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27 juillet 2024 -
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L'évangile du jour
« Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson » (Mt 13, 24-30)

En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : “Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?” Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?” Il répond : “Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.” » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
2 mars 28
Lieu
Bethsaïde
Livre
Tome 3 - ch 181.3
2ème année vie publique

       (…) Mais la foule s’attroupe dans le petit jardin de la maison d’Elie et réclame la parole du Maître. Et, bien que Jésus n’ait guère envie de parler, affligé comme il l’est par la capture de Jean-Baptiste et par la façon dont elle est survenue, il cède et, à l’ombre des arbres, il commence à parler.

       « En cette belle période où les épis de blés se forment, je veux vous proposer une parabole empruntée au grain de blé. Ecoutez.

       Le Royaume des Cieux est semblable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Mais, pendant que l’homme et ses serviteurs dormaient, son ennemi est arrivé et a semé des graines d’ivraie sur les sillons puis s’en est allé. Personne, au début, ne s’aperçut de rien. L’hiver vint, apportant pluies et givre. A la fin du mois de Tébet, le grain germa, et l’on vit apparaître le vert tendre des petites herbes qui pointaient à peine. Dans leur enfance innocente, elles paraissaient toutes semblables. Vint le mois de Shebat puis celui d’Adar. Les plantes grandirent et les épis formèrent leurs grains. On vit alors que le vert n’était pas que du grain, mais qu’il y avait aussi de l’ivraie bien enroulée avec ses vrilles fines et tenaces sur les tiges du blé.

       Les serviteurs du maître allèrent chez lui et lui dirent : “ Seigneur, quelles graines as-tu semées ? Est-ce que ce n’étaient pas des graines de choix qui n’étaient pas mélangées à d’autres semences ?

       – Bien sûr que si ! J’en ai choisi les grains, tous de même qualité. Et j’aurais bien vu s’il y avait eu d’autres semences.

       – Alors pourquoi autant d’ivraie a-t-elle poussé parmi ton bon grain ? ”

       Le maître réfléchit, puis il répondit : “ C’est un ennemi qui m’a fait cela pour me nuire. ”

       Les serviteurs demandèrent alors : “ Veux-tu que nous passions au milieu des sillons et que, patiemment, nous dégagions les épis de l’ivraie en arrachant cette dernière ? Si tu l’ordonnes, nous le ferons. ”

       Mais le maître répondit : “ Non. En le faisant, vous risqueriez d’arracher aussi le bon grain et presque certainement d’abîmer les épis encore tendres. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson. Alors, je dirai aux moissonneurs : ‘Fauchez tout ensemble ; puis, avant de lier les gerbes, maintenant que la sécheresse a rendu friables les vrilles de l’ivraie et que les épis serrés sont plus robustes et plus durs, séparez l’ivraie du bon grain et faites-en des bottes à part. Vous les brûlerez ensuite, cela formera une fumure pour le sol. Quant au bon grain, vous le porterez dans les greniers et il servira à faire un excellent pain, à la honte de l’ennemi qui n’y aura rien gagné d’autre que d’être méprisable aux yeux de Dieu à cause de sa méchanceté.’ ”

       Maintenant, réfléchissez en votre for intérieur : combien de fois et avec quelle abondance l’Ennemi sème-t-il dans vos cœurs ? Et comprenez comme il faut veiller avec patience et constance afin que peu d’ivraie se mélange au grain choisi. Le sort de l’ivraie, c’est de brûler. Voulez-vous brûler ou devenir citoyens du Royaume ? Vous dites que vous voulez être citoyens du Royaume. Eh bien, sachez l’être ! Le bon Dieu vous donne la Parole. L’ennemi veille pour la rendre nuisible, car la farine de grain mélangée à de la farine d’ivraie donne un pain amer et nocif pour les intestins. S’il y a de l’ivraie dans votre âme, sachez, par votre bonne volonté, la mettre à part pour la jeter, afin de ne pas être indignes de Dieu. Allez, mes enfants, que la paix soit avec vous. »


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Approfondir
champ-terre-semeur-pousses@unsplash
La parabole du semeur appliquée aux méfaits du rationalisme (2/3)

Jésus dit :

[...] “Il y a rationalistes et rationalistes.

