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FR-Evangile-illustre-2016-10-05-2019-10-09.jpg Logo Évangile
L'évangile du jour
« Seigneur, apprends-nous à prier » (Lc 11, 1-4)

Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. » Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : “Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation.” » 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
30 mars 28
Lieu
Jérusalem
Livre
Tome 3 - ch 203.5
2ème année vie publique

       (…) – Ecoutez. Quand vous priez, dites ceci : “ Notre Père qui es aux Cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne sur la terre comme il est dans le Ciel, et que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, remets-nous nos dettes, comme nous les remettons à nos débiteurs. Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin. ” »

       Jésus s’est levé pour dire la prière et tous l’ont imité, attentifs et émus.

       « Rien d’autre n’est nécessaire, mes amis. Dans ces mots est renfermé comme en un cercle d’or tout ce qu’il faut à l’homme pour son âme comme pour sa chair et son sang. Avec cela, demandez ce qui est utile à celui-là ou à ceux-ci. Et si vous accomplissez ce que vous demandez, vous acquerrez la vie éternelle. C’est une prière si parfaite que les vagues des hérésies et le cours des siècles ne l’entameront pas. Le christianisme sera désuni sous la morsure de Satan et beaucoup de parties de ma chair mystique seront détachées, morcelées, formant des cellules particulières dans le vain désir de se créer un corps parfait comme le sera le Corps mystique du Christ, c’est-à-dire formé de tous les fidèles unis dans l’Eglise apostolique qui sera, tant que la terre existera, l’unique véritable Eglise. Mais ces petits groupes séparés, privés par conséquent des dons que je laisserai à l’Eglise Mère pour nourrir mes enfants, garderont toujours le titre d’églises chrétiennes en raison de leur culte pour le Christ et, au sein de leur erreur, elles se souviendront toujours qu’elles sont venues du Christ. Eh bien, elles aussi prieront avec cette prière universelle. Souvenez-vous-en. Méditez-la continuellement. Appliquez-la à votre action. Il ne faut pas autre chose pour se sanctifier. Si quelqu’un était seul, dans un milieu païen, sans église, sans livre, il aurait déjà tout ce que l’on peut savoir en méditant cette prière ainsi qu’une église ouverte dans son cœur pour la réciter. Il aurait une règle de vie et une sanctification assurée.

       “ Notre Père ”.

       Je l’appelle “ Père ”. C’est le Père du Verbe, c’est le Père de Celui qui s’est incarné. C’est ainsi que je veux que vous l’appeliez vous aussi, car vous faites un avec moi, si vous demeurez en moi. Il fut un temps où l’homme devait se jeter face à terre pour soupirer, en tremblant d’épouvante : “ Dieu ! ” Celui qui ne croit pas en moi ni en ma parole est encore pris par cette crainte paralysante… Observez l’intérieur du Temple. Non seulement Dieu, mais aussi le souvenir de Dieu, est caché aux yeux des fidèles par un triple voile. Sépara­tion par la distance, séparation par les voiles, tout a été pris et appliqué pour signifier à celui qui prie : “ Tu es fange. Lui, il est Lumière. Tu es abject. Lui, il est Saint. Tu es esclave. Lui, il est Roi. ”

       Mais maintenant !… Relevez-vous ! Approchez-vous ! Je suis le Prêtre éternel. Je peux vous prendre par la main et vous dire : “ Venez. ” Je peux saisir les rideaux du vélarium et les écarter, ouvrant tout grand l’inaccessible lieu, fermé jusqu’à aujourd’hui. Fermé ? Pourquoi ? Fermé à cause de la faute originelle, oui, mais encore plus étroitement fermé par la conscience corrompue des hommes. Pourquoi est-il fermé si Dieu est amour, si Dieu est Père ? Je peux, je dois, je veux vous conduire, non pas dans la poussière, mais dans l’azur ; non pas au loin, mais tout près ; non pas comme des esclaves, mais comme des fils sur le cœur de Dieu.

       Dites “ Père ! Père ! ”, et ne vous lassez pas de le répéter. Ne savez-vous pas que, chaque fois que vous le dites, le Ciel rayonne de la joie de Dieu ? Ne diriez-vous que ce mot, avec un amour véritable, vous feriez déjà une prière agréable au Seigneur. “ Père ! Mon père ! ” disent les enfants à leur géniteur. C’est le premier mot qu’ils disent : “ Mère, père. ” Vous êtes les petits enfants de Dieu. Je vous ai engendrés à partir du vieil homme que vous étiez. Ce vieil homme, je l’ai détruit par mon amour, pour faire naître l’homme nouveau, le chrétien. Appelez donc, du premier nom que les enfants connaissent, le Père très saint qui est aux Cieux.

       “ Que ton Nom soit sanctifié. ” (…)


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Considérations sur la bonté du Père

Que le Seigneur est bon ! Lorsque je contemple la bonté infinie de Dieu, je sens mon cœur qui fond de gratitude et d’amour. Et de douleur aussi parce que je me rends compte qu’ils sont peu nombreux ceux qui voient à quel point le Seigneur est bon.

Pour le reconnaître “bon”, beaucoup s’attendent à des faveurs exceptionnelles, prêts à nier sa bonté aussitôt qu’une chose désagréable frappe quelqu’un. Mais le Seigneur est toujours “bon”, un vrai “Papa” pour ses enfants fidèles, et même pour ceux qui le sont moins, auxquels il prodigue les trésors infinis d’un patient amour qui sait attendre le repentir.

Mais, alors, avec ses enfants fidèles ! Avec ceux qui mettent leur main d’enfant dans sa main de Père, et qui vont ainsi, le regardant avec le saint et aimant orgueil d’enfants épris de leur parent, avec ceux-là, oh ! Quel poème, quelle œuvre de parfaite bonté accomplira Dieu ! Il a des prévoyances touchantes, à chaque instant, à chaque occasion. Il transforme en réalités, non seulement les besoins, mais aussi les moindres désirs de ses petits enfants fidèles, et ces réalités, il nous en fait cadeau, il nous les offre comme des récompenses, tel un bon “Papa”, pour nous rendre heureux.

Je pense à cette phrase de l’Evangile : “Personne n’a abandonné maison et parents par amour pour moi qui ne reçoive le centuple maintenant et dans le monde à venir la vie éternelle” ; et à cette autre : “Donnez et il vous sera donné ; il vous sera versé dans les bras une bonne mesure, bien secouée, pleine, débordante”.

Oui, c’est vraiment comme ça. A celui qui met Dieu au-dessus de toute chose, qui fait de lui son centre et du travail pour le Seigneur son but, Dieu donne, non seulement une rétribution proportionnelle à ce qu’il a accompli, mais le “centuple”, et même le superflu, en mesure débordante, puisque Dieu est un si grand Seigneur qu’il peut couvrir ses fidèles sujets d’un excès de trésors, et un si bon Père que c’est une joie pour lui, dans la joie de son Essence, de procurer la joie à ses créatures… Et il ne faut pas craindre que ses trésors de Roi et de Père s’épuisent puisque, comme d’une source intarissable, un flot continu de puissance coule du sein de la triade éternelle, lequel se transforme en grâces pour ceux qui l’aiment.

Les Cahiers de 1943, 24 mai