En ce temps-là, Jésus
prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta
louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux
tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été
remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne
connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. Venez à
moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai
le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et
humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est
facile à porter, et mon fardeau, léger. »
(…) En ce qui concerne ta fille, Jaïre, et la tienne, Simon, et ton enfant, Zacharie, et tes petits-enfants, Benjamin, je vous affirme que, eux qui sont sans malice, ils voient déjà Dieu. Et vous voyez comme leur foi est pure et agissante en eux, unie à la sagesse céleste et à des désirs de charité que les adultes ne possèdent pas. »
Et Jésus, levant les yeux vers le ciel qui s’assombrit à l’approche du soir, s’écrie :
« Je te remercie, Père, Seigneur du Ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélé aux tout-petits. Il en est ainsi, Père, parce que tel a été ton bon plaisir. Tout m’a été remis par mon Père, et nul ne le connaît si ce n’est le Fils et ceux auxquels le Fils aura voulu le révéler. Et moi, je l’ai révélé aux petits, aux humbles, aux purs, car Dieu se communique à eux ; la vérité descend en eux comme une semence sur des terres libres, et le Père fait pleuvoir sur elle ses lumières afin qu’elle s’enracine et produise une plante. Le Père prépare les âmes de ces petits – petits par l’âge ou du fait de leur volonté – pour qu’ils connaissent la vérité et que j’aie la joie de leur foi. »