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18 août 2023 -
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L'évangile du jour
« Le Créateur les fit homme et femme » (Mt 19, 3-12)

En ce temps-là, des pharisiens s’approchèrent de Jésus pour le mettre à l’épreuve ; ils lui demandèrent : « Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme pour n’importe quel motif ? » Il répondit : « N’avez-vous pas lu ceci ? Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme ? et dit : “À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. ” Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d’un acte de divorce avant la répudiation ? » Jésus leur répond : « C’est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi. Or je vous le dis : si quelqu’un renvoie sa femme – sauf en cas d’union illégitime – et qu’il en épouse une autre, il est adultère. » Ses disciples lui disent : « Si telle est la situation de l’homme par rapport à sa femme, mieux vaut ne pas se marier. » Il leur répondit : « Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné. Il y a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été mutilés par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du royaume des Cieux. Celui qui peut comprendre, qu’il comprenne ! » 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
26 février 29
Lieu
Gadara
Livre
Tome 5 - ch 357.10
3ème année vie publique

       (…) – Que désirez-vous savoir ?

       – Nous voulions savoir s’il est permis à l’homme de répudier sa femme pour un motif quelconque. C’est une chose qui arrive souvent, et chaque fois cela fait du bruit là où cela arrive. Les gens s’adressent à nous pour savoir si c’est permis et nous répondons suivant les cas.

       – En approuvant le fait accompli quatre-vingt-dix fois sur cent. Pour les dix pour cent que vous n’approuvez pas, il s’agit des pauvres ou de vos ennemis.

       – Comment le sais-tu ?

       – Parce qu’il en est ainsi de toutes les affaires humaines. Et j’ajoute une troisième catégorie : celle où, si le divorce était permis, il se justifierait davantage, comme dans les vrais cas pénibles tels qu’une lèpre incurable, une condamnation à vie, ou une maladie honteuse…

       – Alors, pour toi, ce n’est jamais permis ?

       – Ni pour moi, ni pour le Très-Haut, ni pour aucune âme droite. N’avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement des jours, a créé l’homme et la femme ? Et qu’il les créa mâle et femelle ? Il n’avait pas besoin de le faire. S’il l’avait voulu, il aurait pu, pour le roi de la Création fait à son image et à sa ressemblance, créer un autre mode de procréation, qui aurait été tout aussi bon, bien que différent de tout autre moyen naturel. Et il a dit : “ Pour cette raison, l’homme quittera son père et sa mère et s’unira à la femme, et les deux seront une seule chair. ” Dieu les a liés en une seule unité. Ils ne sont donc plus “ deux ” chairs mais “ une ” seule. Ce que Dieu a uni, parce qu’il a vu que c’était “ bon ”, que l’homme ne le sépare pas, car si cela arrivait, ce ne serait plus bon.

       – Dans ce cas, pourquoi Moïse a-t-il donc dit : “ Si un homme a pris une femme, mais qu’elle n’a pas trouvé grâce à ses yeux pour quelque chose de honteux, il lui écrira un libelle de répudiation, le lui remettra en mains propres et la renverra de sa maison ” ?

       – C’est à cause de la dureté de votre cœur : pour éviter, par un ordre, des désordres trop graves. C’est pour cela qu’il vous a permis de répudier vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi. Car la femme n’est pas une bête qui, selon les caprices de son maître ou les libres circonstances naturelles, est soumise à tel ou tel mâle, chair sans âme qui s’accouple pour la reproduction. Vos femmes ont une âme comme vous, et il n’est pas juste que vous la piétiniez sans pitié. S’il est dit dans sa condamnation : “ Tu seras soumise au pouvoir de ton mari et il te dominera ”, cela doit se produire selon la justice et non selon la tyrannie qui lèse les droits d’une âme libre et digne de respect.

