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7 avril 2025 -
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L'évangile du jour
« Je suis la lumière du monde » (Jn 8, 12-20)

En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » Les pharisiens lui dirent alors : « Tu te rends témoignage à toi-même, ce n’est donc pas un vrai témoignage. » Jésus leur répondit : « Oui, moi, je me rends témoignage à moi-même, et pourtant mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu, et où je vais ; mais vous, vous ne savez ni d’où je viens, ni où je vais. Vous, vous jugez de façon purement humaine. Moi, je ne juge personne. Et, s’il m’arrive de juger, mon jugement est vrai parce que je ne suis pas seul : j’ai avec moi le Père, qui m’a envoyé. Or, il est écrit dans votre Loi que, s’il y a deux témoins, c’est un vrai témoignage. Moi, je suis à moi-même mon propre témoin, et le Père, qui m’a envoyé, témoigne aussi pour moi. » Les pharisiens lui disaient : « Où est-il, ton père ? » Jésus répondit : « Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ; si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. » Il prononça ces paroles alors qu’il enseignait dans le Temple, à la salle du Trésor. Et personne ne l’arrêta, parce que son heure n’était pas encore venue. 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
11 octobre 29
Lieu
Jérusalem
Livre
Tome 8 - ch 506.1
3ème année vie publique

      (…) Jésus dit :

       « Je suis la Lumière du monde et celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la Vie. »

       Il se tait un instant après avoir énoncé le thème du discours qu’il va développer, selon son habitude quand il s’apprête à parler longuement. Il se tait pour laisser aux gens le temps de décider si le sujet les intéresse ou non, et aussi pour donner à ceux que cela n’intéresse guère le temps de s’en aller. De ceux qui sont présents, personne ne s’en va ; et même les pharisiens, qui se tenaient sur le seuil, occupés à une conversation contrainte et étudiée, se sont tus et se sont tournés vers l’intérieur de la synagogue au premier mot de Jésus. Et ils se frayent un passage pour entrer, autoritaires comme toujours.

       Une fois le silence établi, Jésus répète la phrase, à plus forte voix encore. Puis il poursuit :

       « En tant que Fils du Père, qui est le Père de la Lumière, je suis la Lumière du monde. Un fils ressemble toujours au père qui l’a engendré et il a la même nature. De même, je ressemble à Celui qui m’a engendré et j’ai la même nature que lui. Dieu, le Très-Haut, l’Esprit parfait et infini, est lumière d’Amour, lumière de Sagesse, lumière de Puissance, lumière de Bonté, lumière de Beauté. Il est le Père des lumières, et celui qui vit de lui et en lui voit, parce qu’il est dans la Lumière, de même que Dieu désire que les créatures voient. Il a donné à l’homme l’intelligence et le sentiment pour qu’il puisse voir la Lumière, c’est-à-dire lui-même, la comprendre et l’aimer. Il lui a aussi donné des yeux pour qu’il puisse voir la plus belle des choses créées, la perfection des éléments, qui rend visible la Création, celle qui est l’une des premières actions du Dieu Créateur et porte le signe le plus visible de Celui qui l’a créée : la lumière, incorporelle, lumineuse, béatifique, consolante, nécessaire comme l’est le Père de tous : Dieu éternel et très-haut.

       Par un ordre de sa Pensée, il a créé le firmament et la terre, c’est-à-dire la masse de l’atmosphère et la masse de la poussière, l’incorporel et le corporel, ce qui est très léger et ce qui est lourd, mais tous les deux encore pauvres, vides et informes, parce qu’enveloppés dans les ténèbres, sans astres et sans vie.

