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1juillet2015
5 juillet 2023 -
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L'évangile du jour
« Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? » (Mt 8, 28-34)

En ce temps-là, comme Jésus arrivait sur l’autre rive, dans le pays des Gadaréniens, deux possédés sortirent d’entre les tombes à sa rencontre ; ils étaient si agressifs que personne ne pouvait passer par ce chemin. Et voilà qu’ils se mirent à crier : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? » Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. Les démons suppliaient Jésus : « Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. » Il leur répondit : « Allez. » Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ; et voilà que, du haut de la falaise, tout le troupeau se précipita dans la mer, et les porcs moururent dans les flots. Les gardiens prirent la fuite et s’en allèrent dans la ville annoncer tout cela, et en particulier ce qui était arrivé aux possédés. Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ; et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur territoire.


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
16 mars 28
Lieu
près d'Ippo
Livre
Tome 3 - ch 186.5
2ème année vie publique

       (…) Tout le monde s’écarte du flanc de la montagne parce que des pierres et de la terre roulent et rebondissent sur la pente ; étonnés, ils regardent autour d’eux.

       « Là-bas ! Là-bas ! Deux hommes… complètement nus… qui viennent vers nous en gesticulant. Des fous…

       – Ou des possédés » répond Jésus à Judas, le premier à avoir vu les deux possédés venir vers Jésus.

       Ils doivent être sortis de quelque caverne dans la montagne. Ils crient. Le plus rapide à la course se précipite vers Jésus. On dirait un étrange et gros oiseau déplumé tant il est rapide, brassant l’air de ses bras comme si c’étaient des ailes. Il s’abat aux pieds de Jésus en s’écriant :

       « Te voilà ici, Maître du monde ? Qu’ai-je à faire avec toi, Jésus, Fils du Dieu très haut ? l’heure de notre châtiment est-elle déjà arrivée ? Pourquoi es-tu venu nous tourmenter avant l’heure ? »

       L’autre possédé, soit que sa langue soit liée, soit que le démon le paralyse, ne fait que se jeter à plat ventre par terre et pleurer ; une fois assis, il reste comme inerte, jouant avec des cailloux et avec ses pieds nus.

       Le démon continue de parler par la bouche du premier, qui se tord par terre en un paroxysme de terreur. On dirait qu’il veut réagir et ne peut qu’adorer, attiré et repoussé en même temps par la puissance de Jésus. Il crie :

       « Je t’en conjure, au nom de Dieu, cesse de me tourmenter. Laisse-moi partir !

       – Oui, mais hors de cet homme. Esprit immonde, sors de ces hommes et dis ton nom.

       – Légion est mon nom, car nous sommes nombreux. Nous les possédons depuis des années et par eux nous brisons cordes et chaînes, et il n’est pas de force d’homme qui puisse nous résister. A cause de nous, ils sont une terreur et nous nous servons d’eux pour que les gens te blasphèment. Nous nous vengeons sur eux de ton anathème. Nous abaissons l’homme plus bas que les animaux pour qu’on se moque de toi. Il n’est pas de loup, de chacal ou d’hyène, pas de vautour ni de vampire semblables à ceux que nous tenons. Mais ne nous chasse pas. L’enfer est trop horrible !

       – Sortez ! Au nom de Jésus, sortez ! »

       Jésus a une voix de tonnerre, et ses yeux dardent des éclairs.

       « Au moins, laisse-moi entrer dans ce troupeau de porcs que tu as rencontré.

       – Allez. »

       Avec un hurlement bestial, les démons quittent les deux malheureux et, à travers un tourbillon de vent qui fait ondoyer les chênes comme des herbes, ils s’abattent sur les porcs très nombreux. Les animaux se mettent à courir comme des possédés à travers les chênes avec des cris vraiment démoniaques. Ils se heurtent, se blessent, se mordent, et finalement se précipitent dans le lac lorsque, arrivés à la cime de la haute falaise, ils n’ont plus pour refuge que l’eau qu’elle domine. Pendant que les gardiens, bouleversés et désolés, hurlent d’épouvante, les bêtes se précipitent par centaines en une succession de bruits sourds dans les eaux tranquilles qu’ils brisent en des tourbillons d’écume. Ils coulent, reviennent à la surface, se retournent, montrant leurs panses rondes ou leurs museaux pointus avec des yeux terrifiés, et finalement se noient.

       Les bergers courent en criant vers la ville.

       Les apôtres, arrivés sur le lieu du désastre, reviennent en disant :

       « Il n’y en a pas eu un seul de sauvé ! Tu leur as rendu un bien mauvais service ! »

       Jésus répond calmement :

       « Mieux vaut que périssent deux milliers de porcs qu’un seul homme. Donnez leur un vêtement. Ils ne peuvent rester comme ça. » (…)


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Dieu ne fait qu’un avec l’Amour

[Jésus dit : ]

« Comprenez-moi bien. Supposez que deux riches époux viennent un jour frapper à votre porte et demander l’hospitalité pour toute leur vie.

Pourriez-vous dire : “ Nous acceptons l’époux, mais nous ne voulons pas de l’épouse ” sans vous entendre répondre par l’époux : “ C’est impossible, car je ne puis me séparer de la chair de ma chair. Si vous ne voulez pas l’accueillir, moi non plus, je ne peux pas m’arrêter chez vous, et je m’en vais avec tous les trésors auxquels je vous aurais fait participer ” ?

Dieu ne fait qu’un avec l’Amour, qui est vraiment l’esprit de son Esprit, et même plus intimement encore que deux époux qui s’aiment intensément.

L’Amour, c’est Dieu lui-même.

Ce n’est que l’aspect le plus manifeste de Dieu, celui qui le met davantage en lumière.

Entre tous ses attributs, il est l’attribut roi et l’attribut premier, car tous les autres en découlent.

Qu’est la Puissance, sinon l’amour en œuvre ?

Qu’est la Sagesse, sinon l’amour qui enseigne ?

Qu’est la Miséricorde, sinon l’amour qui pardonne ?

Qu’est la Justice, sinon l’amour qui gouverne ?

Et je pourrais continuer ainsi pour tous les innombrables attributs de Dieu.

Maintenant, d’après ce que je dis, pouvez-vous penser que celui qui ne possède pas l’amour possède Dieu ?

Non.

Pouvez-vous penser qu’il puisse accueillir Dieu et pas l’amour ?

L’amour est unique, il embrasse le Créateur et les créatures : on ne peut avoir une seule moitié — celle que l’on donne au Créateur —, sans avoir l’autre moitié : celle que l’on donne à son prochain.

Dieu est dans les créatures.

Il y est avec son signe ineffaçable, avec ses droits de Père, d'Époux, de Roi. L’âme est son trône, le corps est son temple.

Par conséquent, celui qui n’aime pas son frère et le méprise, méprise, afflige, méconnaît le Maître de maison de son frère, le Roi, le Père, l'Époux de son frère. En outre, il est naturel que ce grand Etre qui est Tout et qui est présent dans un frère, dans tous les frères, fasse sienne l’offense faite à l’être plus petit, à la partie du Tout, autrement dit à chaque homme en particulier. C’est pour cela que je vous ai enseigné les œuvres corporelles et spirituelles de miséricorde, c’est pour cela que je vous ai appris à ne pas scandaliser vos frères, à ne pas juger, à ne pas mépriser, à ne pas repousser vos frères, qu’ils soient bons ou non, croyants ou païens, amis ou ennemis, riches ou pauvres. »

L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, ch 444.4