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FR-Evangile-Illustre-2015-09-8
18 décembre 2024 -
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L'évangile du jour
Jésus naîtra de Marie (Mt 1, 18-24)

Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ». Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse. 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
13 août -5
Lieu
Jérusalem
Livre
Tome 1 - ch 25.9
Naissance et vie cachée

        Marie dit :

        (…) Mon Joseph a lui aussi connu sa Passion. Elle a débuté à Jérusalem quand il s’est rendu compte de mon état. Comme pour Jésus et pour moi, elle a duré plusieurs jours. Spirituellement, elle ne lui a pas été moins douloureuse. C’est uniquement en raison de la sainteté de mon époux qu’elle a été contenue sous une forme tellement digne et secrète qu’elle est restée peu connue au fil des siècles.

        Ah, notre première Passion ! Qui pourrait en décrire l’intensité intime et silencieuse, ou ma souffrance de constater que le Ciel ne m’exauçait pas encore en révélant à Joseph le fond du mystère ?

        Il m’avait suffi, pour le comprendre, de le voir aussi respectueux à mon égard que d’ordinaire. S’il avait su que je portais en moi le Verbe de Dieu, il aurait adoré ce Verbe en mon sein par les gestes de vénération dus à Dieu ; il n’aurait pas manqué de les faire, tout comme je n’aurais pas refusé de les recevoir, non pas pour moi, mais pour celui qui était en moi et que je portais de la même manière que l’Arche d’alliance portait les tables de la Loi et le vase de la manne.

        Qui pourrait décrire mon combat contre le découragement qui tendait à me submerger pour me faire croire que j’avais espéré en vain dans le Seigneur ? Ah, quelle rage Satan a dû éprouver, je suppose ! Je sentais le doute me saisir aux épaules et allonger ses tentacules glacés pour emprisonner mon âme et l’empêcher de prier. Le doute est terriblement dangereux pour une âme ; il est même mortel, car c’est le premier agent de cette maladie mortelle nommée “ désespoir ” contre laquelle il faut réagir de toutes ses forces pour ne pas voir périr son âme et perdre Dieu.

        Qui pourrait décrire dans sa pleine réalité la souffrance de Joseph, ses pensées, le trouble de ses affections ? Tel une petite barque prise dans une grande tempête, il était entraîné dans un tourbillon d’idées opposées, dans une foule de réflexions plus cruelles et plus pénibles les unes que les autres. En apparence, c’était un homme trahi par sa femme. Il voyait s’écrouler tout à la fois sa bonne renommée et l’estime du monde, il se voyait déjà montré du doigt et objet de la pitié du village à cause d’elle, il voyait l’amour et le respect qu’il me portait succomber à l’évidence des faits.

        A ce point, sa sainteté resplendit encore plus que la mienne. J’en témoigne avec mon amour d’épouse, car je désire que vous aimiez mon Joseph, cet homme sage et prudent, patient et bon qui, loin d’être étranger au mystère de la Rédemption, lui est intimement lié : c’est en effet pour elle qu’il offrit sa souffrance et qu’il s’offrit lui-même, sauvant ainsi le Sauveur au prix de son propre sacrifice et par sa sainteté.

        S’il avait été moins saint, il aurait agi de manière humaine : il m’aurait dénoncée comme adultère pour que je sois lapidée et que le fils de mon péché périsse avec moi. S’il avait été moins saint, Dieu ne lui aurait pas donné la lumière pour le guider dans cette épreuve. Mais Joseph était saint, et son âme pure vivait en Dieu. Sa charité était vive et ardente. Par sa charité, il vous sauva le Sauveur, aussi bien en ne m’accusant pas devant les anciens que lorsqu’il abandonna tout avec une prompte obéissance pour emmener Jésus en Egypte et le sauver.

        Si ces trois jours de la passion de Joseph ont été courts, ils n’en furent pas moins d’une intensité terrible, tout comme pour moi ceux de cette première passion. Car je comprenais sa souffrance et ne pouvais la soulager d’aucune manière par obéissance au décret de Dieu qui m’avait dit : “ Tais-toi ! ”

        A notre arrivée à Nazareth, lorsque je le vis partir sur une salutation laconique, courbé et comme vieilli en peu de temps, quand je ne le vis pas venir à moi le soir comme à l’accoutumée, je vous assure, mes enfants, que mon cœur éploré souffrait cruellement. Enfermée dans ma maison, seule dans cette maison où tout me rappelait l’Annonciation et l’Incarnation, où tout me ramenait au cœur le souvenir de Joseph uni à moi dans une virginité sans tache, il m’a fallu résister au découragement, aux insinuations de Satan et espérer, toujours espérer. Prier sans cesse. Pardonner encore et toujours à Joseph son soupçon, son bouleversement de juste indignation.

