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19 septembre 2022 - Saint Janvier de Naples
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L'évangile du jour
« Faites attention à la manière dont vous écoutez » (Lc 8, 16-18)

En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase ou ne la met sous le lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière. Car rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour. Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car à celui qui a, on donnera ; et à celui qui n’a pas, même ce qu’il croit avoir sera enlevé. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
13 février 28
Lieu
Cornes d'Hattin
Livre
Tome 3 - ch 169.7
2ème année vie publique

       (…) J’ai dit également que vous étiez une lumière. Quand, le soir, on allume une lampe dans la maison, où la met-on ? Dans un trou, sous le four ? Dans la grotte qui sert de cave ? Ou renfermée dans un coffre ? Ou tout simplement la cache-t-on sous le boisseau ? Non, parce qu’il serait alors inutile de l’allumer. Mais on pose la lampe sur une console ou bien on l’accroche à un support élevé pour que, de là-haut, elle éclaire toute la pièce et tous ceux qui s’y trouvent. Mais puisque la lampe que l’on place en hauteur est chargée de rappeler Dieu et de donner de la lumière, elle doit être à la hauteur de son devoir.

       Vous qui devez rappeler le vrai Dieu, faites en sorte de ne pas avoir en vous le paganisme aux sept éléments. Autrement, vous deviendriez des hauts lieux profanes avec des bois sacrés, dédiés à tel ou tel dieu et vous entraîneriez dans votre paganisme ceux qui voient en vous des temples de Dieu. Vous devez porter la lumière de Dieu. Une lampe sale, une lampe qui n’est pas garnie d’huile, fume et ne donne pas de lumière, elle sent mauvais et n’éclaire pas. Une lampe cachée derrière un tube de quartz sale ne crée pas l’éclat gracieux, le jeu brillant de la lumière sur le minéral propre, mais elle reste faible derrière le voile de fumée noire qui rend opaque son abri cristallin.

       La lumière de Dieu resplendit là où se trouve une volonté diligente pour enlever chaque jour les scories que produit le travail, avec les contacts, les réactions, les déceptions. La lumière de Dieu resplendit quand la lampe est garnie d’un liquide abondant d’oraison et de charité. La lumière de Dieu se multiplie en d’infinies splendeurs quand s’y trouvent les perfections de Dieu dont chacune suscite chez le saint une vertu qui s’exerce de façon héroïque si le serviteur de Dieu tient le quartz inattaquable de son âme à l’abri de la fumée noire de toutes les mauvaises passions. Un quartz inattaquable. Inattaquable ! (A cette conclusion, la voix de Jésus se fait tonitruante, et elle résonne dans l’amphithéâtre naturel.)

       Dieu seul a le droit et le pouvoir de rayer ce cristal, d’y graver son Nom très saint avec le diamant de sa volonté. Alors ce Nom devient un ornement qui multiplie les facettes de beauté surnaturelle sur le quartz très pur. Mais si un indigne serviteur du Seigneur perd le contrôle de lui-même et la vue de sa mission – qui est entièrement et uniquement surnaturelle – et laisse apposer sur ce cristal de faux ornements, des égratignures et non des gravures, des chiffres mystérieux et sataniques tracés par la griffe de feu de Satan, alors la lampe admirable perd sa splendide et toujours intacte beauté : elle se lézarde et se dégrade, étouffant la flamme sous les débris du verre éclaté ou, si elle ne se lézarde pas, elle produit un amas de signes d’une nature non équivoque sur lesquels sa suie se dépose, s’insinue et corrompt. (…)


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Revenez aux méthodes des catacombes (3/6)

[...] Dans l’Italie et dans le monde actuel, une doctrine règne et ne cesse de s’affirmer, pire que les fausses religions païennes de l’Antiquité et que celles, encore plus fausses, d’aujourd'hui : car elle fait de l’homme un dieu, en abolissant tout respect de la Divinité, qui a pourtant été entendue de façon informe mais entendue et vénérée par les païens et les idolâtres de tout temps et de tout lieu. Pour rechristianiser le monde, il faut mener cette vie-là, la vraie vie chrétienne, telle qu’elle était menée dans les premiers temps de l’ère chrétienne, d’après ce qu’on peut lire dans les Actes des Apôtres (Ac 2, 42.45-47 ; 4, 32 ; 6, 2-4.7.). Les épîtres aussi en rendent compte, elles qui montrent clairement l’assistance apportée par les chrétiens aux apôtres et aux disciples évangélisateurs, et la vie du clergé au milieu du peuple (2 Co 11, 27 : 1 P 4, 7-9 et 5, 2-3 ; Jd 20-23), pour ne citer que quelques passages. Et lisez encore les actes des martyrs et des saints…

