En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
(...) – Et que devons-nous voir ?
– La Voie, la Vérité, la Vie. Un aveugle-né, comme l’était cet homme, peut toujours avec son bâton trouver la porte de sa maison et y entrer parce qu’il la connaît. Mais si on l’emmenait ailleurs, il ne pourrait passer la porte de la nouvelle maison parce qu’il ne saurait pas où elle se trouve, et il se heurterait contre les murs.
Le temps de la Loi nouvelle est venu. Tout se renouvelle et un monde nouveau, un nouveau peuple, un nouveau royaume se lèvent. Maintenant, ceux du temps passé ne connaissent pas tout cela. Eux connaissent leur temps. Ils sont comme des aveugles conduits dans un nouveau pays où se trouve la maison royale du Père, mais ils n’en connaissent pas l’emplacement.
Je suis venu pour les conduire, les y introduire et pour qu’ils voient. Je suis moi-même la Porte par laquelle on accède à la maison du Père, au Royaume de Dieu, à la Lumière, au Chemin, à la Vérité, à la Vie. Et je suis aussi celui qui est venu pour rassembler le troupeau resté sans guide et le mener dans un unique bercail : celui du Père. Je connais la porte du bercail, car je suis en même temps la Porte et le Berger ; j’y entre et en sors comme et quand je veux. J’y entre librement, en passant par la porte, car je suis le vrai Berger.
Quand quelqu’un vient donner aux brebis de Dieu d’autres indications, ou cherche à les dévoyer en les amenant à d’autres demeures et par d’autres chemins, ce n’est pas le bon Berger, mais un faux. De même, celui qui n’entre pas par la porte du bercail, mais essaie d’y pénétrer par un autre endroit en sautant par dessus la clôture, n’est pas le berger, mais un voleur et un assassin : car il a l’intention de voler et de tuer, pour que les agneaux qu’il prend n’aient pas de voix pour se plaindre et n’attirent pas l’attention des gardiens et du berger. Même parmi les brebis du troupeau d’Israël, de faux bergers cherchent à s’insinuer pour les faire sortir des pâturages, loin du vrai Berger. Ils sont prêts à les arracher au troupeau par la violence, et à l’occasion, ils sont même disposés à les tuer et à les frapper de bien des manières, pour les empêcher de parler, de raconter au Berger les ruses des faux bergers, et de crier vers Dieu de les protéger contre leurs adversaires et les adversaires du Berger (...)