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FR-Evangile-Illustre-2015-08-17
21 août 2023 -
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L'évangile du jour
« Viens, suis-moi. » (Mt 19, 16-22)

En ce temps-là, voici que quelqu’un s’approcha de Jésus et lui dit : « Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? » Jésus lui dit : « Pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon ? Celui qui est bon, c’est Dieu, et lui seul ! Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. » Il lui dit : « Lesquels ? » Jésus reprit : « Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d’adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage. Honore ton père et ta mère. Et aussi : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Le jeune homme lui dit : « Tout cela, je l’ai observé : que me manque-t-il encore ? Jésus lui répondit : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. » À ces mots, le jeune homme s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
25 mars 30
Lieu
vers Jéricho
Livre
Tome 9 - ch 576.6
Préparation à la Passion

       (…) Le jeune homme se prosterne devant Jésus et lui dit après une profonde salutation :

       « Je suis Philippe de Canata, fils de vrais israélites et resté tel. Je suis disciple de Gamaliel depuis que la mort de mon père m’a mis à la tête de son commerce. Je t’ai entendu plus d’une fois. Je connais tes actes, j’aspire à mener une vie meilleure pour obtenir cette vie éternelle dont tu assures la possession à celui qui crée ton Royaume en lui-même. Dis-moi donc, bon Maître : que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ?

       – Pourquoi m’appelles-tu bon ? Dieu seul est bon.

       – Tu es le Fils de Dieu, bon comme ton Père. Ah ! dis-moi, que dois-je faire ?

       – Pour entrer dans la vie éternelle, observe les commandements.

       – Lesquels, mon Seigneur ? Les anciens ou les tiens ?

       – Les miens se trouvent déjà dans les anciens. Ils ne les modifient pas. Il s’agit toujours d’adorer d’un amour sincère l’unique vrai Dieu et de respecter les lois du culte, de ne pas tuer, de ne pas voler, de ne pas commettre d’adultère, de ne pas porter de faux témoignage, d’honorer son père et sa mère, de ne pas nuire à son prochain, mais au contraire de l’aimer comme soi-même. En agissant ainsi, tu obtiendras la vie éternelle.

       – Maître, j’ai observé tout cela depuis mon enfance. »

       Jésus le regarde avec amour et, doucement, il lui demande :

       « Et cela ne te paraît pas suffisant ?

       – Non, Maître. Il est tellement grand, le Royaume de Dieu en nous et dans l’autre vie ! Dieu se donne à nous, or ce don est infini. Je sens qu’il nous est demandé bien peu, par rapport au Tout, à l’Infini parfait qui se donne. Je pense qu’on doit l’obtenir par de plus grands mérites que ce qui est requis pour lui être agréable et ne pas être damné.

       – Tu as raison. Pour être parfait, il te manque encore quelque chose. Si tu désires être parfait comme le veut notre Père des Cieux, va, vends ce que tu as et offre-le aux pauvres, et tu auras dans le Ciel un trésor qui te fera aimer du Père, lui qui a donné son Trésor pour les pauvres de la terre. Puis viens, et suis-moi. »

       Le jeune homme s’attriste et devient songeur, puis il se relève en disant :

       « Je me souviendrai de ton conseil… »

       Et il s’éloigne, tout affligé.

       Judas murmure avec un petit sourire ironique :

       « Je ne suis pas le seul à aimer l’argent ! »

       Jésus se retourne et l’observe… Puis il regarde les onze autres visages autour de lui, et soupire :

       « Comme il est difficile à un riche d’entrer dans le Royaume des Cieux ! La porte en est étroite, son chemin est escarpé, et ceux qui sont chargés du poids volumineux des richesses ne peuvent le parcourir pour y pénétrer ! Pour entrer là-haut, il ne faut que des trésors de vertus, immatériels, et il faut savoir se séparer de tout attachement aux biens de ce monde et aux vanités. » (…)


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Pie-X-GIMP
Saint du jour : Pie X

Maria Valtorta écrit :

