« Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie »
(Mc 1, 7-11)
En ce temps-là, Jean le Baptiste proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. » En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je
trouve ma joie. »
[...] Pendant que j'écoute [Jean-Baptiste] – je ne rapporte pas ses paroles parce que ce sont celles des évangiles, mais amplifiées avec impétuosité –, je vois mon Jésus s’avancer sur un sentier qui longe la frange herbeuse et ombragée qui côtoie le Jourdain. (Ce chemin de campagne, plus sentier que chemin, semble dessiné par les caravanes et les voyageurs qui l’ont parcouru pendant des années et même des siècles pour atteindre le passage où le fond du lit se relève et permet de passer à gué. Il continue de l’autre côté du fleuve et se perd dans la verdure de l’autre rive).
Jésus est seul. Il marche lentement et arrive derrière Jean. Il s’approche sans bruit, tout en écoutant la voix tonitruante du Pénitent du désert, comme si Jésus était lui-même l’un de ceux qui venaient trouver Jean pour se faire baptiser et se préparer à la purification pour la venue du Messie. Rien ne distingue Jésus des autres. Par ses vêtements, il ressemble à un homme du peuple, par ses traits et sa beauté à un seigneur, mais aucun signe divin ne le distingue de la foule.
Cependant, on dirait que Jean sent une émanation spirituelle particulière. Il se retourne et en identifie immédiatement la source. Il descend en hâte du rocher qui lui faisait office de chaire et s’avance vivement vers Jésus, qui s’est arrêté à quelques mètres du groupe et s’appuie à un tronc d’arbre.
Jésus et Jean se fixent un moment, Jésus de son regard bleu si doux, Jean de ses yeux sévères, très noirs, remplis d’éclairs. A les voir tout proches, ils sont l’antithèse l’un de l’autre. Tous les deux grands – c’est leur seule ressemblance –, ils diffèrent énormément par tout le reste : Jésus blond, ses longs cheveux bien peignés, le visage d’un blanc d’ivoire, des yeux bleus, un vêtement simple mais majestueux. Jean hirsute, des cheveux noirs et raides qui lui tombent sur les épaules à des longueurs inégales, une barbe noire rare qui lui couvre presque tout le visage, mais n’empêche pas de découvrir des joues creusées par le jeûne ; il a des yeux noirs fiévreux, une peau bronzée par le soleil, les intempéries et le poil épais qui le couvre, il est à demi nu sous un vêtement en poil de chameau retenu à la taille par une ceinture de peau et qui lui couvre le torse, descendant à peine au-dessous de ses flancs amaigris et laissant du côté droit les côtes découvertes, qui n’ont pour tout vêtement que la peau tannée à l’air libre. On dirait un sauvage et un ange face à face.
Après avoir scruté Jésus d’un œil pénétrant, Jean s’exclame :
« Voici l’Agneau de Dieu. Comment peut-il se faire que mon Seigneur vienne à moi ? » [...]
Dans le livre d’Azarias, on peut lire cette recommandation faite à Maria Valtorta par son ange gardien : « Sois toujours reconnaissante à ton Seigneur de t'avoir fait connaître quelques-unes des mille sept cent trente-sept semaines qu'il vécut dans le monde » (1). Cette indication précise pourrait paraître anecdotique, et même peu fondée...
Or, en étudiant scrupuleusement durant cinq ans plus de quatre mille détails spatio-temporels contenus dans L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, le polytechnicien Jean Aulagnier put établir, dès 1985, un agenda complet du séjour terrestre de Jésus (2). Il déduisit de son analyse que le jour présumé de la naissance du Sauveur fut le mercredi 11 décembre -5, et que sa Passion eut lieu le vendredi 5 avril 30 (calendrier grégorien). Or entre ces deux dates, il s’écoula « mathématiquement » 1738 semaines.
L’étude de Jean Aulagnier confirme ainsi la cohérence des indications rapportées par Maria Valtorta.
(1) Maria Valtorta, Le livre d’Azarias, le 14 avril 1946
(2) Jean Aulagnier, Avec Jésus au jour le jour, Résiac
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