La milice de l’Eglise, le clergé, devrait être pleinement saint, c'est-à-dire héroïque, désintéressé, humble, mortifié, pur, tout entier patience et amour, pour empêcher le discours insidieux des ennemis de l’Eglise d’être confirmé par votre manière de vivre, et pour ne pas donner l’occasion aux plus petits du troupeau d’être scandalisés et de se séparer du saint Bercail pour suivre des pasteurs infernaux. Intégrez donc les hommes les plus saints, les plus volontaires, les plus héroïques, prêts à toutes les renonciations, à tous les sacrifices, et jusqu’au martyre. Dispersez-les sur cette terre d’Italie, aussi incognito que le sont les éléments vitaux de l’air, que l’œil ne voit pas mais qui sont utiles à la terre, aux plantes, aux animaux et à l’homme. Il leur reviendra de bonifier cette terre, pour la coloniser ensuite, et enfin pour y semer la vérité et la justice à pleines mains.

Pourquoi chercher de lointaines terres de mission, si la vôtre en est une ? Il est écrit : “Nul n’est prophète en son pays” (Mt 13, 57.). En vérité, je vous dis que vous l’êtes moins que n’importe qui. Vous êtes des pasteurs borgnes, car vous ne voyez pas ce qui vous entoure, ni le moyen de circonscrire le mal.

Seuls les idolâtres, les païens, et même les chrétiens non catholiques vous paraissent meurtris par la grande blessure, et vous courez à leur suite dans le but de les guérir et de les rendre “vivants” en les greffant au Corps mystique. Mais ici, dans votre patrie, il n’y a pas seulement des membres coupés, des païens, des idolâtres. Il y a des sans Dieu, les antéchrists, les satans. Ne voyez-vous pas que si leur nombre augmentait encore, ils frapperaient durement l’Eglise, la papauté, ils sépareraient les nerfs moteurs du grand Corps mystique en abattant les hiérarchies, pour désorganiser, susciter la peur et le désordre ? Cela provoquerait une longue et dangereuse paralysie, qui atteindrait tous les membres vivants dans le Corps mystique, ou qui attendent de lui la vie.

Quel retard apporté à la rédemption des païens ! Et que de pertes parmi les membres vivants si cela se produisait ! Moi, je vois…

J’ai dit : bonifier, coloniser, semer. Celui qui bonifie ne reste pas tranquillement à l’endroit où la terre est déjà prête à être ensemencée : il va là où les pierres, les plantes ou les eaux ont rendu la terre stérile, enchevêtrée, malsaine. Et il canalise, il rase, il brûle, il purifie. Après cela, il colonise, en d’autres termes il permet la vie civile là où il n’y avait qu’une zone sauvage. En dernier lieu il sème, plante, élève, rend la contrée fertile, belle, saine, alors qu’elle était auparavant aride et dangereuse. C’est ainsi que le désert se change en une région habitée et civilisée.

En vérité, une grande partie de la population est comparable à une zone sauvage. Mauvaise, mais pas toujours par une tendance de l’esprit. Haineuse, mais pas toujours par une tendance de l’esprit. Ennemie, mais pas toujours par une tendance de l’esprit. La plupart du temps, elle l’est par ignorance. Elle est mauvaise parce qu’elle ne connaît pas la vérité. Elle est haineuse parce qu’elle ne connaît pas la charité. Elle est ennemie parce qu’elle ne connaît pas l’Eglise.

Quand je parle d'Église, je ne pense pas à l’image qu’en donnent ses ministres trop souvent. Bien des fois, il vaudrait mieux qu’on ne la connaisse pas. Je dis plutôt que cette partie de la population ne connaît pas l’Eglise telle que je l’ai fondée, animée par mon esprit : l’amour, la fraternité, la paternité. [...]

Les Carnets, le 25 avril 1948