En ce temps-là, quand
Jésus enseignait dans le Temple, il déclarait : « Comment les scribes
peuvent-ils dire que le Messie est le fils de David ? David lui-même a dit,
inspiré par l’Esprit Saint : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : “Siège à ma
droite jusqu’à ce que j’aie placé tes ennemis sous tes pieds !” David lui-même
le nomme Seigneur. D’où vient alors qu’il est son fils ? » Et la foule
nombreuse l’écoutait avec plaisir.
(...) Le scribe le salue respectueusement et s’en retourne vers son groupe, qui lui reproche à voix basse d’avoir fait l’éloge du Maître. Ils ajoutent avec colère :
« Que lui as-tu demandé secrètement ? T’aurait-il séduit, toi aussi ?
– J’ai entendu l’Esprit de Dieu parler par sa bouche.
– Tu divagues. Crois-tu peut-être qu’il est le Christ ?
– Je le crois.
– En vérité, d’ici peu nous verrons les écoles de nos scribes se vider, et eux s’en aller errer derrière cet homme. Mais à quoi vois-tu le Christ en lui ?
– Je ne sais pas. Je sais que je sens que c’est lui.
– Espèce de fou ! »
Irrités, ils lui tournent le dos.
Jésus a observé le dialogue et, quand les pharisiens passent devant lui en groupe serré pour s’en aller, il les appelle :
« Ecoutez-moi : je veux vous poser une question. Que vous en semble : de qui le Christ est-il le fils ?
– Ce sera le fils de David » répondent-ils, en insistant sur le “ sera ”, pour bien lui faire comprendre qu’à leurs yeux il n’est pas le Christ.
« Comment donc David, inspiré par Dieu, peut-il l’appeler “ Seigneur ”, lorsqu’il dit : “ Le Seigneur a dit à mon Seigneur : ‘ Siège à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds ’” ? Si donc David appelle le Christ “ Seigneur ”, comment le Christ peut-il être son fils ? »
Ne sachant que répondre, ils s’éloignent en ruminant leur poison.