       L’Esprit de Dieu planait au-dessus des eaux et ne faisait qu’un avec le Créateur qui créait et l’Inspirateur qui poussait à créer, pour pouvoir aimer non seulement lui-même dans le Père et dans le Fils, mais aussi un nombre infini de créatures portant le nom d’astres, planètes, eaux, mers, forêts, plantes, fleurs, animaux qui volent, frétillent, rampent, courent, sautent, grimpent, et enfin l’homme, la plus parfaite des créatures, plus parfait que le soleil parce qu’il a une âme en plus de la matière, l’intelligence en plus de l’instinct, la liberté en plus de l’ordre, l’homme semblable à Dieu par l’esprit, semblable à l’animal par la chair, le demi-dieu qui devient dieu par participation, par la grâce de Dieu et sa propre volonté, l’être humain qui, s’il le veut, peut se transformer en ange, le plus aimé de la Création sensible pour lequel, tout en le sachant pécheur dès avant l’existence du temps, Dieu a préparé le Sauveur, la Victime dans l’Etre aimé sans mesure, dans le Fils, dans le Verbe, pour qui tout a été fait.

       Mais pour donner à la terre et au firmament leur vraie physionomie, pour en faire deux splendeurs, utiles, adaptées à la continuation de l’œuvre créatrice, voilà que l’Esprit de Dieu qui se tenait dans le cosmos crie — et c’est la Parole qui pour la première fois se manifeste — : « Que la lumière soit. » Et la lumière existe, bonne, salutaire, puissante pendant la journée, affaiblie de nuit. Elle ne disparaîtra jamais tant que durera le temps.

       De cet océan de merveilles qu’est le trône de Dieu, le sein de Dieu, Dieu tire son plus beau joyau, et c’est la lumière, qui précède cette pierre précieuse la plus parfaite qu’est la création de l’homme, en qui se trouve non pas un joyau de Dieu, mais Dieu lui-même, avec son souffle qu’il a envoyé sur la boue pour en faire une chair et une vie, et son héritier dans le Paradis céleste où il attend les justes, ses enfants, pour se réjouir en eux et eux en lui.

       Si, au début de la création, Dieu a voulu sur ses œuvres la lumière, si, pour faire apparaître la lumière, il s’est servi de sa Parole, si Dieu donne à ceux qu’il aime davantage sa ressemblance la plus parfaite : la lumière — lumière matérielle joyeuse et incorporelle, lumière spirituelle sage et sanctifiante — pourrait-il ne pas avoir donné au Fils de son amour ce qu’il est lui-même ? En vérité, à Celui en qui il se complaît de toute éternité, le Très-Haut a tout donné, et il a voulu que la première chose et la plus puissante soit la lumière, pour que sans attendre de monter au Ciel les hommes connaissent la merveille de la Trinité, ce qui fait chanter les Cieux dans les chœurs bienheureux, chanter en raison de l’harmonie de la joie éblouie que suscite chez les anges la contemplation de la lumière, c’est-à-dire de Dieu, la Lumière qui remplit le Paradis et fait la béatitude de tous ses habitants.

       Je suis la Lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la Vie ! De même que la lumière sur la terre informe a permis que les plantes et les animaux aient la vie, ainsi ma lumière permet aux âmes d’obtenir la vie éternelle. Moi qui suis la Lumière, je crée en vous la vie et je la conserve, la développe, vous recrée en elle, je vous transforme, je vous amène à la Demeure de Dieu par des chemins de sagesse, d’amour, de sanctification. Celui qui a la lumière en lui, possède Dieu en lui, car la lumière ne fait qu’un avec la charité. Or qui a la charité possède Dieu. Celui qui a la lumière a en lui la vie, car Dieu est présent là où il est fait bon accueil à son Fils bien-aimé.


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La Lumière se montra aux puissants, à la science

La Lumière était venue dans le monde. Et l’humble grotte, la campagne limitée de Bethléem ne suffisaient pas à la contenir. La Lumière se répandit à l’est et à l’ouest, au nord et au sud. Son apparition ne parla pas aux fêtards, sa vibration ne dit mot aux jouisseurs. Elle parla à ceux qui, purs dans leur cœur et aspirant ardemment à la Vérité, abaissaient leur esprit très cultivé au pied de Dieu et se sentaient comme des atomes devant sa Sainteté.

