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FR-Evangile-Illustre-2017-01-06
8 janvier 2024 -
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L'évangile du jour
« Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Mc 1, 7-11)

En ce temps-là, Jean le Baptiste proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. » En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
24 janvier 27
Lieu
Gué du Jourdain
Livre
Tome 1 - ch 45.3
Naissance et vie cachée

       [...] Pendant que j'écoute [Jean-Baptiste] – je ne rapporte pas ses paroles parce que ce sont celles des évangiles, mais amplifiées avec impétuosité –, je vois mon Jésus s’avancer sur un sentier qui longe la frange herbeuse et ombragée qui côtoie le Jourdain. (Ce chemin de campagne, plus sentier que chemin, semble dessiné par les caravanes et les voyageurs qui l’ont parcouru pendant des années et même des siècles pour atteindre le passage où le fond du lit se relève et permet de passer à gué. Il continue de l’autre côté du fleuve et se perd dans la verdure de l’autre rive).

       Jésus est seul. Il marche lentement et arrive derrière Jean. Il s’approche sans bruit, tout en écoutant la voix tonitruante du Pénitent du désert, comme si Jésus était lui-même l’un de ceux qui venaient trouver Jean pour se faire baptiser et se préparer à la purification pour la venue du Messie. Rien ne distingue Jésus des autres. Par ses vêtements, il ressemble à un homme du peuple, par ses traits et sa beauté à un seigneur, mais aucun signe divin ne le distingue de la foule.

       Cependant, on dirait que Jean sent une émanation spiri­tuelle particulière. Il se retourne et en identifie immédiatement la source. Il descend en hâte du rocher qui lui faisait office de chaire et s’avance vivement vers Jésus, qui s’est arrêté à quelques mètres du groupe et s’appuie à un tronc d’arbre.

       Jésus et Jean se fixent un moment, Jésus de son regard bleu si doux, Jean de ses yeux sévères, très noirs, remplis d’éclairs. A les voir tout proches, ils sont l’antithèse l’un de l’autre. Tous les deux grands – c’est leur seule ressemblance –, ils diffèrent énormément par tout le reste : Jésus blond, ses longs cheveux bien peignés, le visage d’un blanc d’ivoire, des yeux bleus, un vêtement simple mais majestueux. Jean hirsute, des cheveux noirs et raides qui lui tombent sur les épaules à des longueurs inégales, une barbe noire rare qui lui couvre presque tout le visage, mais n’empêche pas de découvrir des joues creusées par le jeûne ; il a des yeux noirs fiévreux, une peau bronzée par le soleil, les intempéries et le poil épais qui le couvre, il est à demi nu sous un vêtement en poil de chameau retenu à la taille par une ceinture de peau et qui lui couvre le torse, descendant à peine au-dessous de ses flancs amaigris et laissant du côté droit les côtes découvertes, qui n’ont pour tout vêtement que la peau tannée à l’air libre. On dirait un sauvage et un ange face à face.

       Après avoir scruté Jésus d’un œil pénétrant, Jean s’exclame :

       « Voici l’Agneau de Dieu. Comment peut-il se faire que mon Seigneur vienne à moi ? » [...]


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USM S49 2023 12 07
Il est facile de donner des leçons

Jésus dit :

«Beaucoup, et même trop de gens se croient permis d’élever la voix en mon nom pour s’adresser à leurs frères. Il est facile de donner des leçons. Mais il est bien plus ardu de jouer le rôle des élèves, il est vraiment difficile d’être un élève patient, il est même dangereux d’être un élève obéissant à tout donneur de leçons.

Ne sois pas surprise de ce que je te dis là. L’obéissance est sain-te. Mais l’on ne doit jamais être inintelligent. Davantage : il faut demander à l’Intelligence d’éclairer l’intelligence de chaque individu, de la guider : “Veni Creator Spiritus, mentes tuorum visita… Deus, qui corda fidelium Sancti Spiritus illustratione docuisti, da nobis in eodem Spiritu recta sapere et de ejus semper consolatione gaudere…”

Ne vous ai-je pas dit plusieurs fois à vous tous, par le biais de ce que j’ai enseigné aux apôtres et aux disciples, que vous auriez l’Esprit Saint comme Maître et comme Guide pour toutes les choses supérieures, ainsi que pour celles supérieures aux ordinaires ? On prie trop peu cet Amour ineffable, cette Lumière divine, cette Intelligence parfaite, notre troisième Personne qui en crée et complète la Nature unique et trine.

Sais-tu, mon petit Jean, ce qui t’a valu une telle lumière ? L’amour, oui, pour ton Jésus, mais également ton grand amour pour l’Esprit Saint. Tu l’as reçu par les mains de l’un de mes saints, et il est venu en toi en plénitude et activement, trouvant en toi un terrain propice pour créer “le grand arbre qui s’élève jusqu’aux cieux et sur lequel les oiseaux trouvent refuge, réconfort et nourriture.” Les racines de cet arbre s’enfoncent dans le sol, autrement dit dans la connaissance humble et sincère de toi-même et de ton néant; il se nourrit d’humilité, unique humus vraiment favorable à cet arbre de sainteté, dont les frondaisons s’élèvent vers l’Amour, vers le Soleil qui réchauffe, et se ramifient dans un rayon toujours plus large pour devenir amour pour ses semblables.

En raison de ton amour pour l’Esprit Saint depuis ta première rencontre avec lui, il t’a aimée d’un amour tout particulier, il t’a protégée et formée, il t’a guérie de l’humanité, sauvée, guidée et élevée. Il t’aime. Tu vis dans le faisceau de sa lumière. Que cette certitude que je t’apporte te soit toujours réconfort et joie ! Tu es vraiment fille de notre Trinité, car tu nous as aimés, nous le Père, le Fils et l’Esprit, trine et un, comme peu de chrétiens. Et tu es aimée d’eux. Tu es aimée d’eux.

Je te disais au début que s’il est facile de donner des leçons, il est bien plus ardu de jouer le rôle des écoliers. Pourtant, la plupart des gens jouent ces deux rôles, et le font mal. Tous veulent être professeurs. Or presque tous sont incapables d’être autre chose que de mauvais élèves. Un grand nombre, en effet, n’obéit ni aux hommes ni à la Parole que Dieu leur inspire ; d’autres, au contraire, obéissent passivement aux hommes sans me consulter au préalable. Tu ne dois jamais agir ainsi.

En ce qui concerne les donneurs de leçons… Que d’Eliphaz, que de Bildad, que de çophar il y a sur la terre! Comme ils savent faire la grosse voix aux pauvres Job ! Mais eux ! Mais eux ! S’ils se trouvaient dans la situation de Job, ils seraient plus terrifiés et pétrifiés qu’un poussin fasciné par un serpent.

Maria, te souviens-tu de mon parent Zacharie quand, en habit de docteur, il décrète qu’il est bon que Jésus grandisse à Bethléem et appuie sa thèse sur la perspective de l’éduquer lui-même ? Pour Jésus, Sagesse du Père, né humainement de l’Epouse de l’Esprit, être éduqué, avoir besoin d’être éduqué par un homme! Que d’Eliphaz, que de Bildad, que de çophar il y a sur la terre ! En outre, ils veulent se substituer à Dieu !

Quant à toi – je t’adresse la phrase que l’on disait aux consacrés d’Israël au nom de Dieu – “marche devant moi, prends ma route et avance”.

Va en paix. Je suis avec toi.»

Les Cahiers de 1944, 15 décembre