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FR-Evangile-Illustre-2015-12-23
23 décembre 2024 -
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L'évangile du jour
Naissance de Jean Baptiste (Lc 1, 57-66)

Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. » On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné. À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
12 juillet de l'an -5
Lieu
Jérusalem
Livre
Tome 1 - ch 24.2
Naissance et vie cachée

       (...) Le moment de la circoncision arrive.

       « Nous l’appellerons Zacharie. Tu es âgé, et il convient que l’on donne ton nom à l’enfant, disent les hommes.

       – Ah, ça non ! S’exclame sa mère. Son nom est Jean. Par son nom, il doit rendre témoignage à la puissance de Dieu.

       – Mais quand donc y a-t-il eu un Jean dans notre famille ?

       – Peu importe. Il doit s’appeler Jean.

       – Qu’en dis-tu, Zacharie ? Tu souhaites qu’il porte ton nom, n’est-ce pas ? »

       Zacharie fait signe que non. Il prend la tablette et écrit :

       « Son nom est Jean. » (...) 


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Approfondir
Vitrail le mariage de saint Joseph et de la Sainte Vierge
Fiançailles de la Vierge avec Joseph

Comme elle est belle, Marie, dans sa tenue d’épouse, au milieu d’amis et de ses maîtresses en fête ! Elisabeth est parmi elles. [...]

Tout est prêt.

Pendant qu’on attend je ne sais quoi, Joseph prend Marie à part et lui dit :

« Ces temps-ci, j’ai repensé à ton vœu. Je t’ai dit que je le partageais. Mais, plus j’y pense, plus je me rends compte que le naziréat temporaire ne suffit pas, même si on le renouvelle à plusieurs reprises.

Je t’ai comprise, Marie. Je ne mérite pas encore la parole de la Lumière, mais un murmure m’arrive déjà. Et cela me permet de comprendre ton secret, du moins dans ses grandes lignes.

Je suis un pauvre ignorant, Marie, un simple ouvrier. Je suis illettré et je ne possède pas de trésors. Mais mon trésor, je le dépose à tes pieds, pour toujours : ma chasteté absolue, pour être digne de me tenir à tes côtés, toi la Vierge de Dieu, ma “sœur épouse, mon jardin clos, ma source scellée”, comme l’a dit notre aïeul [Ct 4, 12], qui a peut-être écrit le Cantique des cantiques en te voyant, toi…

Je serai le gardien de ce jardin parfumé où se trouvent les fruits les plus précieux et dont une source d’eau vive jaillit avec une douce impétuosité : ta douceur, ô mon épouse dont la pureté a conquis mon âme, ô ma toute belle.

Tu es plus belle que l’aurore, tu es un soleil resplendissant car c’est ton cœur qui resplendit, ô toi qui es tout amour pour ton Dieu et pour le monde, à qui tu veux donner le Sauveur par le sacrifice de ta vie de femme. Viens, ma bien-aimée. »

Il la prend délicatement par la main et la conduit vers la porte.

Les autres les suivent et, à l’extérieur, ses compagnes en fête s’unissent à eux, toutes vêtues de blanc et voilées.

⁂ ⁂ ⁂

Jésus dit :

[...] « Tu l’as vu, ce n’est pas par culture humaine, mais grâce à une révélation surnaturelle que Joseph sait lire dans le livre scellé de la Vierge toute pure ; son “regard” lui permet de percevoir les vérités prophétiques en pénétrant un mystère surnaturel là où les autres n’auraient vu qu’une grande vertu. Imprégné de cette sagesse, qui est effluve de la vertu de Dieu et émanation certaine du Tout-Puissant, il avance d’une âme assurée dans l’océan de ce mystère de grâce qu’est Marie. Il se met en harmonie avec elle par des échanges spirituels dans lesquels, plus que les lèvres, ce sont deux esprits qui se parlent dans le silence sacré des âmes où ils n’entendent que la voix de Dieu ; or seuls la perçoivent ceux qui sont agréables à Dieu, parce qu’ils le servent fidèlement et sont remplis de lui.

La sagesse du Juste s’accroît par son union à celle qui est pleine de grâce et grâce à sa présence. Elle le prépare à pénétrer les secrets de Dieu les plus élevés et à savoir les protéger et les défendre contre les pièges des hommes ou des démons.

Ce faisant, elle le renouvelle. Elle transforme le juste en saint et le saint en gardien de l’Epouse et du Fils de Dieu.

Sans soulever le sceau de Dieu, lui, le chaste qui porte désormais sa chasteté à un héroïsme angélique, peut lire la parole de feu inscrite sur le diamant virginal par le doigt de Dieu ; il y lit ce que, par prudence, il tait, mais qui est bien plus grand que ce que Moïse a pu graver sur les tables de pierre. Et, pour qu’aucun œil profane ne viole ce Mystère, il se place, tel un sceau sur le sceau, en archange de feu sur le seuil du paradis, où l’Eternel prend ses délices “en se promenant à la brise du soir” en devisant avec celle qui fait son amour, son Bois de lys en fleurs, sa Brise dont les parfums embaument, son frais Zéphyr du matin, sa belle Etoile, celle qui fait les délices de Dieu.

La nouvelle Eve est là devant lui, non pas en tant qu’os de ses os ni chair de sa chair, mais comme la compagne de sa vie. C’est de l’Arche vi­vante de Dieu qu’il reçoit la tutelle, et il doit la rendre à Dieu aussi pure qu’il l’a reçue.

“Epouse de Dieu”, était-il écrit dans ce livre mystique aux pages immaculées…

Lorsque, à l’heure de l’épreuve, le soupçon le tortura, il souffrit comme personne, à la fois en tant qu’homme et en tant que serviteur de Dieu, du sacrilège qu’il suspectait.

Mais cette épreuve était encore à venir. En ce moment, en ce temps de grâce, il “voit” et se met au service de Dieu de la manière la plus authentique qui soit. C’est plus tard que viendra l’orage de l’épreuve, comme pour tous les saints, pour que, ainsi éprouvés, ils deviennent des coadjuteurs de Dieu. [...]

Joseph n’était pas au Golgotha ? Vous semble-t-il qu’il ne soit pas au nombre des corédempteurs ? En vérité, je vous dis qu’il fut le premier d’entre eux. C’est pourquoi il est grand aux yeux de Dieu, grand en raison de son sacrifice, de sa patience, de sa constance et de sa foi. Qui a la foi la plus profonde, sinon celui qui croit sans avoir vu les miracles du Messie ?

Que soit loué mon père putatif, cet exemple pour vous de ce qui vous manque le plus : la pureté, la fidélité et le parfait amour. Que soit loué celui qui a merveilleusement lu le Livre scellé, instruit par la Sagesse pour savoir comprendre les mystères de la grâce, l’homme élu par Dieu pour protéger le Salut du monde contre les pièges de tous ses ennemis. »

L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, ch 13