« Voilà le grand, le premier commandement »
(Mt 22, 34-40)
En ce temps-là, Les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent, et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve : « Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? » Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. »
(...) Jésus se tait et, comme s’il voulait couper court à toute discussion, se tourne vers l’enceinte du Temple.
Mais un docteur de la Loi, qui s’était assis pour écouter sérieusement sous le portique, se lève et s’avance pour demander :
« Maître, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ? Tu as répondu à d’autres, réponds-moi, à moi aussi.
– Pourquoi veux-tu me tenter ? Pourquoi veux-tu mentir ? Espères-tu que je dise des choses qui déforment la Loi parce que je lui ajoute des idées plus lumineuses et plus parfaites ? Qu’est-ce qui est écrit dans la Loi ? Réponds ! Quel est son principal commandement ?
– “ Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces, de toute ton intelligence. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. ”
– Voilà, tu as bien répondu. Fais cela et tu auras la vie éternelle.
– Et quel est mon prochain ? Le monde est plein de gens qui sont bons et mauvais, connus ou inconnus, amis et ennemis d’Israël. Qui est mon prochain ? (...)
Préparation de l’âme à l’accueil de l’Esprit Saint (1/2)
Jésus dit :
“Pour que l’Esprit Saint puisse descendre et opérer librement dans un cœur, il faut cultiver en soi la charité, la fidélité, la pureté, la prière et l’humilité.
Mes apôtres se préparèrent à sa venue par ces vertus unies à un intense recueillement. Pour apprendre celui-ci, tout comme pour apprendre les autres vertus, ils n’avaient qu’à regarder Marie, ma Mère. En elle, l’esprit de recueillement était très intense. Elle savait se recueillir en Dieu même dans ses occupations ordinaires et sa grande joie était de pouvoir s’isoler dans la contemplation, le silence et la solitude.
Dieu peut parler n’importe où. Mais sa parole vous rejoint beaucoup mieux, vous, mortels dont les capacités de la recevoir sont limitées, lorsque vous êtes dans la solitude que lorsqu’autour de vous les gens parlent, bougent et s’agitent, souvent pour des mesquineries humaines. Vous en aurez double mérite et double grâce si vous pouvez entendre Dieu même dans le tumulte, mais aussi double, triple fatigue.
Cependant, tu ne dois pas, Maria, contrevenir à la sainte charité et à la sainte patience pour m’entendre. Tu mutilerais alors le fruit de ces leçons. Rien, même pas la pensée d’entendre ma voix, ne doit te rendre moins empressée dans l’exercice de l’indulgence et de la patience envers ton prochain. As-tu l’impression de perdre le fil de ce que je te dis ? Tu te désoles car tu te rends compte d’avoir oublié quelque parole précieuse de moi ? Oh, aie confiance en moi ! Je te la ferai retrouver, et encore plus belle qu’avant parce qu’elle sera sertie dans l’or de la charité et entourée des perles de la patience émiettée en un nombre infini d’actes, mais tous, tous précieux.
Souviens-toi que ‘tout ce que vous faites au prochain, vous le faites à moi, Jésus’. Sache donc sortir de ton entretien avec moi pour être à l’écoute des besoins de ton prochain, même ceux qui parfois sont tout à fait inutiles, toujours avec le sourire et la bonne volonté. Tu auras le mérite d’avoir pratiqué la charité et les autres ne seront pas scandalisés de te voir irritée pour avoir dû laisser la prière.
La Très Sainte Vierge Marie savait, sans s’impatienter, sortir de la méditation, de la prière, des suaves dialogues avec Dieu – et tu peux imaginer quelles hauteurs ils atteignaient – et s’occuper des autres sans perdre Dieu de vue et sans leur laisser entendre qu’on l’avait dérangée. Que Marie soit ton modèle.
Dans la prière aussi, mes apôtres n’avaient qu’à regarder Marie pour apprendre comment il faut prier pour être exaucé de Dieu. De même pour toutes les autres vertus nécessaires à préparer la descente du Paraclet. Encore aujourd’hui, le Consolateur descend avec une force d’autant plus intense qu’un esprit est prêt à le recevoir.”