       En répudiant alors que ce n’est pas permis, vous offensez l’âme de votre compagne, la chair jumelle qui s’est unie à la vôtre, ce tout qu’est la femme que vous avez épousée en exigeant son honnêteté, alors que vous, parjures, vous allez vers elle, déshonorés, diminués, parfois corrompus, et vous continuez à l’être en profitant de toute bonne occasion pour la blesser et donner libre cours à vos passions insatiables. Vous faites de vos femmes des prostituées ! Pour aucun motif, vous ne pouvez-vous séparer de la femme qui vous est unie selon la Loi et la Bénédiction. C’est seulement dans le cas où la grâce vous touche, quand vous comprenez que la femme n’est pas un objet que l’on possède mais une âme et donc qu’elle a des droits égaux aux vôtres d’être reconnue comme faisant partie intégrante de l’homme et non pas comme son objet de plaisir, et c’est seulement dans le cas où votre cœur est assez dur pour ne pas épouser une femme après avoir profité d’elle comme d’une courtisane, seulement pour faire disparaître le scandale de deux personnes qui vivent ensemble sans la bénédiction de Dieu sur leur union que vous pouvez renvoyer une femme. C’est qu’alors il ne s’agit pas d’union mais de fornication, et qui souvent n’est pas honorée par la venue des enfants supprimés contre nature ou éloignés comme déshonorants.

       Dans aucun autre cas, dans aucun autre. Car si vous avez des enfants illégitimes d’une concubine, vous avez le devoir de mettre fin au scandale en l’épousant si vous êtes libres. Je ne m’arrête pas à l’adultère consommé au détriment d’une femme ignorante. Pour cela, il y a les pierres de la lapidation et les flammes du shéol. Mais pour celui qui renvoie son épouse légitime parce qu’il en est las et qui en prend une autre, il n’y a qu’un jugement : c’est un adultère. Il en est de même pour celui qui prend une femme répudiée, car si l’homme s’est arrogé le droit de séparer ce que Dieu a uni, l’union matrimoniale continue aux yeux de Dieu et celui qui passe à une seconde femme sans être veuf est maudit. Quant à l’homme qui, après avoir répudié sa femme, après l’avoir abandonnée aux craintes de l’existence qui l’obligent à se remarier pour avoir du pain, la reprend si elle reste veuve du second mari, il est également maudit. Car, bien qu’étant veuve, elle a été adultère par votre faute et vous redoubleriez son adultère. Avez-vous compris, ô pharisiens qui me tentez ? » (…)


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PresentationMarieTitien
Marie est accueillie au Temple

Je vois Marie marcher entre son père et sa mère dans les rues de Jérusalem.

Les passants s’arrêtent pour regarder cette jolie petite fille toute vêtue d’un blanc de neige et enveloppée dans un tissu très léger. Ses motifs de feuillage et de fleurs, plus foncés sur le fond pâle, me font penser que c’est celui qu’Anne portait le jour de sa purification. Seulement, alors que, sur Anne, il ne dépassait pas la ceinture, pour Marie – si petite – il descend presque jusqu’à terre et l’enveloppe d’une espèce de petit nuage vaporeux et lumineux d’un charme rare.

La blondeur de ses cheveux épars sur les épaules ou, plutôt, sur sa nuque délicate, transparaît là où il n’y a pas de damassure sur le voile, juste le fond très léger. Ce voile est maintenu sur le front par un ruban d’un bleu très pâle, sur lequel sa mère, vraisemblablement, a brodé de petits lys en fil d’argent.

Comme je l’ai dit, ce vêtement, très blanc, descend jusqu’à terre, et c’est tout juste si, à chaque pas, on aperçoit ses pieds chaussés de sandalettes blanches. Ses mains ressemblent à deux pétales de magnolia qui sortent d’une longue manche. Hormis le cercle bleu du ruban, il n’y a pas d’autre couleur. Tout est blanc. Marie paraît vêtue de neige.

Joachim porte le même vêtement qu’à la purification, tandis qu’Anne est vêtue d’un violet très sombre. Même le manteau qui lui couvre la tête est violet foncé. Elle le porte baissé très bas sur les yeux. Ce sont deux pauvres yeux de maman, rouges pour avoir trop pleuré, qui voudraient bien ne pas pleurer et, surtout, ne voudraient pas qu’on les voie en larmes, mais qui ne peuvent s’en empêcher sous le couvert du manteau. Cette protection vaut pour les passants, mais aussi pour Joachim dont les yeux habituellement sereins sont d’ailleurs rougis et brouillés de larmes déjà versées ou qui coulent encore. Il marche en se tenant très courbé sous un voile disposé comme un turban dont les ailes latérales descendent le long du visage.