Douce, candide, débonnaire, le visage du saint pape Pie X m’apparaît au moment de la communion. Il s’avance tel que, certainement, il devait être dans ses derniers jours, quelque peu obèse, alourdi par les infirmités, le pas silencieux et légèrement traînant; ses épaules un peu penchées et rondes soutiennent un petit cou et une tête aux cheveux argentés déjà nimbée de splendeur ; son visage de vieillard garde une grande jeunesse de traits et ses yeux limpides et sereins dégagent une douceur virginale. Il porte le vêtement blanc des papes mais sans mantelet rouge ni bonnet papal. Oh non ! C’est un prêtre vêtu de blanc au lieu du noir, rien de plus. Mais c’est tellement “lui” qu’il est plus vénérable que s’il avait été entouré de l’éclat des apothéoses pontificales, parmi drapeaux et éventails en plumes, gardes superbes, pourpres cardinalices et ainsi de suite.

C’est le saint pape.

Il lève une main courte et grassouillette pour me bénir, en me disant :

« Que le Seigneur et Marie soient toujours avec toi, qui es bénie du Seigneur et de la Vierge Immaculée.

Ne t’en fais pas, femme bénie ! Continue, continue sur ton chemin. Cela plaît au Seigneur. Sois simple, toujours plus simple, comme un enfant, l’un de ces petits enfants que notre Seigneur béni aimait tant.

Nourris-toi de l’eucharistie, parce que tu es la petite hostie qui es consacrée seulement lorsque notre Seigneur Jésus Christ se transsubstantie dans la grande Hostie. C’est pourquoi, plus tu te nourriras de la sainte eucharistie, plus tu deviendras hostie avec lui.

Oh, femme bénie ! Si j’étais sur le trône de Pierre et que l’on m’ait appris l’existence d’une personne devenue “voix” après avoir été “croix volontaire”, je ne t’aurais pas laissée dans cette anxiété : je t’aurais réconfortée par ma bénédiction, tout en lisant à genoux les pages bénies.

Reste enfant, veux-tu ? Reste toujours un petit enfant. Un petit, petit Jean, aux yeux dépourvus de toute malice, et au cœur dénué de tout orgueil, pour toujours comprendre le bienheureux Maître qui instruit pour le bien de beaucoup de gens.

Eucharistie et simplicité, voilà le chemin des enfants d’amour. C’est celui de la petite Thérèse, et aussi le mien, qui suis un pauvre serviteur du Seigneur encore tout étonné d’avoir pu passer de l’état de simple prêtre à celui de souverain pontife. » (Il pleure doucement, aussi humble et saint dans ses larmes que dans son sourire).

Puis il relève la tête. Il me dévisage de nouveau ; c’est lui aussi un grand “enfant”, tant est pure son expression. Il me sourit encore.

« Je te donne ma bénédiction. Tu es contente ? Je te bénis, âme du Seigneur et de Marie la très sainte. Continue avec foi et patience. Au paradis, on ne se rappelle plus rien d’autre que d’avoir toujours fait la volonté de Dieu, et on en est heureux. Le paradis est si beau qu’aucune belle chose que tu vois ne l’égale !

Tu ne pourrais pas voir le paradis tel qu’il est car ton cœur éclaterait.

Quand tu en auras l’occasion, envoie ma bénédiction à cette âme bénie qu’est sœur Giuseppina. Dis-lui que son patriarche se souvient encore des Instituts de Marie Enfant, et surtout de ceux, qui lui sont si chers, de sa Vénétie.

La paix, la paix soit en ces lieux et sur ceux qui s’y trouvent !

Paix aussi à toi, petite enfant de mon Jésus. Adieu.

Souviens-toi toujours du Pape des enfants et de l’eucharistie. »

De nouveau, il lève la main pour bénir, et la blancheur de son vêtement de laine se change en une incandescence qui transfigure saint Pie X, puis il disparaît.

Désormais, je peux dire que j’ai même vu un pape ! Et quel pape !

Les Cahiers de 1945 à 1950, 8 février 1946