Partager sur
FR-Evangile-Illustre-2018-01-16-2019-01-22.jpg
16 janvier 2024 -
Logo Évangile
L'évangile du jour
« Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat » (Mc 2, 23-28)

Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. » Et Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ? Au temps du grand prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l’offrande que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. » Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. » 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
jesus-maitre-du-sabbat.jpg
Date
6 mai 28
Lieu
Près d'Ashqelôn
Livre
Tome 3 - ch 217.3
2ème année vie publique

        (…) Mais en attendant, toi qui te prétends saint, pourquoi permets-tu certaines choses ? Toi qui te dis Maître, pourquoi n’instruis-tu pas tes apôtres, avant les autres ? Regarde-les, derrière toi ! Les voilà, avec encore l’instrument du péché dans leurs mains ! Tu les vois ? Ils ont cueilli des épis, or c’est le sabbat. Ils ont cueilli des épis qui ne leur appartenaient pas. Ils ont violé le sabbat et ils ont volé. »

        Pierre répond :

        « Nous avions faim. Nous avons demandé logement et nourri­ture au village où nous sommes arrivés hier soir. Ils nous ont chassés. Seule une petite vieille nous a donné de son pain et une poignée d’olives. Que Dieu le lui rende au centuple, car elle a donné tout ce qu’elle avait et s’est contentée de demander une bénédiction. Nous avons marché pendant un mille, puis nous nous sommes arrêtés, comme la Loi le prescrit, et nous avons bu l’eau d’un ruisseau. Plus tard, au crépuscule, nous sommes allés à cette maison… Ils nous ont repoussés. Tu vois que nous avions la volonté d’obéir à la Loi.

        – Mais vous ne l’avez pas fait. Il n’est pas permis, pendant le sabbat, de faire des travaux manuels et il n’est jamais permis de prendre ce qui appartient à autrui. Mes amis et moi, nous en sommes scandalisés.

        – Moi, au contraire, je ne le suis pas, dit Jésus. N’avez-vous jamais lu comment David, à Nob, prit les pains consacrés pour se nourrir, lui et ses compagnons ? Les pains consacrés appartenaient à Dieu, dans sa maison, réservés par un ordre éternel aux prêtres. Il est dit : “ Ils appartiendront à Aaron et à ses fils qui les mangeront en un lieu sacré, car c’est une chose très sainte. ” Néanmoins, David les prit pour lui et ses compagnons parce qu’ils avaient faim. Or si le saint roi entra dans la maison de Dieu et mangea les pains consacrés le jour du sabbat, lui à qui il n’était pas permis de s’en nourrir – pourtant la chose ne lui fut pas comptée comme péché puisque Dieu continua encore après cela de lui garder son amour –, comment peux-tu dire que nous sommes pécheurs si nous cueillons sur le sol de Dieu les épis qui ont poussé et mûri par sa volonté, les épis qui appartiennent aussi aux oiseaux ? et tu refuses que les hommes s’en nourrissent, eux qui sont les enfants du Père ?

        – Il avait demandé ces pains. Il ne les avait pas pris sans les demander. Et cela change tout ! Et puis, ce n’est pas vrai que Dieu n’a pas compté à David cet acte comme péché. Dieu l’a frappé durement !

        – Mais pas pour cette raison. Pour sa luxure, pour son recensement, pas pour…, rétorque Jude.

        – Oh ! Assez ! Ce n’est pas permis, voilà tout. Vous n’avez pas le droit de le faire, et vous ne le ferez pas. Allez-vous-en ! Nous ne voulons pas de vous sur nos terres. Nous n’avons pas besoin de vous. Nous ne savons que faire de vous.

        – Nous allons partir, dit Jésus en empêchant ses disciples de répliquer.

        – Et pour toujours, souviens-t’en. Que jamais plus Jonathas, fils d’Uziel, ne te 

trouve sur son chemin. Va-t’en !