Il fait très âgé en ce moment, Joachim. A le voir, on pourrait le prendre pour le grand-père ou l’arrière-grand-père de la petite fille qu’il tient par la main. Le chagrin de la perdre donne à ce pauvre père une démarche traînante, une allure lasse qui le vieillit de vingt ans. Son visage semble, non seulement celui d’un ancêtre, mais même celui d’un malade tant il est accablé et triste. La bouche tremble légèrement entre deux rides, aujourd’hui très prononcées, de chaque côté du nez.

Ils essaient tous les deux de dissimuler leurs larmes. Mais s’ils y parviennent à l’égard de beaucoup de gens, ils ne le peuvent avec Marie. En raison de sa petite taille, elle regarde de bas en haut et, quand elle lève la tête, son regard se porte tout à tour sur son père et sur sa mère. Eux s’efforcent de lui sourire d’une bouche tremblante, et ils augmentent l’étreinte de leur main sur la petite main de Marie chaque fois que la fillette les observe et sourit. Ils doivent penser : « C’est bientôt son dernier sourire que nous allons voir ! » [...]

Jésus dit :

« Le grand-prêtre a dit : “ Marche en ma présence et sois parfaite. ” Il ignorait qu’il s’adressait à la Femme qui n’était inférieure qu’à Dieu seul en perfection. Mais il parlait au nom de Dieu, de sorte que son ordre était sacré. S’il est toujours sacré, il l’était tout particulièrement pour Marie, pleine de Sagesse.

Marie avait mérité que “ la Sagesse la prévienne et se montre à elle par avance ”, car, “ dès le début de son existence, elle avait veillé à sa porte et, dans le désir de s’instruire, par amour, elle voulait être pure pour obtenir l’amour parfait et mériter d’avoir la Sagesse pour maîtresse. ”

Dans son humilité, elle ignorait qu’elle la possédait et que son union à la Sagesse ne faisait que continuer les divins battements de son cœur au paradis. Elle ne pouvait l’imaginer. Et quand dans le silence de son cœur Dieu lui tenait des propos sublimes, son humilité lui faisait croire qu’il s’agissait de pensées d’orgueil. Elle élevait alors son cœur innocent vers Dieu et le suppliait : “ Prends pitié de ta servante, Seigneur ! ”

Oui, vraiment : la vraie femme sage, la Vierge éternelle n’a eu qu’une seule et même pensée depuis le commencement de son existence : “ Tourner son cœur vers Dieu dès le matin de sa vie et veiller pour le Seigneur, en priant en présence du Très-Haut ”, en demandant pardon pour la faiblesse de son cœur, comme son humilité lui suggérait de le croire ; elle ne se doutait pas qu’elle anticipait les demandes de pardon pour les pécheurs qu’elle allait faire au pied de la croix en union avec son Fils mourant.

“ Plus tard, si telle est la volonté du Seigneur, elle sera remplie de l’esprit d’intelligence ” et comprendra alors sa sublime mission. Mais elle n’est pour l’instant qu’une petite fille qui, dans la paix sacrée du Temple, lie, “ relie ” toujours plus étroitement à Dieu ses conversations, ses affections, ses souvenirs.

C’est destiné à tout le monde.

Mais pour toi, petite Maria, le Maître n’a-t-il rien de particulier à te dire ? “ Marche en ma présence, sois donc parfaite. ” Je modifie légèrement la phrase sacrée et je t’en fais un ordre : parfaite dans l’amour, parfaite dans la générosité, parfaite dans la souffrance.

Regarde une fois de plus ma Mère. Médite sur ce que beaucoup ignorent ou veulent ignorer, parce que la souffrance est une chose trop désagréable à leur palais et à leur esprit. La souf­france… Marie l’a connue dès les premiers instants de sa vie. Etre parfaite, comme elle l’était, c’était avoir une sensibilité parfaite. Il s’ensuit que le sacrifice devait lui être d’autant plus pénible, mais, pour cette raison même, plus méritoire. Qui possède la pureté possède l’amour, qui possède l’amour possède la sagesse, qui possède la sagesse possède la générosité et l’héroïsme, parce qu’il sait pour qui il se sacrifie.

Élève ton esprit, même si la croix te fait plier, te brise, te tue. Dieu est avec toi. »

L’Évangile tel qu'il m'a été révélé, ch 8