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21 décembre 2022 - Saint Pierre Canisius
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L'évangile du jour
« Tu es bénie entre toutes les femmes » (Lc 1, 39-45)

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.

Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
24 mars -5
Lieu
Hébron
Livre
Tome 1 - ch 21.3
Naissance et vie cachée

       (…) A peine à l’intérieur, Marie dit :

       « Je suis Marie, la fille d’Anne et de Joachim, de Nazareth, la cousine de vos maîtres. »

       Le vieillard s’incline et salue, puis il crie :

       « Sarah, Sarah ! »

       Et il rouvre le portail pour prendre l’âne resté à l’extérieur car Marie, pour se libérer de la femme importune, s’est glissée à l’intérieur aussi vite que possible, et le jardinier, aussi rapide qu’elle, a fermé la grille au nez de la commère. Tout en faisant entrer l’âne, il dit :

       « Ah, il y a dans cette maison un grand bonheur et un grand malheur ! Le Ciel a accordé un enfant à la femme stérile, que le Très-Haut en soit béni ! Mais, il y a sept mois, Zacharie est revenu de Jérusalem muet. Il se fait comprendre par signes ou en écrivant. Peut-être l’aurez-vous appris ? Ma maîtresse a tellement désiré votre présence pour partager avec vous ces joies et ces peines ! Elle ne cessait de parler de vous à Sarah et disait : “ Si j’avais ma petite Marie à mes côtés ! Si elle était encore au Temple ! J’aurais envoyé Zacharie la chercher. Mais voilà, le Seigneur a voulu qu’elle devienne la femme de Joseph de Nazareth. Elle seule pouvait me réconforter d’une telle peine et m’aider à prier Dieu, parce qu’elle est très bonne. Au Temple, tout le monde la pleure. Lors de la dernière fête, lorsque, avec Zacharie, je suis allée pour la dernière fois à Jérusalem remercier Dieu de m’avoir donné un enfant, j’ai entendu ses maîtresses me dire : ‘ Le Temple semble privé de la présence des chérubins de la Gloire depuis que la voix de Marie ne résonne plus entre ces murs. ’ ” Sarah ! Sarah ! Ma femme est un peu sourde, mais viens, viens, je te conduis moi-même. »

       A la place de Sarah, c’est une femme très âgée qui apparaît en haut d’un escalier qui flanque un côté de la maison. Déjà toute ridée, elle a les cheveux très grisonnants ; ils ont dû être très noirs, parce que ses cils et ses sourcils le sont encore. D’ailleurs, le teint de son visage le confirme. Contrastant étrangement avec son évidente vieillesse, sa grossesse est déjà fort visible, et cela en dépit de ses vêtements amples et dénoués. Elle regarde en s’abritant les yeux de la main. Dès qu’elle reconnaît Marie, elle lève les bras au ciel avec un “ Oh ! ” étonné et joyeux et se précipite aussi vite qu’elle le peut vers Marie. Marie elle aussi, qui marche toujours si calmement, court maintenant, agile comme un faon, et arrive au pied de l’escalier en même temps qu’Elisabeth. C’est avec de chaleureuses effusions qu’elle reçoit sur son cœur sa cousine, qui pleure de joie en la voyant.

       Elles restent embrassées un instant, puis Elisabeth se dégage en poussant un cri où se mêlent douleur et joie et porte la main sur son gros ventre. Elle penche la tête, pâlit et rougit alternativement. Marie et le serviteur tendent les mains pour la soutenir, parce qu’elle vacille comme si elle se sentait mal.

       Mais après être restée une minute comme recueillie sur soi, Elisabeth lève un visage tellement radieux qu’elle en paraît rajeunie, elle contemple Marie en souriant avec vénération comme si elle voyait un ange, puis s’incline en une profonde salutation en disant :

       « Bénie es-tu entre toutes les femmes ! Béni est le fruit de ton sein ! (elle le dit bien comme ça : en deux phrases bien séparées). Comment m’est-il donné que vienne à moi, qui suis ta servante, la Mère de mon Seigneur ? Car, vois-tu, dès l’instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en mon sein et, lorsque je t’ai embrassée, l’Esprit du Seigneur m’a révélé une très haute vérité au fond de mon cœur. Bienheureuse es-tu d’avoir cru qu’à Dieu tout est possible, même ce qui paraît impossible à l’esprit humain ! Bienheureuse es-tu, car ta foi permettra l’accomplissement de ce qui t’a été prédit par le Seigneur et ce qui a été prédit aux prophètes pour notre époque ! Bienheureuse es-tu pour le Salut que tu engendres à la descendance de Jacob ! Bienheureuse es-tu pour avoir apporté la Sainteté à mon fils car, je le sens, il bondit de joie dans mon sein comme un chevreau ! C’est qu’il se sent délivré du poids de la faute, appelé à être le Précurseur, sanctifié dès avant la Rédemption par le Saint qui grandit en toi ! » (…)


