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6 décembre 2022 - Saint Nicolas de Myre
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L'évangile du jour
« Dieu ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu » (Mt 18, 12-14)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quel est votre avis ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les 99 autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les 99 qui ne se sont pas égarées. Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
20 février 29
Lieu
Capharnaüm vers Dalmanutha
Livre
Tome 5 - ch 352.6
3ème année vie publique

       (…) Un enfant de sept à huit ans court derrière Jésus en sautillant. Il le rejoint en dépassant le groupe plus qu’animé des apôtres. C’est un bel enfant aux cheveux châtain foncé, courts et tout bouclés. Dans son visage mat, brillent deux yeux noirs intelligents. Il appelle avec familiarité le Maître, comme s’il le connaissait bien.

       «  Jésus, dit-il, tu me laisses venir avec toi jusqu’à ta maison ?

       – Est-ce que ta mère le sait ? demande Jésus en le regardant avec un doux sourire.

       – Elle le sait.

       – Vraiment ? »

       Jésus, tout en souriant, le fixe d’un regard pénétrant.

       « Oui, Jésus, vraiment.

       – Alors, viens. »

       L’enfant fait un saut de joie et saisit la main gauche que Jésus lui tend. C’est avec une amoureuse confiance que l’enfant glisse sa petite main brune dans la longue main de mon Jésus. Je voudrais bien en faire autant moi-même !

       « Raconte-moi une belle parabole, Jésus » dit l’enfant en sautant aux côtés du Maître et en l’observant par en dessous avec un petit visage rayonnant.

       Jésus aussi le regarde avec un sourire joyeux qui lui fait entrouvrir la bouche qu’ombragent des moustaches et une barbe blond-roux que le soleil fait briller comme de l’or. Ses yeux de saphir foncé rient de bonheur quand il les pose sur l’enfant.

       « Qu’as-tu à faire d’une parabole ? Ce n’est pas un jeu.

       – C’est plus beau qu’un jeu. Quand je vais dormir, j’y repense, puis j’en rêve et le lendemain je m’en souviens et je me la redis pour être gentil. Elle me rend plus sage.

       – Tu t’en souviens ?

       – Oui. Veux-tu que je te dise toutes celles que tu m’as racontées ?

       – Tu es un bon garçon, Benjamin, meilleur que les hommes qui oublient. En récompense, je te dirai la parabole. »

       L’enfant ne saute plus. Il marche, sérieux, attentif comme un adulte, et ne perd pas un mot, pas une inflexion de la voix de Jésus qu’il regarde avec attention, sans même regarder où il met ses pieds.

        « Un berger qui était très bon apprit qu’il y avait dans un endroit de la création un grand nombre de brebis abandonnées par des bergers qui étaient mauvais. Elles étaient en danger sur d’affreux chemins, dans des herbages empoisonnés et elles s’approchaient de plus en plus de sombres ravins. Il alla dans ce pays et, déposant tout ce qu’il avait, il acheta ces brebis et ces agneaux.

       Il voulait les amener dans son royaume, parce que ce berger était roi comme l’ont été aussi de nombreux rois en Israël. Dans son royaume, ce troupeau aurait trouvé des pâturages sains, de l’eau fraîche et pure, des chemins sûrs et des abris solides contre les voleurs et les loups féroces. C’est pourquoi ce berger rassembla ses brebis et ses agneaux pour leur dire : “ Je suis venu vous sauver, vous amener là où vous ne souffrirez plus, où vous ne connaîtrez plus ni pièges ni malheurs. Aimez-moi, suivez-moi, car je vous aime beaucoup et, pour vous posséder, j’ai fait toutes sortes de sacrifices. Mais si vous m’aimez, mon sacrifice ne me pèsera pas. Suivez-moi et partons. ” Et le berger en avant, les brebis à la suite, prirent le chemin qui mène au royaume de la joie.

       A chaque instant, le berger se retournait pour voir si elles le suivaient, pour exhorter celles qui étaient fatiguées, encourager celles qui perdaient confiance, secourir les malades, caresser les agneaux. Comme il les aimait ! Il leur donnait son pain et son sel. Il commençait par goûter l’eau des sources pour voir si elle était saine et la bénissait pour la rendre sainte.

       Mais les brebis – peux-tu croire cela, Benjamin ? – les brebis, après quelque temps, se lassèrent. Une d’abord, puis deux, puis dix, puis cent restèrent en arrière à brouter l’herbe jusqu’à se gaver au point de ne plus pouvoir bouger et elles se couchèrent, fatiguées et repues, dans la poussière et dans la boue. D’autres se penchèrent sur les précipices, malgré les paroles du berger : “ Ne le faites pas. ” Comme il se mettait là où il y avait un plus grand danger pour les empêcher d’y aller, certaines le bousculèrent de leurs têtes arrogantes et plus d’une fois essayèrent de le jeter dans le précipice. Ainsi beaucoup finirent dans les ravins et moururent misérablement. D’autres se battirent à coups de cornes et de têtes, et s’entretuèrent.

