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29 septembre 2023 -
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L'évangile du jour
« Vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu » (Jn 1, 47-51)

En ce temps-là, lorsque Jésus vit Nathanaël venir à lui, il déclara à son sujet : « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui. » Nathanaël lui demande : « D’où me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. » Nathanaël lui dit : « Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël ! » Jésus reprend : « Je te dis que je t’ai vu sous le figuier, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. » Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
14 mars 27
Lieu
Bethsaïde
Livre
Tome 1 - ch 50.5
1ère année vie publique

       (…) Un homme quelque peu âgé s’est approché en curieux. Jésus se retourne pour caresser un enfant qui tire sur son vêtement, et le voit. Il le regarde intensément. Cet homme le salue en rougissant, mais ne dit rien d’autre.

       « Viens ! Suis-moi !

       – Oui, Maître. »

       Jésus bénit les enfants et revient à la maison au côté de Philippe (il l’appelle par son nom). Ils s’assoient dans le jardinet.

       « Veux-tu être mon disciple ?

       – Je le veux… et je n’ose espérer l’être.

       – C’est moi qui t’ai appelé.

       – Alors je le suis. Me voici.

       – Tu savais qui je suis ?

       – André m’a parlé de toi. Il m’a dit : “ Celui que tu désirais est venu. ” Car il savait que j’attendais le Messie.

       – Ton attente n’est pas déçue. Il se tient devant toi.

       – Mon Maître et mon Dieu !

       – Tu es un israélite aux intentions droites. C’est pour cela que je me manifeste à toi. Un autre de tes amis attend, lui aussi ; c’est un israélite sincère. Va lui dire : “ Nous avons trouvé Jésus de Nazareth, fils de Joseph, de la race de David, celui dont ont parlé Moïse et les prophètes ”. Va ! »

       Jésus reste seul, jusqu’au retour de Philippe accompagné de Nathanaël-Barthélemy.

       « Voici un vrai israélite en qui il n’y a pas de fraude. Paix à toi, Nathanaël.

       – Comment me connais-tu ?

       – Avant que Philippe ne vienne t’appeler, je t’ai vu sous le figuier.

       – Maître, tu es le Fils de Dieu, tu es le Roi d’Israël !

       – Parce que je t’ai dit t’avoir vu pendant que tu réfléchissais sous le figuier, tu crois ? Tu verras des choses bien plus grandes que celle-là. En vérité, je vous dis que les Cieux sont ouverts, et vous, par la foi, vous verrez les anges descendre et monter au-dessus du Fils de l’Homme, c’est-à-dire au-dessus de moi, qui te parle.

       – Maître ! Je ne suis pas digne d’une telle faveur !

       – Crois en moi, et tu seras digne du Ciel. Veux-tu croire ?

       – Je le veux, Maître. » (…)


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Fête des archanges Michel, Gabriel et Raphaël

[Maria Valtorta écrit : ]

Venant du nord-est, trois personnages resplendissants à l’allure royale et des plus dignes s’approchent de moi en marchant, comme de simples mortels, sur les champs de saphir. Ils n’ont toutefois aucune condescendance, bien au contraire. Ils marchent avec souplesse, sans perdre leur aspect solennel. Ils me regardent en souriant et se sourient en me désignant les uns aux autres par un échange de regards. Au fur et à mesure qu’ils s’approchent, je vois les mouvements de leurs beaux yeux – ceux du premier sont bleu saphir, ceux du deuxième très noirs, ceux du troisième d’un marron doré –, briller dans leur sourire et à la lumière du paradis. Ils vont jusqu’au bout du domaine céleste, au-delà duquel se trouve le vide jusqu’à l’échelon inférieur où je me trouve, toute en vénération et en extase. Ils s’arrêtent là en me regardant et en souriant comme seul un ange peut sourire, et ils se tiennent à la taille comme trois frères qui s’aiment et se promènent ensemble.

Ce sont les trois archanges : Gabriel, Michel et Raphaël.

J’essaie d’en faire un portrait. Ce sont trois jeunes hommes superbes. On dirait des jeunes de vingt, – même de dix-huit – à trente ans. Le plus jeune est Raphaël, le plus âgé (à en juger par son aspect) est Michel, dont la beauté est terrible.

Le premier à droite était Gabriel, qui semble avoir de vingt-quatre à vingt-cinq ans. Grand, élancé, les traits fortement spiritualisés et dans une extase d’adorateur perpétuel. Blond comme l’or pur, il a les cheveux ondulés jusqu’à lui toucher presque les épaules – plus exactement la base du cou – et retenus par un fin anneau incrusté de diamants : on aurait dit un faisceau de lumière incandescente plus que du métal et des pierres précieuses. Il porte un de ces vêtements de lumière tissée – diamants et perles – que j’ai souvent vus sur les corps glorieux. Une tunique longue et floue, très chaste, qui lui cachait complètement les pieds et laissait à peine découverte sa main droite qui pendait de côté et dont la forme était fort belle. Il me regardait de ses yeux saphir et son sourire presque surnaturel m’effrayait, bien que ce fût un sourire.

L’autre, au centre, était aussi grand que son compagnon mais il avait, comme je l’ai dit, une beauté austère terrible. Ses cheveux bruns étaient plus courts que ceux de son compagnon et plus bouclés. Il avait une ossature robuste, son front était privé de tout de diadème mais il portait sur la poitrine une espèce de médaillon en or et en pierres attaché au cou par deux chaînettes en or et de la forme suivante: [dessin]. Les pierres qui y sont enchâssées forment des caractères, un nom peut-être, mais je n’arrive pas à lire ces mots, ces lettres, qui ne sont pas comme les nôtres. Il est revêtu d’or flamboyant, d’un vêtement qui éblouit tant il resplendit. On dirait une flamme claire (mais dorée, et non rougeâtre) qui recouvre ses membres agiles et robustes. Son regard noir est sévère et lance des éclairs. Il ne me fait pas peur, parce que je sens qu’il n’est pas en colère contre moi, mais qu’il m’aime au contraire. Mais c’est un regard terrible qui doit être angoissant pour les pécheurs et pour Satan. Michel n’a ni épée ni lance, au contraire de ses représentations, mais ses armes, ce sont ses yeux. Son sourire lui-même est sévère, très austère.

Le troisième porte un vêtement d’une délicate couleur émeraude et ajusté par une ceinture sertie de pierres précieuses ; il paraît revêtu de la couleur qu’on observe lorsqu’on regarde une émeraude à contre-jour. Il est grand, avec de longs cheveux bruns comme ceux de Gabriel. Ils sont d’une couleur précieuse, un châtain émaillé de petites tâches d’or foncé. Il semble être le plus jeune de tous et me rappelle un peu l’apôtre saint Jean par son doux sourire juvénile. Mais Raphaël a les yeux d’une douce couleur noisette et un regard paisible, patient, qui est une caresse. Il sourit plus humainement que les autres. Tout en lui ressemble davantage à ce que nous sommes.

C’est tout à fait le “ bon jeune ” du livre de Tobie. On a envie de mettre sa main dans la sienne, en toute confiance, et de lui dire : « Guide-moi ! En toute chose ! »

Tous trois me regardent, sourient, se sourient mutuellement. Puis ils me saluent. [...]

Les Cahiers de 1945-1950, 21 décembre 1945