Je commencerai par les plus grands. Les ‘surhommes’. Les négateurs de Dieu. Ils veulent expliquer la création, le miracle, la divinité selon leurs concepts pleins d’orgueil humain.

Là où est l’orgueil, Dieu n’est pas. Soyez-en certains. Là où est l’orgueil, la Foi n’est pas. Satan y est, et Satan est le jongleur le plus habile à séduire les êtres humains et à leur faire croire que le papier doré ramassé dans la boue est de l’or pur.

Ces négateurs de Dieu, qui croient s’abaisser en acceptant humblement ce qu’ils ne peuvent expliquer uniquement par leur capacité mentale et qui ont tué en eux-mêmes la capacité d’aimer, sont les géants du rationalisme.

Je ne suis pas en train de faire une conférence et je ne mentionne donc pas de noms. Vous pouvez les ajouter vous-mêmes. Pour moi, ce sont des astres éteints, réduits en poussière et précipités dans la boue. Ils n’ont plus de nom ou ils en ont un seul qui, le Jour de la Justice, sera gravé à chaud sur leur front arrogant et leur cœur plus sec que le silex. Ils passent en dévastant la vie. Ils sont pire qu’une avalanche et qu’un ouragan, pire que la démence, pire que la fièvre. Là où ils arrivent, ils tuent.

En eux, la Parole ne descend guère. Trop de choses en eux lui font obstacle. Ils forment une des catégories des ‘Morts de l’esprit’. Révoltés et scandaleux.

La deuxième catégorie comprend les gens cultivés sur le plan humain. Ils ne nient pas Dieu. Mais ils recouvrent d’une broussaille d’érudition humaine la simplicité divine, qui s’est faite telle pour que même les plus humbles puissent la comprendre à la lumière de l’amour. Ils s’en revêtent comme des paons orgueilleux de leur queue aux cent yeux, et comme des paons, ils ne sont beaux que par leur apparence: ils ne savent pas marcher dans la voie du Seigneur, ils ne savent pas chanter ses louanges.

Il leur manque l’amour qui est le nerf dans l’aile pour voler vers Dieu et la corde de la cithare pour le bénir. La Parole descend en eux et met racine. Mais ils la recouvrent d’une abondante frondaison et elle meurt étouffée sous les feuilles inutiles de leurs connaissances humaines.

Sais-tu de quelle façon ils entendent la Parole ? Comme une personne qui entendrait parler dans une langue inconnue. Elle entend la voix et voit les lèvres remuer, mais elle ne comprend rien. Ils ressemblent aussi à quelqu’un qui est dur d’oreille et qui crie pendant que son interlocuteur parle doucement. A la fin, le vacarme de sa voix couvre les paroles de l’autre. Par une trop grande érudition, ils érigent Babel en eux-mêmes. Par un trop grand savoir, ils n’acceptent pas les lumières, si simples et si pures, que Dieu a placées pour que les humains voient le chemin qui les mène au Père. Et ils créent la confusion et les ténèbres pour les autres aussi.

Troisième catégorie : ceux qui ont pavé leur propre cœur avec les pierres du rationalisme d’autrui afin de le rendre moins ignorant. Ce sont les adorateurs des idoles humaines. Ils ne savent pas adorer Dieu de tout leur être, mais ils s’extasient devant un pauvre humain qui prend des airs de surhomme. Par leur méfiance, ils ferment la porte au Verbe divin, mais ils acceptent les explications d’un de leurs semblables qui a une réputation de savant.

Il suffirait qu’ils demandent humblement à la Grâce de les éclairer et de les instruire, et la Grâce leur ferait voir que ces explications, ces doctrines s’appuient sur des arguments rongés à la base par des vers et des moisissures, et que ces voix sont fausses et en désaccord avec celles de Dieu.

Ils se veulent des surhommes, des personnes cultivées, et ils se nourrissent du premier aliment qu’ils voient. Et les idoles portent des vêtements somptueux et promettent la divinité à tous. C’est la voix du Serpent : ‘Mangez de ce fruit et vous serez semblables à Dieu’. Et dans leur ignorance, ils mangent.” [...]

Les Cahiers de 1943, le 10 novembre