spéciale, Elle en serait morte.

Nombreuses sont les pages secrètes que vous ne connaissez pas sur la vie de la très pure Co-Rédemptrice. Je vous l’ai déjà dit: ‘Les secrets de Marie sont trop purs et divins pour que l’esprit humain puisse les connaître’. Je vous en dit juste assez pour augmenter en vous la vénération envers la plus Sainte du Ciel, après Dieu.

Cette heure d’immense douleur, dans la mer de douleurs que fut la vie de ma Mère, consacrée à la souffrance suprême et à la joie suprême de sa conception, était nécessaire pour compléter ce qui manquait à ma passion.

Marie est Co-Rédemptrice. Par conséquent, tout en elle étant inférieur seulement à Dieu, sa douleur aussi dut être telle qu’aucune douleur humaine ne pourra jamais l’égaler.”

Les Cahiers de 1943, 2 juillet