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FR-Evangile-Illustre╠ü-2015-02-04v1 Logo Évangile
L'évangile du jour
« Un prophète n’est méprisé que dans son pays » (Mc 6, 1-6)

En ce temps-là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et ses disciples le suivirent. Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. » Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains. Et il s’étonna de leur manque de foi. Alors Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant. 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
17 juin 28
Lieu
Nazareth
Livre
Tome 4 - ch 246.12
2ème année vie publique

       (…) La foule, interdite, murmure :

       « Mais d’où lui vient tant de sagesse ?

       – Et les miracles, d’où en a-t-il le pouvoir ? Car, pour en faire, il en fait ! Toute la Palestine en parle.

       – N’est-ce pas le fils de Joseph le menuisier ? Nous l’avons tous vu à son atelier de Nazareth fabriquer des tables et des lits, et ajuster des roues et des serrures. Il n’est même pas allé à l’école et sa Mère seule fut son enseignante.

       – Cela aussi, c’est un scandale que notre père a critiqué, dit Joseph, fils d’Alphée.

       – Mais tes frères eux aussi ont terminé l’école avec Marie, femme de Joseph.

       – Eh ! Mon père s’est montré faible avec son épouse…, répond encore Joseph.

       – Et aussi le frère de ton père, alors ?

       – Lui aussi.

       – Mais est-ce bien le fils du menuisier ?

       – Tu ne le vois pas ?

       – Oh, il y en a tant qui se ressemblent ! Moi je pense que c’est quelqu’un qui veut se faire passer pour lui.

       – Dans ce cas, où est Jésus, fils de Joseph ?

       – Crois-tu que sa Mère ne le connaît pas ?

       – Il a ici ses frères et ses sœurs et tous le qualifient de parent. N’est-ce pas vrai, peut-être, vous deux ? »

       Les deux fils aînés d’Alphée font signe que oui.

       « Alors il est devenu fou ou possédé, car ses paroles ne peuvent venir d’un ouvrier.

       – Il faudrait ne pas l’écouter. Sa prétendue doctrine, c’est du délire ou de la possession… »

       … Jésus s’est arrêté sur la place pour attendre Alphée, fils de Sarah, qui parle avec un homme. Pendant ce temps, l’un des deux âniers qui était resté près de la porte de la synagogue lui rapporte les calomnies qu’on y a dites.

       « Ne t’en afflige pas. En général, un prophète n’est pas honoré dans sa patrie et dans sa maison. L’homme est sot au point de croire que, pour être prophète, il faut être pour ainsi dire étranger à la vie. Or, mieux que tous, ses concitoyens et les membres de sa famille connaissent et se rappellent le caractère humain de leur concitoyen et parent. Mais la vérité triomphera toujours. Et maintenant, je te salue. Que la paix soit avec toi.

       – Merci, Maître, d’avoir guéri ma mère.

       – Tu le méritais, parce que tu as su croire. Mon pouvoir est impuissant ici, car il n’y a pas de foi. Allons, mes amis. Demain, nous partirons à l’aube. »


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Tout est possible à Dieu

Jésus dit :

“Il y a deux réflexions qu’il est nécessaire de se faire toujours, et surtout maintenant que, sous l’attaque cinglante du démon, vos cœurs sont portés à vaciller dans le doute, premier pas vers le désespoir. C’est ce que veut Satan. Les ruines matérielles qu’il cause lui importent moins que les effets spirituels qu’elles ont en vous. Il est donc bon que moi, votre Maître, je vous répète encore une fois la leçon sur la façon de vous comporter pour obtenir [une grâce].

Marc dit au chapitre 6 de son Evangile, au verset 5 : ‘Et il [Jésus] ne pouvait faire aucun miracle et il ne guérit que peu d’infirmes’.

Avec combien d’amour j’étais allé dans ma patrie ! Seul celui qui pense à la perfection de l’Homme-Dieu, lequel a sublimé les passions humaines, les rendant saintes comme il importait à sa nature, peut le comprendre. Dieu ne nie et n’interdit pas vos sentiments lorsqu’ils sont honnêtes et saints. Il condamne seulement ceux que vous nommez à tort sentiments, mais qui ne sont en fait que des perversions.

J’aimais donc ma patrie et en elle, mon village d’un amour particulier. Mon cœur retournait tous les jours, en une pensée d’amour, à Nazareth d’où j’étais parti pour évangéliser, et j’y retournais moi aussi, parce que j’aurais voulu lui faire du bien et la sanctifier, même si je savais qu’elle m'était fermée et hostile. Si j’ai prodigué partout la puissance du miracle, j’aurais voulu qu’à Nazareth, cette puissance ne laissât sans solution aucun cas de maladie physique, de maladie morale, de maladie spirituelle; j’aurais voulu consoler chaque misère, donner la lumière à chaque cœur.

Mais contre moi, il y avait l’incrédulité de mes compatriotes. C’est pourquoi, le miracle fut accordé uniquement à un petit nombre qui vint à moi avec foi et sans orgueil de jugement.

Vous m’accusez maintes et maintes fois de ne pas vous écouter et de ne pas vous exaucer. Mais examinez-vous, mes enfants. Comment venez-vous à moi ? Où est en vous cette foi constante, absolue, semblable à celle d’un enfant innocent qui sait que son frère aîné, son père aimant, son patient grand-père peuvent l’aider et le contenter dans ses besoins enfantins puisqu’ils l’aiment tant ? Où est en vous une telle foi envers moi ? Ne suis-je pas étranger parmi vous comme je l’étais à Nazareth parce que l’incrédulité et la critique m’en expulsaient comme citoyen ?

