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18 novembre 2023 -
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L'évangile du jour
« Dieu ne ferait pas justice à ses élus ? » (Lc 18, 1-8)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager : « Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : “Rends-moi justice contre mon adversaire.” Longtemps il refusa ; puis il se dit : “Même si je ne crains pas Dieu et ne respecte personne, comme cette veuve commence à m’ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.” » Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice ! Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ? Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
10 octobre 29
Lieu
Jérusalem
Livre
Tome 8 - ch 505.5
3ème année vie publique

       (…) Il regarde la foule qui s’est rassemblée, une centaine de personnes, et reprend :

       « Ecoutez cette parabole qui vous apprendra la valeur de la prière constante.

       Vous savez ce que dit le Deutéronome au sujet des juges et des magistrats. Ils doivent être justes et miséricordieux en écoutant avec impartialité ceux qui ont recours à eux, en essayant toujours de juger, comme si le cas qui se présente à eux était leur cas personnel, sans tenir compte des cadeaux ou des menaces, sans égards pour les amis coupables et sans dureté envers ceux qui sont en mauvais termes avec les amis du juge. Mais si les paroles de la Loi sont justes, les hommes ne le sont pas autant et ils ne savent pas obéir à la Loi. On voit ainsi que la justice humaine est souvent imparfaite, car rares sont les juges qui savent se garder purs de toute corruption, miséricordieux et patients envers les pauvres comme envers les riches, envers les veuves et les orphelins, comme ils le sont envers les plus aisés et influents.

       Il y avait dans une ville un juge très indigne de sa charge, qu’il avait obtenue au moyen d’une parenté puissante. Il jugeait de façon très partiale, car il était toujours porté à donner raison aux riches et aux puissants ou aux personnes que ceux-ci lui recommandaient, ou bien à ceux qui l’achetaient en lui offrant de grands cadeaux. Il ne craignait pas Dieu et se riait des plaintes des pauvres et de ceux qui étaient faibles, parce qu’ils étaient seuls et privés de puissants défenseurs. Quand il ne voulait pas écouter quelqu’un qui avait des raisons évidentes de l’emporter sur un riche et auquel il ne pouvait donner tort d’aucune manière, il le faisait chasser de sa présence en le menaçant de le jeter en prison. Et la plupart subissaient ses violences en se retirant, vaincus et résignés à leur défaite, avant même le début du procès.

       Mais dans cette ville, il y avait aussi une veuve chargée d’enfants. Elle devait recevoir une forte somme d’un homme puissant pour des travaux exécutés par son défunt mari pour lui. Poussée par le besoin et par l’amour maternel, elle avait essayé de se faire remettre par le riche la somme qui lui aurait permis de rassasier ses enfants et de les vêtir pour le prochain hiver. Mais lorsque se furent révélées vaines toutes les pressions et les supplications qu’elle lui adressait, elle eut recours au juge.

       Ce juge était un ami du riche, qui lui avait dit : « Si tu me donnes raison, le tiers de la somme est pour toi. » Aussi fut-il sourd aux paroles de la veuve qui le suppliait : « Rends-moi justice contre mon adversaire. Tu vois que j’en ai besoin. Tout le monde peut te dire que j’ai droit à cette somme. » Il alla jusqu’à la faire chasser par ses commis.

       Mais la femme revient une, deux, dix fois, le matin, à sexte, à none, le soir, inlassablement. Et elle le poursuivait de ses cris sur la route : « Rends-moi justice. Mes enfants ont faim et froid. Je n’ai pas d’argent pour acheter de la farine et des vêtements. » Elle se faisait trouver sur le seuil de la maison du juge quand il y revenait pour s’asseoir à table avec ses enfants. Et le cri de la veuve : « Rends-moi justice contre mon adversaire, car mes enfants et moi, nous avons faim et froid » pénétrait jusqu’à l’intérieur de la maison, dans la salle à manger, dans la chambre à coucher pendant la nuit, insistant comme le cri d’une huppe : « Fais-moi justice, si tu ne veux pas que Dieu te frappe ! Fais-moi justice ! Rappelle-toi que la veuve et les orphelins sont sacrés pour Dieu, et malheur à celui qui les piétine ! Rends-moi justice, si tu ne veux pas subir un jour ce que nous souffrons. Notre faim, notre froid, tu les trouveras dans l’autre vie si tu ne nous rends pas justice ! Malheureux homme que tu es ! »

       Le juge ne craignait ni Dieu ni son prochain. Mais à force d’être harcelé, de se voir devenu objet de risée de la part de toute la ville à cause des persécutions de la veuve, et même objet de blâme, il en eut assez. Aussi un jour, il se dit : « Bien que je ne craigne pas Dieu ni les menaces de la femme, ni ce qu’en pensent les habitants, cependant, pour en finir avec tant d’ennuis, je donnerai audience à la veuve et lui ferai justice, en obligeant le riche à payer. Il me suffit qu’elle ne me poursuive plus et ne soit plus sans cesse à hurler autour de moi. » Et, ayant appelé son riche ami, il lui annonça : « Mon ami, il ne m’est plus possible de te satisfaire. Fais ton devoir et paie, car je ne supporte plus d’être harcelé à cause de toi. J’ai parlé. » Et le riche dut débourser la somme conformément à la justice.