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Approfondir
Josepha 2022 11 21
Jésus, par l’Eglise, nous veut adulte spirituellement (1/3)

Azarias [L’ange gardien de Maria Valtorta] dit :

« La Parole de Dieu est toujours un jugement. Elle est toujours posée comme une pierre d’achoppement devant les hommes. Selon le métal dont ils sont faits, leurs réactions sont diverses, et Dieu juge d’après ces réactions. 

Elle est descendue une première fois au milieu de la nuit, au temps de la colère, pour être l’inexorable châtiment de ceux qui piétinent les serviteurs de Dieu. Descendue une seconde fois au milieu de la nuit au temps de la miséricorde, pour être le très puissant amour sauveur, la Parole de Dieu continue à être, pour les siècles des siècles, le jugement et la pierre de division des hommes. C’est un châtiment inexorable pour les malheureux qui se servent d’elle pour tourner en dérision et persécuter les âmes qui lui sont fidèles. Elle est le très puissant amour qui sauve et enseigne ceux qui la recherchent avec bonne volonté, et l’aiment comme l’épouse chérie de leur âme dont ils ne se séparent jamais parce qu’ils y trouvent tous leurs délices. 

La descente de la Parole advient généralement dans le silence des heures intimes, quand l’homme se retrouve avec le souvenir de ses actions, de ces actions quotidiennes qu’il a accomplies avec l’humble désir d’obéir aux préceptes du Seigneur de sainteté et de double amour, ou dans un esprit de dérision effrontée de Dieu, de la morale et de l’amour. 

Doux et long colloque de l’Esprit divin avec l’esprit de l’homme, ou bref et éblouissant cri de Dieu au pécheur, la Parole de Dieu descend aux heures les plus inattendues, saisissant le moment où le “moi” est seul avec lui-même. Et elle chante l’amour, ou rugit la colère, douce comme une caresse ou effroyable comme un coup de foudre, promesse d’une plus grande béatitude ou avertissement des terribles fureurs de Dieu. Elle est toujours miséricorde, même si elle menace. Toujours miséricorde, même si elle terrasse. Elle terrasse parce qu’elle veut relever. Elle foudroie pour purifier. Elle aveugle pour donner la vue. 

Le chemin de Damas s’est répété pour un grand nombre de créatures. Heureux ceux qui, foudroyés par la miséricorde de Dieu, ont su se relever sur ce chemin, les yeux morts aux vanités du monde, disposés à devenir les serviteurs de Dieu et non plus les ennemis qu’ils étaient, et à l’être d’autant plus que Dieu leur montre clairement combien ils devront souffrir pour son nom. 

Heureux ceux qui, toujours amis de Dieu, ne s’enorgueillissent pas de la Parole qui les aime, mais obéissent humblement à tout ordre et conseil qu’elle leur donne, et qui, sans calcul ni avarice, l’utilisent et la diffusent uniquement par esprit d’amour, d’honneur et de gloire de Dieu. 

Ceux qui tendent à la perfection par la force constante de leur bonne volonté, tout comme ceux qui y tendent par une intervention miraculeuse de Dieu qui les anéantit sur la voie du mal pour les faire renaître sur la voie du bien, deviennent adultes par la Parole qui les prépare à recevoir l’héritage paternel comme des fils intelligents et dignes de porter un tel nom. 

Être baptisés, être chrétiens en vertu du baptême, être pour cette raison nés à la lumière, vivants dans la grande société des “vivants ”, c’est une grande chose. Mais cela ne suffit pas. Cela suffirait si l’âme venait à être rappelée à Dieu en bas âge. Dans ce cas, il n’est rien demandé d’autre pour entrer et faire partie du joyeux peuple des cieux. Mais comme tous ceux qui naissent d’une femme doivent aussi croître en âge, ils doivent, à la ressemblance du Premier-Né de tous ceux qui sont nés, de tous les “vivants ”, croître également en sagesse et en grâce devant Dieu et les hommes. » [...]

Le Livre d'Azarias, 29 décembre 1946