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FR-Evangile-Illustre-2017-05-28-2019-06-04.jpg Logo Évangile
L'évangile du jour
« Père, glorifie ton Fils » (Jn 17, 1-11a)

En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire. Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
4 avril 30
Lieu
Jérusalem
Livre
Tome 9 - ch 600.41
Préparation à la Passion

Enseignement de Jésus :

        « De l’épisode de la Cène, en plus de la considération de la charité d’un Dieu qui se fait nourriture pour les hommes, quatre enseignements principaux ressortent.

        (…) Troisièmement : seuls peuvent être maîtres d’eux-mêmes et supporter les offenses — cette charité sublime par-dessus tout — ceux qui mettent au centre de leur vie la loi de charité, que j’ai proclamée, et non seulement proclamée, mais pratiquée réellement.

        Vous ne pouvez imaginer ce qu’a pu être pour moi la présence à ma table de celui qui me trahissait… devoir me donner à lui, m’humilier devant lui, partager avec lui la coupe rituelle, poser mes lèvres là où lui les avait posées et demander à ma Mère d’en faire autant… Vos médecins ont discuté et discutent encore sur la rapidité de ma fin. Ils en voient l’origine dans une lésion cardiaque due aux coups de la flagellation. Oui, à cause de ces coups aussi mon cœur était devenu malade. Mais il l’était déjà depuis la Cène, il était brisé, brisé sous l’effort de devoir subir à côté de moi le traître. C’est à partir de cet instant que j’ai commencé à mourir physiquement. Le reste n’a été qu’une aggravation de l’agonie qui existait déjà.

        Tout ce que j’ai pu faire, je l’ai fait, car je n’étais qu’un avec la Charité. Même à l’heure où le Dieu-Charité s’éloignait de moi, j’ai su être charité car, pendant trente-trois ans, j’avais vécu de charité. On ne peut parvenir à une perfection telle que celle qui demande de pardonner et de supporter celui qui nous offense si on n’a pas l’habitude de la charité. Moi, je l’avais, de sorte que j’ai pu pardonner et supporter ce chef-d’œuvre d’offenseur que fut Judas. (…)


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Approfondir
Jour 3 - Neuvaine au Saint Esprit - Image
L'extase de Marie à la naissance du Verbe

Jésus dit :

“Si toutes les femmes qui ne sont pas dépravées connaissent l’extase de la joie féminine en pensant à leur prochaine maternité, quelle extase ne dut pas éprouver ma sainte Mère, désormais proche de sa sublime maternité!

La maternité bien comprise est le sommet de l’amour. Plus intense que l’amour qui unit les enfants d’un même berceau, plus chaste que l’amour qui unit deux chairs, l’amour maternel, lorqu’il est juste, est l’amour complet, parfait et plus élevé que les amours de la Terre.

Mais Marie n’était pas seulement la créature qui aime l’enfant se formant en elle, fruit d’un double amour de créatures. Marie aimait Dieu en son fils, venu à elle avec sa volonté, son amour, son obéissance pour se faire chair de sa chair.

Elle regardait son ventre inviolé et le voyait comme le ciboire du Dieu vivant. Elle sentait un autre cœur qui battait et elle savait que c’était le cœur d’un Dieu fait chair. Elle anticipait par son désir le moment où elle ferait de ses bras mon autel pour la première offrande de l’Hostie du pardon. Et elle se jurait de m’aimer comme elle seule, sans le poids de la faute, pouvait m’aimer pour réparer à l’a­van­ce ce qui déjà faisait pleurer ses yeux et saigner son cœur: les tortures de ma mission de Rédempteur.

Si c’est l’usage chez les être pieux d’accomplir une retraite spirituelle à la veille d’un évènement important pour eux, afin de mieux connaître la volonté du Seigneur et d’être dignes de sa bénédiction sur l’œuvre qui est sur le point de commencer, vous pouvez bien comprendre que cette créature, déjà parfaite dans l’oraison, se soit entourée de voiles mystiques pour s’isoler dans une retraite spirituelle qui s’approfondit au fur et à mesure que s’approchait l’accomplissement de l’évènement.