       Voici la parabole. Maintenant, à vous de l’appliquer.

       Vous avez entendu les paroles d’un homme inique : « Pour en finir avec tant d’ennuis, je donnerai audience à la femme. » Or c’était un homme inique. Mais Dieu, le Père très bon, pourrait-il être inférieur au juge mauvais ? Ne rendra-t-il pas justice à ses enfants qui savent l’invoquer jour et nuit ? Et leur fera-t-il attendre cette grâce tellement longtemps que, d’accablement, leur âme cesse de prier ? Je vous le dis : il leur rendra promptement justice pour que leur âme ne perde pas la foi. Mais il faut aussi savoir prier sans se lasser après les premières prières, et savoir demander à bon escient. Et encore se confier à Dieu en disant : « Pourtant, que soit fait ce que ta Sagesse voit pour nous de plus utile. »

       Ayez foi. Sachez prier avec foi dans la prière et avec foi en Dieu votre Père. Et lui vous rendra justice contre ceux qui vous oppriment, qu’il s’agisse d’hommes ou de démons, de maladies ou d’autres malheurs. La prière persévérante ouvre le Ciel, et la foi sauve l’âme, quelle que soit la façon dont la prière est écoutée et exaucée. Allons ! »


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VerneGIMP
L’Eucharistie, garantie de vie éternelle

Jésus dit :

“Toi qui pleures car la séparation [d’avec ta mère] t’est pénible et te semble totale, pense à ce que te dit Jésus. Et tu verras que cette séparation n’est pas totale et que la douleur diminue.

Mon apôtre [Saint Paul, 1ère Lettre aux Corinthiens 10, 16-17] dit une parole inspirée à laquelle on attribue habituellement un sens qui ne se réfère qu’aux vivants de la terre. Mais elle en possède un autre, plus vaste et plus profond, que je révèle à vous tous, enfants qui pleurez, à vous tous qui souffrez à cause de la mort d’un être cher.

Celui ou celle qui sont morts ne se sont-ils pas nourris de mon Sang et de la Chair qui s’est faite pain pour les humains ? Et s’ils s’en sont nourris, la vertu du Sang et de la Chair de votre Sauveur ne demeure-t-elle pas en eux au-delà de la mort ?

Et que peut la mort face à l’esprit surhumain ? Cette petite mort a-t-elle peut-être le pouvoir de séparer de moi, qui vis éternellement, des parties de mes membres, uniquement parce qu’elles sont mortes sur la terre ? Et ne vivez-vous pas en moi, constituant cette partie de mon Corps mystique qui vit sur la terre ?

Ne sont-ce pas là des vérités incontestables ? Oui, elles le sont.

Sachez, sachez, vous tous qui pleurez à cause d’un deuil récent, que celui que vous pleurez n’est pas mort, mais vit en moi. Sachez que ce même Pain qui a rassasié votre âme pendant que vous étiez unis sur la terre, maintient la vie et la communion entre vos esprits qui vivent sur terre et les trépassés qui vivent en moi.

La petite mort ne peut faire aucun mal aux esprits immortels. C’est la grande mort qu’il faut craindre, celle qui vraiment vous enlève pour l’éternité un parent, un époux, un ami. La grande mort, c’est-à-dire la damnation de l’âme, laquelle sépare réellement de moi les cellules de mon Corps mystique en proie aux gangrènes de Satan.

Mais il ne faut pas pleurer pour ceux qui sont morts dans mon Nom et qui ont nourri en eux la vie de l’esprit par la Nourriture eucharistique, qui ne périt pas et qui préserve toujours de la mort éternelle. Non, il ne faut pas pleurer pour eux, mais se réjouir, car ils sont sortis du danger de mourir pour entrer dans la Vie.

Pense, pensez que celui qui s’est nourri de moi peut difficilement être le frère de Judas, semblable à celui pour qui mon Pain ne fut pas vie mais mort.

Selon leur capacité d’assimilation spirituelle, mon Pain, c’est-à-dire moi-même fait nourriture pour donner aux humains la force de conquérir le Ciel et la monnaie pour y entrer, les fera entrer plus ou moins promptement au Royaume de la gloire, mais dans quatre-vingt-dix-neuf pour cent des cas, il leur donnera le salut de l’âme.

Ne pleurez donc pas, parents sans plus d’enfants, époux sans vos conjoints, orphelins sans parents. Ne pleurez pas. Moi qui ne mens jamais, je vous dis, comme à la mère de l’Evangile : ‘Ne pleurez pas’.

Croyez en moi : je vous rendrai l’être que vous aimez, et je vous le rendrai dans un royaume auquel la triste mort de la terre n’a pas accès et où l’horrible mort de l’esprit n’est plus possible.

Ne pleurez pas. Que cette espérance, qui est foi, descende sur vous tous, ainsi que ma bénédiction.”

Les Cahiers de 1943, 7 octobre