        Mes enfants, il faut espérer, prier et pardonner pour obtenir de Dieu qu’il intervienne en notre faveur. Vous avez vous aussi à vivre votre passion. Vos fautes l’ont mérité. Je vous enseigne comment la surmonter et la changer en joie. Espérez sans mesure, priez sans perdre confiance, pardonnez pour être pardonnés. Mes enfants, le pardon de Dieu sera la paix à laquelle vous aspirez. (…)


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ChristNuageSoleil
Jésus, par l’Église, nous veut adulte spirituellement (3/3)

Azarias [L’ange gardien de Maria Valtorta] dit :

[...] « Après l’obscurité vient la lumière, toujours : à la création du monde, à la naissance du jour après la nuit, dans la succession des époques et des ères. La corruption engendre des éléments de vie à partir de la mort. Les fosses obscures des cimetières dégagent des petites flammes dansantes qui, recueillies, pourraient donner chaleur et lumière. Même aux périodes spirituelles de grande tristesse, où il semble que la mort doive éteindre la vie, les ténèbres vaincre la lumière et la matière étrangler l’esprit, la vie, la lumière et l’esprit ne sont pas pour autant vaincus. Ils sont piétinés. Ils sont  cachés, comme le grain jeté dans le sillon et couvert de fumier pendant les tristes mois de l’hiver. Ce petit grain enterré sous des couches de poussière et sous la puanteur du fumier semble avili. Il semble perdu pour le soleil, et le soleil perdu pour lui. Mais, justement parce qu’il est là-dessous, mortifié, écrasé, recouvert par la poussière et le fumier, il peut s’enraciner pour n’être jamais plus le léger petit grain que le passant peut broyer du pied, que le vent emporte ailleurs ou que l’oiseau avale : il peut devenir une plante stable, gaie, utile, prospère, bénéfique, triomphante sous le vif soleil des mois les plus beaux et dont la valeur et la puissance sont multipliées. 

La lumière semble s’obscurcir et la mort venir. La corruption se répand et prédomine en lourdes vagues. Ne craignez pas. C’est ce qu’il faut pour secouer ceux qui se sont assoupis et leur faire désirer les voix d’en haut. La lutte est utile pour maintenir la force de l’athlète. La nausée de la corruption fait désirer ce qui est pur. Les ténèbres poussent à rechercher la lumière. Le matérialisme, qui atteint des limites effrayantes, engendre une poussée de spiritualité. 

L’humanité, saisie comme une balle par Satan parce qu’elle s’était endormie dans le brouillard d’époques sans luttes religieuses, jetée avec dérision dans la boue… rebondira vers le haut par réaction au choc. L’ère de l’esprit viendra après cette ère de matérialisme. L’ère de la lumière reviendra après l’obscurantisme actuel. L’ère de la vie succédera à cette agonie presque mortelle. L’ère de Dieu se lèvera pour être la force dans l’ultime combat. L’ère de Dieu régnera après celle de Satan. 

Debout, chrétiens, dans la plénitude de votre amour pour Dieu, pour l’Église, pour le prochain et pour vous-mêmes ! Dieu le Père vous a envoyé son Fils, qui est aussi votre frère par la Mère, pour qu’il soit votre Maître et Rédempteur, et que vous soyez fils de Dieu. Comme vous êtes des fils, Dieu a infusé l’Esprit de son Fils bien-aimé dans vos cœurs, celui qui crie pour vous : “Abba ! Père !” 

L’homme, même le plus parfait, ne saurait jamais prier avec l’amoureuse violence qui obtient le miracle, tous les miracles. Voici alors que l’esprit de Dieu prie en vous, pour vous, et obtient ce qui vous est saintement utile et nécessaire, apte à vous sanctifier. C’est toujours l’Esprit du Seigneur qui, enfermé dans le cœur des fidèles, demande et crie avec des gémissements inexprimables : “Abba ! Père !” 

Il le dit pour vous. De quoi auriez-vous peur, si vous pouvez dire : “Père” à Dieu, si l’Esprit de Dieu lui-même dit que vous êtes fils de Dieu ? Si l’Esprit que Dieu aime infiniment, puisque c’est lui-même, prie et appelle pour vous ? 

Courage donc, et ne craignez pas les choses qui passent. N’ayez pas peur. Vous n’êtes pas des serviteurs qui peuvent être licenciés du jour au lendemain et n’ont aucun droit sur les biens du père de famille. Vous êtes des fils, nés à la vraie vie par les mérites du Christ, gardés en vie par ces mêmes mérites que l'Épouse du Christ vous offre maternellement. Vous êtes des fils, et l’héritage paternel ne peut vous être enlevé. Il ne peut être détruit, parce que le Royaume des cieux est intouchable, les éléments corrupteurs de la terre ne peuvent rien sur lui. Les feux de Satan et les hordes déchaînées des démons ne parviennent pas aux lumineuses contrées où la joie des saints atteint sa plénitude, où la paix se perfectionne, où la charité est si sublime que vous n’en connaîtrez l’extension et la douceur extraordinairement béatifique qu’après cette vie. 

Cette jouissance, cet état de paix, cette possession de l’amour qui fait déjà la joie des vrais serviteurs de Dieu que vous êtes et que moi, ange du Seigneur, je vous souhaite toujours plus parfaite, vous attendent là-haut. Ils sont à vous. Ils sont à ceux qui, contre tout et tous, et par fidélité à la Parole, savent devenir et demeurer enfants de Dieu. 

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit. » 

Le Livre d'Azarias, 29 décembre 1946