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27 octobre 2023 -
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L'évangile du jour
« Jugez par vous-mêmes ce qui est juste (Lc 12, 54-59)

En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu’il va pleuvoir, et c’est ce qui arrive. Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu’il fera une chaleur torride, et cela arrive. Hypocrites ! Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin mets tout en œuvre pour t’arranger avec lui, afin d’éviter qu’il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l’huissier, et que l’huissier ne te jette en prison. Je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
12 février 29
Lieu
Cédès
Livre
Tome 5 - ch 342.7
3ème année vie publique

       (…) Le chef de la synagogue se lève de nouveau, patriarcal, splendide comme un Moïse avec ses cheveux blancs, et s’écrie :

       « Cédès est une ville de refuge et une ville lévitique. Respec­tez…

       – Ce sont de vieilles histoires ! Cela ne compte plus !

       – Oh ! Langues blasphématrices ! C’est vous qui êtes des pécheurs et pas lui, et moi je le défends. Lui, il ne dit rien de mal. Il explique les prophètes et nous apporte la Bonne Nouvelle, mais vous, vous l’interrompez, vous le tentez, vous l’offensez. Je ne le permets pas. Il est sous la protection du vieux Matthias de la descendance de Lévi par son père, et d’Aaron par sa mère. Sortez et laissez-le instruire ma vieillesse et l’âge mûr de mes fils. »

       Et il pose sa main rugueuse sur l’avant-bras de Jésus, comme pour le défendre.

       « Qu’il nous donne un vrai signe et nous partirons convaincus, crient les ennemis.

       – Ne te fâche pas, Matthias. Je vais parler » dit Jésus en calmant le vieillard.

       Et il s’adresse aux pharisiens, aux sadducéens et aux docteurs :

       « Quand vient le soir, vous scrutez le ciel et, s’il rougit au crépuscule, vous dites, d’après un vieux dicton : “ Demain, le temps sera beau car le crépuscule rougit le ciel. ” De même à l’aube, quand, dans l’air obscurci par le brouillard et les vapeurs, le soleil ne s’annonce pas couleur d’or, mais paraît étendre du sang sur le firmament, vous dites : “ La journée ne se passera pas sans tempête. ” Vous savez donc lire le temps du lendemain ou de la journée dans les signes instables du ciel et ceux encore plus changeants des vents. Et vous n’arrivez pas à distinguer les signes des temps ? Cela n’honore pas votre intelligence et votre science, et déshonore complètement votre esprit et votre prétendue sagesse. Vous appartenez à une génération perverse et adultère, née en Israël du mariage de ceux qui se sont souillés avec le Mal. Vous en êtes les héritiers et vous accroissez votre perversité et aggravez votre adultère en répétant le péché de ceux qui ont engendré cette erreur. Eh bien ! Sache-le, Matthias, sachez-le, habitants de Cédès et tous ceux qui sont ici comme fidèles ou comme ennemis. Voici la prophétie que, moi, je dis pour remplacer celle d’Habacuc que je voulais expliquer : à cette génération perverse et adultère qui demande un signe, il ne sera donné que celui de Jonas… Allons. Que la paix soit avec les hommes de bonne volonté. »

       Et, par une porte latérale qui ouvre sur un chemin silencieux entre jardins et maisons, il s’éloigne avec les apôtres. (…)


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Les sept béatitudes s’opposent aux sept épées

Marie dit :

“La béatitude de l’extase que j’ai éprouvée à la naissance m’a accompagnée comme l’essence d’une fleur enfermée dans le vase vivant du cœur durant toute ma vie. Indescriptible joie. Humaine et surhumaine. Parfaite.

Lorsque chaque soir qui tombait martelait dans mon cœur le dou­loureux ‘mémento’ : ‘Un jour de moins à attendre, un jour de plus qui rapproche du Calvaire’, et mon âme en était recouverte de douleur comme si une vague de tourment l’avait balayée – flux anticipé de cette marée qui m’engloutirait sur le Golgotha – je me penchais en esprit sur le souvenir de cette béatitude, lequel était resté vif dans mon cœur, tout comme quelqu’un se penche au-dessus d’une gorge en haute montagne pour entendre de nouveau l’écho d’un chant d’amour et voir au loin la maison de sa joie.

Cela a été ma force dans la vie. Et elle l’a été surtout à l’heure de ma mort mystique au pied de la Croix. Afin de ne pas en arriver à dire à Dieu – qui nous punissait, moi et mon doux Fils, pour les péchés du monde entier – que son châtiment était trop atroce et sa main de Justicier, trop sévère, j’ai dû fixer, à travers un voile des larmes les plus amères que jamais femme eût versées, ce souvenir lumineux, béatifique, saint, lequel s’élevait en cette heure comme une vision de réconfort de l’intérieur de mon cœur pour me dire combien Dieu m’avait aimée, s’élevait pour venir à ma rencontre sans attendre, car il était une sainte joie, que je le cherche, puisque tout ce qui est saint est imprégné d’amour et l’amour donne sa vie même aux choses qui ne semblent pas avoir la vie.

Maria, voici ce qu’il faut faire quand Dieu nous frappe.

Se souvenir des moments où Dieu nous a accordé la joie afin de pouvoir dire, même au milieu des tourments : ‘Merci, mon Dieu. Tu es bon avec moi’.

Ne pas refuser le réconfort qu’apporte le souvenir d’un don que Dieu nous a fait dans le passé, souvenir qui surgit pour nous consoler à l’heure où la douleur nous fait plier, comme des tiges secouées par l’ouragan, vers le désespoir, afin que nous ne désespérions pas de la bonté de Dieu.

Faire en sorte que nos joies nous viennent de Dieu, c’est-à-dire ne pas nous procurer des joies humaines, voulues par nous et aisément contraires, comme tout ce qui est le fruit d’actions étrangères à Dieu, à sa Loi divine et à sa Volonté, mais n’attendre la joie que de Dieu.

En garder le souvenir même une fois que la joie est passée, car le souvenir qui pousse à faire le bien et à bénir Dieu n’est pas un souvenir condamnable, mais au contraire, conseillé et béni.

Baigner de la lumière de cette époque les ténèbres du présent pour les rendre si lumineuses que nous puissions toujours y voir le saint visage de Dieu, même dans la nuit la plus obscure.

Tempérer l’amertume du calice par la douceur dont on a joui afin de pouvoir en supporter le goût et arriver à le boire jusqu’à la dernière goutte.

Sentir, puisqu’on l’a conservée comme le plus précieux souvenir, la sensation de la caresse de Dieu alors que les épines nous serrent le front.

Voilà les sept béatitudes qui s’opposent aux sept épées. Je te les donne [...] et, avec toi, je les donne à tous mes bien-aimés.

Ma caresse en guise de bénédiction à tous.”

Les Cahiers de 1943, 25 décembre