La Lumière se montra aux puissants qui se servaient de leur puissance comme instrument de conquêtes spirituelles, et elle les appela à l’adorer d’un étincellement qui remplit les quatre coins du firmament. Elle se montra aux puissants, car Dieu est venu sanctifier les puissants après les travailleurs et la famille, et avec les puissants, la science. Mais Dieu ne se manifeste pas aux puissants mauvais et aux savants athées pour les couvrir de bénédictions, mais à ceux qui font du don de la puissance et de la science un moyen d’élévation surnaturelle, et non d’abus de pouvoir et de négation.

Dieu est aussi Roi des rois et Dieu est aussi Maître des maîtres. La Lumière trouva de nombreux maîtres sur terre, mais la Lumière devint un appel seulement pour les maîtres désireux de Dieu. C’est toujours comme ça. La Grâce opère là où se trouve le désir de la posséder et, plus le désir est vif de la posséder et d’être possédé et plus elle opère, jusqu’à devenir Parole et Présence.

Guidés par la seule chose qui est digne d’indiquer le chemin vers Dieu, la lumière, les puissants vinrent de contrées éloignées devant le Roi des rois, le premier groupe du nombre infini de ceux qui, au cours des siècles, entreprendraient la marche mystique pour aller vers Dieu. Non pas les puissants de Palestine, ceux qui se croyaient les dépositaires des secrets et des décrets de Dieu – et ces décrets et secrets leur étaient incompréhensibles, car il n’y avait pas de sainteté en eux, et les signes du ciel et les paroles du Livre n’étaient que de simples météores et de simples paroles sans plus de signification surnaturelle – non pas les puissants de Palestine, mais ceux venus de loin.

J’étais venu comme Lumière dans le monde. Lumière pour le mon­de. Lumière au monde. J’appelais le monde à la Lumière. Le monde en­tier.

Et je l’appelle. Je l’appelle sans cesse depuis vingt siècles. Sur vos ténèbres, je n’arrête pas de faire resplendir ma Lumière. Si vous saviez vous élever outre la barrière de brouillard que vous avez répandu sur le monde, vous verriez le soleil divin toujours resplendissant et bienveillant pour les humains, tous les humains.

Et il ne faut pas vous surprendre si désormais ceux qui sont les plus éloignés de la Rome catholique vous précèdent. Gaspar, Melchior, Balthazar, chevauchant leurs patients chameaux, vinrent de trois points de la terre vers la Lumière du monde que les compatriotes du Fils de Marie ne virent pas. De l’Afrique, de l’Asie, de l’hémisphère austral, des gens viennent à la Croix que vous avez rejetée. Et ils vous surpasseront. Au dernier jour, quand le temps et l’humanité seront illuminés sur chaque point et de tout côté, on verra le vide ingrat que vous, catholiques depuis des siècles, aurez laissé, alors que les autres, idolâtres et hérétiques, fascinés par le Christ, Seigneur saint, seront afflués avec leur âme faite vierge par la Grâce.

Que de mouvements ténébreux dans le monde civilisé ! C’est votre honte et votre châtiment. Vous n’auriez jamais dû et vous ne devriez jamais permettre que la Lumière qui vous a été donnée en premier soit rejetée et reniée. Les ténèbres vous tuent et vous ne voulez pas les abandonner. C’est d’elles que viennent, comme les odieux animaux de la nuit, tous les maux qui vous tourmentent et qui se repaissent de votre sang, de votre tourment.

Vous ne me voulez plus. Vous ne me comprenez plus. Vous ne me connaissez plus. Même ceux de ‘ma maison’ ne me connaissent plus. Et j’ai du mal à les connaître, tellement les nombreuses maladies de la chair et de l’esprit les ont enlaidis.

Les Cahiers de 1943, 28 novembre