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8 novembre 2022 - Saint Geoffroy d'Amiens
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L'évangile du jour
« Même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » (Lc 7, 1-10)

En ce temps-là, lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm. Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui. Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave. Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient instamment : « Il mérite que tu lui accordes cela. Il aime notre nation : c’est lui qui nous a construit la synagogue. » Jésus était en route avec eux, et déjà il n’était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis lui dire : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri ! Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient ; et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait : « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » Revenus à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé. 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
20 février 28
Lieu
Capharnaüm
Livre
Tome 3 - ch 177.1
2ème année vie publique

       (…) J’ai un serviteur malade, Seigneur. Il gît dans ma maison sur son lit, paralysé par une maladie osseuse, et il souffre terriblement. Nos médecins ne le guérissent pas. J’ai invité les vôtres à venir, car ce sont des maladies qui viennent de l’air corrompu de ces régions et vous savez les soigner par les herbes du sol fiévreux de la rive où stagnent les eaux avant d’être absorbées par le sable de la mer. Ils ont refusé de venir. Cela me fait beaucoup de peine, parce que c’est un serviteur fidèle.

       – Je viendrai et te le guérirai.

       – Non, Seigneur. Je ne t’en demande pas tant. Je suis païen, une ordure pour vous. Si les médecins juifs craignent de se contaminer en mettant les pieds dans ma maison, à plus forte raison ce serait contamination pour toi qui es divin. Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. Mais si, d’ici, tu dis un seul mot, mon serviteur guérira car tu commandes à tout ce qui existe. Moi, je suis un homme soumis à de nombreuses autorités, dont la première est César, pour lesquelles je dois faire, penser, agir comme on me l’ordonne, et je peux, à mon tour, donner des ordres aux soldats que j’ai sous mes ordres ; et si je dis à l’un : “ Va ”, à l’autre : “ Viens ”, et au serviteur : “ Fais ceci ”, le premier va où je l’envoie, le second vient parce que je l’appelle, le troisième fait ce que je dis. Toi qui es Celui qui est, tu seras immédiatement obéi par la maladie et elle s’en ira.

       – La maladie n’est pas un homme…, objecte Jésus.

       – Toi non plus, tu n’es pas un homme, tu es l’Homme. Tu peux donc même commander aux éléments et aux fièvres, car tout est soumis à ton pouvoir. »

       Des notables de Capharnaüm prennent Jésus à part et lui disent :

       « C’est un romain, certes, mais écoute-le, car c’est un homme de bien qui nous respecte et nous rend service. Pense que c’est lui qui a fait construire la synagogue et qu’il tient en respect ses soldats pour qu’ils ne se moquent pas de nous pendant le sabbat. Accorde-lui donc cette grâce par amour pour ta ville, pour qu’il ne soit pas déçu et fâché, et pour que son affection pour nous ne se tourne pas en haine. »

       Jésus, après les avoir tous écoutés, se tourne en souriant vers le centurion :

       « Pars en avant, j’arrive. »

       Mais le centurion répète :

       « Non, Seigneur, je te l’ai dit : ce serait un grand honneur pour moi si tu entrais sous mon toit, mais je ne mérite pas tant. Dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.

       – Qu’il en soit donc ainsi. Va avec foi. En cet instant même, la fièvre le quitte et la vie revient dans ses membres. Fais en sorte qu’à ton âme aussi vienne la Vie. Va. »

       Le centurion salue militairement, s’incline et part.

       Jésus le regarde s’éloigner, puis il se tourne vers l’assistance :

       « En vérité, je vous dis que jamais je n’ai trouvé autant de foi en Israël. Ah ! C’est pourtant vrai ! (…)


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Les œuvres de miséricorde physique (2/9)

[Jésus dit : ]

« Pensons à notre beau Jourdain.

Comme il est imposant à Jéricho ! Mais l’était-il autant à sa source ?

Non, c’était un filet d’eau, et il le serait resté s’il était toujours resté seul.

Au contraire, des milliers d’affluents, les uns seuls, d’autres déjà formés de cent ruisseaux, descendent des montagnes et des collines, des deux rives de sa vallée, et tous se déversent dans son lit, qui ne cesse de croître jusqu’à devenir, du doux ruisseau d’argent bleu­té qu’il était, riant et s’amusant dans son enfance de fleuve, le fleuve large, solennel, paisible qui déroule son ruban bleu au milieu de ses rives fertiles couleur d’émeraude.

Ainsi en est-il de l’amour.

C’est un filet initial chez ceux qui sont des enfants sur le chemin de la Vie et savent à peine se garder du péché grave par crainte de la punition ; mais au fur et à mesure que l’on avance sur le chemin de la perfection, voilà que de nombreuses rivières de cette principale vertu jaillissent, par la volonté de l’amour, des montagnes rugueuses, arides, orgueilleuses et dures de l’humanité.

Tout sert à les faire surgir et jaillir : les douleurs et les joies, de même que, sur les montagnes, aussi bien les neiges gelées que le soleil qui les fait fondre servent à faire des ruisseaux.

Tout sert à leur frayer un chemin : l’humilité comme le repentir.

Tout sert à les faire confluer vers le fleuve initial, car l’âme, poussée sur cette voie, aime descendre dans l’anéantissement du moi et aspire à remonter, attirée par le Soleil-Dieu, après être devenue un fleuve puissant, magnifique, bienfaisant.

Les ruisseaux qui nourrissent le ruisseau embryonnaire de l’amour de respect sont, outre les vertus, les œuvres que les vertus apprennent à accomplir, les œuvres qui justement, pour être des ruisselets d’amour, sont des œuvres de miséricorde. Voyons-les ensemble. Certaines étaient déjà connues d’Israël, mais d’autres, c’est moi qui vous les fais connaître parce que ma loi est perfection d’amour. » [...]

L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, ch 275.5