Marie fit le voyage de Nazareth à Bethléem comme si elle était enfermée dans une mystique clôture, ouverte seulement vers le Ciel qui s’approchait pour la couvrir de toutes ses splendeurs, ses théories d’anges, ses harmonies célestes, comme d’un baldaquin royal piqué de bijoux.

Elle était déjà en extase. Et, voyant passer un homme silencieux qui menait par la bride un petit âne chevauché par une jeune fille, tout absorbée dans sa pensée intérieure, la foule s’écartait, car il sem­blait qu’une lumière se dégageât de ce groupe et qu’un parfum céleste flottât derrière lui. Et on ne pouvait s’expliquer pourquoi les plus pauvres de cette foule semblaient des rois devant lesquels la multitude se partage en hommage comme les vagues de la mer que sillonne un majestueux navire.

C’était l’Étoile des mers qui passait, le navire portant la Paix qui passait au milieu de la guerre du monde, la Victorieuse qui passait là où Satan avait rampé, afin de nettoyer la voie au Seigneur qui venait réunir le Ciel et la Terre.

Pâle et douce, elle allait à la rencontre de l’Amour, non plus seulement étreinte de feu spirituel, mais tiédeur de vraies chairs, chairs de femme, mais aussi de Dieu ; et lorsque Joseph brisait cette extase, en y pénétrant comme s’il franchissait le seuil de Dieu, afin de donner à sa Femme le réconfort de quelque nourriture et du repos, elle n’avait pas beaucoup de mots, mais seulement un regard, une parole  : ‘Joseph !’, une main que l’on serre, et l’onde de l’extase se déversait en Joseph comme d’une coupe remplie à ras bord.

Les paroles troublent l’atmosphère où vit Dieu. Les justes n’ont pas besoin de paroles pour être persuadés de la présence de Dieu et des admirables effets de cette présence dans un cœur.

On croit ou on ne croit pas. Si Dieu est en vous, vous croyez puis­que vous sentez Dieu, au-delà des voiles de la chair, qui vit en une créature. Si Dieu n’est pas en vous, aucun mot ne peut vous persuader de la fusion de Dieu à un cœur humain. C’est la foi qui donne la capacité de croire, et c’est la possession de Dieu qui donne la possibilité de voir Dieu vivant dans un de vos semblables. On ne peut expliquer par une méthode humaine le mystère de Dieu, le pourquoi de Dieu. Ils sont au-dessus de vos méthodes. C’est seulement en vivant humblement dans le surnaturel que vous pouvez voir, par le soupirail que la Bonté vous ouvre, les rapports spirituels et les contacts extatiques entre une âme et Dieu.

Telles des étincelles dansant dans un incendie, les créatures que Dieu a choisies pour l’extase vivent dans une fête de splendeurs, dans un rugissement de flammes divines, dans une fusion perpétuelle de l’étincelle à la flamme pour vivre toujours plus, s’allumer et allumer. Aliment qui s’alimente au Centre de l’Amour, elles apportent leur amour à l’Amour et en augmentent la gloire, et tirent de cet Amour leur vie et leur propre gloire.

Marie avait en elle le Feu très saint et elle était feu. Les lois de la vie étaient presqu’annulées par le fait qu’elle vivait d’ardeur. Et elles s’annulaient d’autant plus que l’incendie s’approchait pour se muer en chair nouvellement née, de sorte qu’au moment bienheureux de mon apparition en ce monde, elle sombra dans l’extase, dans la splendeur du Centre du Feu dont elle émergea en portant dans ses bras la Fleur de l’Amour, passant des voix de la Flamme divine aux mélodies angéliques, du rutilement de la Trinité contemplée jusqu’à la fusion à la vision des chœurs des anges, descendus pour annoncer à la Terre l'événement et lui faire la promesse de paix et pour former un cortège autour de la Mère Reine, la Mère du Roi des rois. Après avoir étreint Dieu avec son esprit ravi, elle étreignit le Fils de Dieu, son Fils, avec ses bras qui ne connaissaient pas l’étreinte d’un homme.”

Les Cahiers de 1943, 27 novembre