       Seul un agnelet ne s’écarta jamais. Il courait en bêlant et, par ses bêlements, il disait au berger : “ Je t’aime. ” Il courait derrière le bon berger et quand ils arrivèrent à la porte de son royaume, il n’y avait qu’eux deux : le berger et l’agnelet fidèle. Alors le berger ne dit pas : “ Entre ”, mais : “ Viens ” ; il le prit sur sa poitrine, dans ses bras, et l’amena à l’intérieur en appelant tous ses sujets et en leur disant : “ Voici. Celui-ci m’aime. Je veux qu’il soit avec moi pour toujours. Quant à vous, aimez-le, car c’est celui que mon cœur préfère. ”

       La parabole est finie, Benjamin. Maintenant peux-tu me dire qui est ce bon berger ? (…)


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S46 2022 11 14
L’ange Azarias parle de la Vierge Marie (1/5)

Azarias [L'ange gardien de Maria Valtorta] dit : 

«Méditons en chantant les gloires de la très sainte Vierge Marie. La messe de cette festivité n’est qu’un hymne à la puissance de Dieu et à la gloire de Marie. Pour bien comprendre cette liturgie de lumière et de feu, mettons-nous dans les sentiments de la reine et maîtresse de toutes les créatures qui aiment le Seigneur.

Reine et maîtresse ! Des hommes, mais aussi des anges. Il y a des mystères que vous ignorez, et qu’il ne nous est pas accordé de dévoiler complètement. Mais il est permis d’en soulever un voile afin que certaines âmes très aimées puissent en jouir. Je soulève donc pour toi un pan de voile. Une fois cet obstacle retiré, il te sera accordé de porter ton regard spirituel sur cette infinie lumière qu’est le ciel ; alors, tu comprendras mieux. Regarde, écoute et sois heureuse. 

Quand le péché de Lucifer bouleversa l’ordre du paradis et précipita dans le désordre les esprits les moins fidèles, une grande horreur nous frappa tous, comme si quelque chose s’était déchiré, détruit, sans jamais plus d’espoir de le revoir rétabli. Et c’était bien la réalité. La pleine charité qui, auparavant, était seule à exister là-haut, venait de tomber dans un gouffre dont s’exhalaient des puanteurs d’enfer. 

L’absolue charité des anges était détruite, et la Haine était apparue. Effrayés comme on peut l’être au ciel, nous, les fidèles du Seigneur, nous pleurions pour la douleur de Dieu et pour son courroux. Nous pleurions sur la paix outragée du paradis, sur l’ordre violé et sur la fragilité des esprits. Nous ne nous sentions plus certains d’être impeccables parce que faits de pur esprit. Lucifer et ses semblables nous avaient prouvé que même un ange peut pécher et devenir démon. Nous sentions que l’orgueil était latent et pouvait se développer en nous. Nous avons craint que personne, hormis Dieu, ne puisse y résister puisque Lucifer y avait cédé. Nous tremblions à cause de ces forces obscures car nous ne pensions pas qu’elles pouvaient nous atteindre, je puis même dire que nous ignorions qu’elles existaient; et voilà que brutalement elles se révélaient à nous. Abattus, nous nous demandions avec des élans de lumière : “Mais alors, il ne sert donc à rien d’être aussi purs ? Qui donc donnera à Dieu l’amour qu’il exige et mérite, si nous aussi sommes capables de pécher ? ” 

Alors, élevant notre contemplation, de l’abîme et de la désolation à la Divinité, fixant sa splendeur avec une crainte jusqu’alors ignorée, nous avons contemplé la seconde révélation de l’éternelle Pensée. Et si la connaissance de la première a amené le désordre créé par les orgueilleux qui refusèrent d’adorer la Parole divine, la seconde a rétabli en nous la paix qui s’était troublée. 

Nous avons vu Marie dans la pensée éternelle ! La voir et posséder cette sagesse qui est réconfort, sécurité et paix, ce fut une seule et même chose. Nous avons salué notre future Reine par le chant de notre lumière, et nous l’avons contemplée avec ses perfections gratuites et volontaires. Oh ! Beauté de ce moment où, pour réconforter ses anges, l’Eternel nous a présenté la perle de son amour et de sa puissance ! Nous avons vu Marie humble au point de réparer à elle seule tout l’orgueil des créatures. 

Elle fut alors notre maîtresse sur la manière de ne pas faire des dons autant d’instruments de perte. Ce n’est pas son image corporelle, mais sa spiritualité qui nous parla sans paroles, et nous avons été préservés de toute pensée d’orgueil pour avoir contemplé un instant la très humble Vierge Marie dans la pensée de Dieu. Nous avons œuvré durant des siècles dans la douceur de cette révélation éclatante. Durant des siècles, pour l’éternité, nous avons joui, nous jouissons et nous jouirons de posséder celle que nous avions spirituellement contemplée. La joie de Dieu est notre joie, nous nous tenons dans sa lumière pour en être pénétrés et pour donner toute joie et toute gloire à celui qui nous a créés.» [...]

Le Livre d'Azarias, 8 décembre 1946