En ce temps-là, Jésus
leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils
afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout
être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or,
la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui
que tu as envoyé, Jésus Christ. Moi, je t’ai glorifié sur la terre en
accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire. Et maintenant,
glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant
que le monde existe. J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le
monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont
gardé ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné
vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les
ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru
que tu m’as envoyé. Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie,
mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. Tout ce qui est à moi
est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi,
je viens vers toi. »
« De l’épisode de la Cène, en plus de la considération de la charité d’un Dieu qui se fait nourriture pour les hommes, quatre enseignements principaux ressortent.
(…) Troisièmement : seuls peuvent être maîtres d’eux-mêmes et supporter les offenses — cette charité sublime par-dessus tout — ceux qui mettent au centre de leur vie la loi de charité, que j’ai proclamée, et non seulement proclamée, mais pratiquée réellement.
Vous ne pouvez imaginer ce qu’a pu être pour moi la présence à ma table de celui qui me trahissait… devoir me donner à lui, m’humilier devant lui, partager avec lui la coupe rituelle, poser mes lèvres là où lui les avait posées et demander à ma Mère d’en faire autant… Vos médecins ont discuté et discutent encore sur la rapidité de ma fin. Ils en voient l’origine dans une lésion cardiaque due aux coups de la flagellation. Oui, à cause de ces coups aussi mon cœur était devenu malade. Mais il l’était déjà depuis la Cène, il était brisé, brisé sous l’effort de devoir subir à côté de moi le traître. C’est à partir de cet instant que j’ai commencé à mourir physiquement. Le reste n’a été qu’une aggravation de l’agonie qui existait déjà.
Tout ce que j’ai pu faire, je l’ai fait, car je n’étais qu’un avec la Charité. Même à l’heure où le Dieu-Charité s’éloignait de moi, j’ai su être charité car, pendant trente-trois ans, j’avais vécu de charité. On ne peut parvenir à une perfection telle que celle qui demande de pardonner et de supporter celui qui nous offense si on n’a pas l’habitude de la charité. Moi, je l’avais, de sorte que j’ai pu pardonner et supporter ce chef-d’œuvre d’offenseur que fut Judas. (…)
Je bénéficie de ce service depuis plusieurs mois et je le trouve fabuleux : un immense bravo à toutes vos équipes pour ce service incroyable et je suis persuadé qu'il est un levain de conversion et d'évangélisation qui ne va pas cesser de croître :-)