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20 septembre 2022 - Saint André Kim Taegon
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L'évangile du jour
« Ma mère et mes frères sont ceux qui mettent en pratique la parole de Dieu » (Lc 8, 19-21)

En ce temps-là, la mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu’à lui à cause de la foule. On le lui fit savoir : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir. » Il leur répondit : « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
18 août 28
Lieu
Capharnaüm
Livre
Tome 4 - ch 269.12
2ème année vie publique

       Un murmure qui ne vient ni d’une approbation ni d’une protestation court à travers la foule qui se presse maintenant ; elle est si nombreuse que, au-delà du jardin et de la terrasse, la rue en est pleine. Il y a des gens à cheval sur le muret, d’autres sont grimpés sur le figuier du jardin et sur les arbres des jardins voisins, car tout le monde veut entendre la discussion entre Jésus et ses ennemis. La rumeur, comme un flot qui arrive du large au rivage, arrive de bouche en bouche jusqu’aux apôtres les plus proches de Jésus, c’est-à-dire Pierre, Jean, Simon le Zélote et les fils d’Alphée. Les autres, en effet, sont les uns sur la terrasse, les autres dans la cuisine, excepté Judas qui est sur la route, dans la foule.

       Pierre, Jean, Simon le Zélote et les fils d’Alphée saisissent ce brouhaha et disent à Jésus :

       « Maître, ta Mère et tes frères sont là. Ils sont là, dehors, sur la route, et ils te cherchent parce qu’ils veulent te parler. Ordonne à la foule de s’écarter pour qu’ils puissent venir jusqu’à toi : il y a sûrement une raison importante qui les a amenés à venir te chercher jusqu’ici. »

       Jésus lève la tête et voit, derrière les gens, le visage angoissé de sa Mère qui lutte pour ne pas pleurer pendant que Joseph, fils d’Alphée, lui parle, tout excité, et il voit les signes de dénégation de sa Mère, répétés, énergiques, malgré l’insistance de Joseph. Il voit aussi le visage embarrassé de Simon, fils d’Alphée, qui est visiblement affligé, dégoûté… Mais Jésus ne sourit pas et ne donne pas d’ordre. Il laisse l’Affligée à sa douleur et ses cousins là où ils sont.

       Il baisse les yeux sur la foule et, en répondant aux apôtres qui sont près de lui, il répond aussi à ceux qui sont loin et qui essaient de faire valoir le sang plus que le devoir. « Qui est ma Mère ? Qui sont mes frères ? » Il détourne les yeux. Il a l’air sévère : son vi­sage pâlit à cause de la violence qu’il doit se faire à lui-même pour placer le devoir au-dessus de l’affection et des liens du sang et pour désavouer le lien qui l’attache à sa Mère, pour servir le Père. Il désigne d’un geste large la foule qui se presse autour de lui, à la lumière rouge des torches et à celle argentée de la lune presque pleine, et dit :

       « Voici ma mère et voici mes frères. Ceux qui font la volonté de Dieu sont mes frères et mes sœurs, ils sont ma mère. Je n’en ai pas d’autres. Et les membres de ma famille le seront si, les premiers et avec une plus grande perfection que tous les autres, ils font la volonté de Dieu jusqu’au sacrifice total de toute autre volonté ou voix du sang et des affections. »

       La foule fait entendre un murmure plus fort, comme celle d’une mer soudain soulevée par le vent.

       Les scribes se mettent à fuir en disant :

       « C’est un possédé. Il renie jusqu’à son sang ! »

       Ses cousins avancent en disant :

       « C’est un fou ! Il torture jusqu’à sa Mère ! »

       Les apôtres disent :

       « En vérité, cette parole est tout hé­roïsme ! »

       La foule dit :

       « Comme il nous aime ! »


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VerneGIMP
Revenez aux méthodes des catacombes (4/6)

[...] On n’entend plus – ou très rarement – cette exclamation des païens des premiers siècles : “Voyez comme ils s’aiment et comme ils sont vertueux ! Voyez comme ils nous aiment !” Si le monde d’alors est devenu chrétien, il le devait à cette constatation de ce qu’étaient le clergé et les chrétiens des premiers siècles. C’est par la constatation inverse que le monde d’aujourd'hui redevient païen, athée ou livré à Satan.

Prenez les plus saints d’entre vous et disséminez-les : ils seront comme des parcelles de levain dans un tas de farine. Disséminez-les : ils apporteront la vérité au milieu du mensonge. Disséminez-les : ils brilleront comme la lumière dans les ténèbres créées artificiellement par les dévots de Satan sur ordre de leur roi. Disséminez-les, ils mettront l’amour là où domine la haine.

Les temps d’exception réclament des moyens d’exception. Je les avais indiqués au petit Jean à partir de 1943. J’en ai fait mention à la fois dans l’Œuvre et dans d’autres dictées, parfois même récentes. Je les répète maintenant, non plus sous la forme d’un conseil, mais d’un ordre. Il vous faut beaucoup innover, si vous voulez sauver.

Ne soyez pas bloqués, enracinés, dans des habitudes qui se sont formées au cours des siècles, mais qui ne sont pas celles que j’ai données à mes apôtres et à mes disciples, et que le Paraclet a continué à conseiller à l’Eglise naissante pour favoriser son développement.

Le monde évolue. Pas en bien, mais il évolue. L’Eglise ne peut être statique : elle doit, non pas s’adapter à la mauvaise évolution du monde, mais se transformer pour être en mesure d’y faire face et d’y remédier. Seuls le dogme et la doctrine doivent rester immuables. Mais en ce qui concerne les moyens d’exercer son ministère, elle doit se mettre en adéquation avec les exigences du moment.

A une époque de trouble et d’action antichrétienne, ce qui suffisait en temps de foi, de paix, d’amour respectueux pour Dieu et son Eglise, ne suffit plus. C’est pourquoi je vous répète ce que David dit à Ahimélek : “Les vases de mes serviteurs sont purs ; si le voyage est profane, il sera sanctifié dans les vases.”* Cela signifie : “Prenez certains de mes saints serviteurs ; même si vous les envoyez dans des régions profanes, ce qui est saint ne sera pas profané ; au contraire, ce qui sera mis au contact de ce qui est saint – c'est-à-dire mon serviteur – sera sanctifié.”

L’essentiel est que le peuple revienne à moi. [...]

* Les traductions actuelles de ce passage de 1 S 21, 6 ne permettent pas de reconnaître ce sens. Mieux vaut le consulter dans la Vulgate (1 R 21, 5).

Les Carnets, le 25 avril 1948