        – Oui, nous partons. Toutefois, nous nous retrouverons. Cette fois, ce sera Jonathas qui voudra me voir pour répéter ma condamnation et délivrer pour toujours le monde de moi. Mais ce sera alors le Ciel qui te dira : “ Il ne t’est pas permis de faire cela ”, et cette parole “ il ne t’est pas permis ” résonnera dans ton cœur comme une sonnerie de trompette pendant toute ta vie et au-delà. De même que, le jour du sabbat, les prêtres violent au Temple le repos sabbatique sans pécher, nous aussi, les serviteurs du Seigneur, nous pouvons recevoir amour et secours du Père très saint sans pour autant commettre de faute, puisque l’homme nous refuse l’amour. Il y a ici quelqu’un de bien plus grand que le Temple et qui peut prendre ce qu’il veut de la création, car Dieu a disposé toutes choses pour servir d’escabeau à la Parole. Et moi, je prends et je donne. Il en est ainsi des épis du Père servis sur l’immense table qu’est la terre, comme de la Parole. Je prends et je donne. Aux bons comme aux mauvais, car je suis la Miséricorde. Mais vous ignorez ce qu’est la miséricorde. Si vous saviez ce que cela signifie, vous comprendriez aussi que je ne veux qu’elle. Si vous saviez ce qu’est la miséricorde, vous n’auriez pas condamné des innocents. Mais vous l’ignorez. Vous ne savez pas non plus que je ne vous condamne pas, vous ne savez pas que je vous pardonnerai et que je demanderai même au Père de vous pardonner. Car c’est la miséricorde que je veux, et non le châtiment. Mais vous, vous ne le savez pas. Vous ne voulez pas le savoir. C’est là un péché plus grand que celui que vous m’imputez, que celui que, selon vous, ces innocents ont commis. Du reste, sachez que le sabbat est fait pour l’homme et non pas l’homme pour le sabbat, et que le Fils de l’homme est le maître même du sabbat. Adieu… » 


Logo approfondir
Approfondir
Socrates-GIMP
Jésus explique le "Phédon"

Maria Valtorta raconte :

Alors que nous discutions lettres et philosophie, [le locataire] me demanda si j’appréciais Socrate.

L’apprécier ? C’est certain. Personnellement, il m’a toujours plu, mais depuis que Jésus m’instruit, il me plaît encore davan­tage, parce que je le comprends mieux. Mais je possède seulement Eutyphros et l’Apologie. Et quand j’étais encore… à demi bêta, ils m’ont servi à ne pas m’avilir. Ne pas s’avilir, c’est déjà se préparer à s’élever.

Le jeune homme m’a apporté le Phédon. [...] J’ai donc pris le Phédon en pensant,: «Si Jésus me permet de l’avoir, c’est signe que j’en retirerai du bien.» J’ai toujours agi de cette façon ! Il m’a mis en main des livres ou au contact de personnes dont j’ai tiré profit pour moi-même ou pour d’autres.

J’ai commencé à lire. Mais ce n’était pas Maria Valtorta qui lisait le Phédon comme c’était elle, autrefois, qui lisait Eutyphros. C’était cette fois le porte-parole. Par ce phénomène, qui survient quand Jésus le veut, les mots s’éclairent d’une lumière surnaturelle et s’enrichissent de références surnaturelles. [...]

Mais, pour en revenir au Phédon, je lisais et sentais du surnaturel là aussi, mais je ne savais pas l’apprécier dans toute sa vérité. Jésus est venu auprès de moi, à droite de mon lit, vers le chevet; il me tournait légèrement le dos, la main gauche sur mon épaule gauche, et de la main droite il m’indiquait les lignes qu’il m’expliquait. Il m’a donné une leçon si belle, si belle que j’en étais en extase. J’étais tout heureuse de me sentir serrée contre lui jusqu’à sentir la chaleur de son corps, et j’étais contente d’entendre son commentaire. J’en donnerais une copie bien embrouillée si je voulais la répéter. Mais la lumière est restée en moi.

Je me souviens seulement de cette phrase que je vous ai dite sur la réminiscence: «J’ai parlé de cela dans l’Enfance de Marie. Les âmes se souviennent parce qu’elles viennent de la Lumière et, comme la foudre moléculaire agglomère les éléments épars dans l’atmosphère et les emporte avec elle, de même elles emportent des particules de l’Intelligence éternelle. Et plus l’âme est limpide par la grâce et active par la volonté, plus elle se souvient. Non pas comme le philosophe grec le dit, – car il ne possède qu’une révélation partielle d’une religion à peine entrevue et ne peut donc con­naître la Vérité tout entière –, mais comme, moi, je le dis. Ce n’est pas parce qu’elle revit que l’âme se souvient, mais parce qu’elle vient de l’endroit où tout est connu.» Il a également parlé du retour à la vie, mais je ne m’en souviens pas bien. Je sais qu’il a dit que Socrate a suivi cette pensée en ligne droite aussi loin qu’il l’a pu, mais ensuite, comme la connaissance de la Vérité divine lui faisait défaut, il a abandonné cette ligne droite et s’est replié vers le bas au lieu de continuer à s’élever. Il a dit : «On vit une seconde fois, oui, mais plus sur terre. Par l’esprit, en d’autres royaumes.» Mais j’ai perdu le reste. [...]

Les Cahiers de 1945-1950, 8 septembre 1945