Vous priez. Il y en a encore qui prient. Mais pendant que vous me demandez une grâce, vous pensez, sans même vous l’avouer, mais au plus profond de votre esprit: ‘Dieu ne m’écoute pas. Dieu ne peut pas me faire cette grâce’.

Ne peut pas ! Qu’est-ce que Dieu ne peut pas ? Songez qu’il a fait l’Univers de rien, songez que, depuis des millénaires, il lance les planètes dans les espaces et qu’il en règle le parcours ; songez qu’il contient les eaux sur les rivages et sans la barrière des levées ; songez que de la boue, il a fait l’organisme que vous êtes ; songez que dans cet organisme, une semence et quelques gouttes de sang qui se mélangent créent un nouvel être humain dont la formation est en rapport avec des phases astrales à des milliers de kilomètres, et qui ne sont pourtant pas absentes de cette œuvre de formation, tout comme de leurs éthers et de leurs levers et couchers sur vos cieux, elles règlent la germination des céréales et la floraison des arbres ; songez que, dans son savant pouvoir, il a créé les fleurs, dotées d’organes aptes à féconder d’autres fleurs auxquelles les vents et les insectes serviront de médiateurs. Songez qu’il n’y a rien qui n’ait été créé par Dieu, si parfaitement créé, du soleil au protozoaire, que vous ne pouvez rien ajouter à une telle perfection. Songez que sa sagesse a établi, du soleil au protozoaire, toutes les lois de la vie, et persuadez-vous que rien n’est impossible à Dieu, qui peut disposer à son gré de toutes les forces du cosmos, les augmenter, les arrêter, les rendre plus rapides, pourvu que sa Pensée le pense.

Combien de fois, au cours des millénaires, les habitants de la Terre n’ont-ils pas été étonnés par des phénomènes stellaires d’une inconcevable grandeur : météores aux étranges lumières, soleil la nuit, comètes et étoiles qui naissent comme des fleurs dans un jardin, dans le jardin de Dieu, et qui sont lancées dans l’espace comme par un jeu d’enfant pour vous étonner ?!

Vos savants donnent de lourdes explications de désagrégation et de nucléation de cellules ou de corps stellaires pour rendre humaines les incompréhensibles germinations des cieux. Non. Taisez-vous. Dites une seule parole : Dieu. C’est lui qui a formé ces lumineuses et ardentes vies qui tournent dans l’espace ! C’est Dieu qui dit, en guise d’avertissement, à vous qui êtes si oublieux, qu’il est à travers les aurores boréales, à travers les fulgurants météores qui, dans leur sillage, transforment l’éther en saphir, en émeraude, en rubis ou en topaze ; à travers les comètes à la queue flamboyante, semblable au manteau d’une reine céleste, volant dans les firmaments ; à travers un autre œil stellaire qui s’ouvre sur la voûte du ciel, à travers la rotation du soleil, rendue perceptible à Fatima afin que vous soyez persuadés de la volonté de Dieu. Vos autres inductions ne sont que fumée de science humaine et dans la fumée, elles enveloppent l’erreur.

Tout est possible à Dieu. Mais en ce qui vous concerne, sachez que pour agir, Dieu exige de vous uniquement la foi. Vous mettez un frein au pouvoir de Dieu par votre manque de confiance. Et vos prières sont contaminées par le manque de confiance. Et je ne compte même pas ceux qui ne prient pas, mais qui blasphèment.

On trouve un autre point de l’évangile de Marc au verset 13 du même chapitre 6 : ‘... et ils oignaient les infirmes avec de l’huile et les guérissaient’. Dans la médecine empirique d’alors, l’huile jouait un rôle primordial. Et on ne peut pas dire qu’elle fût plus nocive ou moins efficace que vos remèdes compliqués d’aujourd’hui. Au contraire, elle était sûrement plus inoffensive. Mais ce n’est pas dans l’huile que résidait le pouvoir de guérison des infirmes sur lesquels mes apôtres pratiquaient les onctions.

Comme toujours, la pesanteur humaine avait besoin d’un signe visible. Qui aurait cru que le toucher de la main de ces pauvres hom­mes qu’étaient mes apôtres pût guérir ? Si on l’avait cru, on aurait dit : ‘Vous guérissez par le pouvoir du prince des démons’, comme on me le dit à moi. Et on les aurait accusés d’être possédés par les démons. Cela ne devait pas se produire. C’est pourquoi je leur donnai le moyen, un moyen humain, d’être crus, du moins par les guérisseurs. Mais c’est Dieu qui leur insufflait le pouvoir afin de gagner des prosélytes à sa doctrine.

Je l’ai dit : ‘Ceux qui croient en moi pourront marcher sur les serpents et les scorpions et accomplir les œuvres que je fais’. Je ne mens jamais et je peux donner un pouvoir divin à la main d’un enfant qui croit et vit en moi. L’histoire du christianisme n’est-elle pas pleine de tels miracles ? Les premiers siècles en sont parsemés et leur floraison est allée en diminuant, non pas à cause d’une diminution du pouvoir de Dieu, mais parce que vous êtes inaptes à la tâche d’être les ministres de Dieu.

Ayez, ayez, ayez la foi. Elle vous sauvera.”

Les Cahiers de 1943, 31 décembre