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L'évangile du jour
« C’est lui qui vient derrière moi » (Jn 1, 19-28)

Voici le témoignage de Jean le Baptiste, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. » Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. » Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur , comme a dit le prophète Isaïe. » Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? » Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. » Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait.


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
24 janvier 27
Lieu
Gué du Jourdain
Livre
Tome 1 - ch 45.2
1ère année vie publique

(…) Pendant que j’observe tout cela, je vois la scène envahie de gens le long de la rive droite du Jourdain – par rapport à moi –. Il y a beaucoup d’hommes habillés de façon très variée. Certains me paraissent être des gens du peuple, d’autres des riches, sans oublier certains que je crois être des pharisiens au vu de leur vêtement orné de franges et de galons.

Au milieu d’eux, debout sur un rocher, se tient un homme en qui je reconnais aussitôt Jean-Baptiste – c’est pourtant la première fois que je le vois. Il s’adresse à la foule, et je peux vous assurer que sa prédication manque plutôt de douceur ! Jésus a appelé Jacques et Jean “ les fils du tonnerre ”. Mais alors, comment appeler cet orateur passionné ? Jean-Baptiste mérite le nom de foudre, d’avalanche, de tremblement de terre, tant ses paroles et ses gestes sont véhéments et sévères.

Il annonce le Messie et exhorte à préparer les cœurs à sa venue en se débarrassant de ce qui les encombre et en redressant les pensées. Mais c’est un langage frénétique et rude. Le Précurseur n’a pas la main légère de Jésus sur les plaies des cœurs. C’est un chirurgien qui les met à nu, fouille et taille sans pitié.

Pendant que je l’écoute – je ne rapporte pas ses paroles parce que ce sont celles des évangiles, mais amplifiées avec impétuosité –, je vois mon Jésus s’avancer sur un sentier qui longe la frange herbeuse et ombragée qui côtoie le Jourdain. (Ce chemin de campagne, plus sentier que chemin, semble dessiné par les caravanes et les voyageurs qui l’ont parcouru pendant des années et même des siècles pour atteindre le passage où le fond du lit se relève et permet de passer à gué. Il continue de l’autre côté du fleuve et se perd dans la verdure de l’autre rive).

Jésus est seul. Il marche lentement et arrive derrière Jean. Il s’approche sans bruit, tout en écoutant la voix tonitruante du Pénitent du désert, comme si Jésus était lui-même l’un de ceux qui venaient trouver Jean pour se faire baptiser et se préparer à la purification pour la venue du Messie. Rien ne distingue Jésus des autres. Par ses vêtements, il ressemble à un homme du peuple, par ses traits et sa beauté à un seigneur, mais aucun signe divin ne le distingue de la foule.

Cependant, on dirait que Jean sent une émanation spiri­tuelle particulière. Il se retourne et en identifie immédiatement la source. Il descend en hâte du rocher qui lui faisait office de chaire et s’avance vivement vers Jésus, qui s’est arrêté à quelques mètres du groupe et s’appuie à un tronc d’arbre. (…)


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Maria Valtorta reçoit un enseignement de Jean-Baptiste

L’Apôtre dit :

“Jean au petit Jean*. Après le Maître et sa Mère, je te parle aussi pour te donner un enseignement spirituel.

Pour être parmi les bien-aimés, il faut faire ce que je fis par inspiration du Saint Esprit. Fidélité absolue qui reçoit tout sans hésitation et sans discussion. Pureté d’esprit, d’intellect, de chair. Charité héroïque.

Parfois Dieu nous soumet à des épreuves qui ne sont rien d’autre que des contrôles de l’or de l’âme. Nous sommes destinés à cette demeure que je possède auprès de mon Dieu. Mais n’entre pas ici celui qui porte en son âme le plus petit amalgame d’impuretés. Les con­trôles nous débarrassent de ce qui est impur en nous et font de notre esprit un quartz sans scories.

La fidélité nous amène à surmonter les épreuves sans qu’elles compromettent notre foi et notre amour.

J’ai toujours cru dans le Maître, j’ai toujours tout accepté de lui, j’ai voulu promptement ce que lui voulait de moi, j’ai annulé ma volonté et ma raison humaines, que j’ai brûlées comme des victimes sur un autel afin d’être une hostie digne du Christ. Je n’ai rien voulu de moi. J’ai tout demandé à mon Maître : un nouveau cœur, une nouvelle pensée, un nouveau caractère. Qui fût à lui, comme le sien, et tout à son service.

Ma pureté naturelle, je l’ai rendue plus éclatante que le lys angélique en la plongeant dans l’amour pour mon Maître. Ce n’est pas un poids que d’être des anges quand nos ailes se reposent sur le cœur du Christ. Et pour ceux qui épousent l’Amour incarné, la conséquence naturelle est de devenir des séraphins pour qui l’amour n’a plus de secrets. Il faut contracter ces noces spirituelles et ne jamais connaître l’horreur de l’adultère mystique.

La Charité est notre salut, car elle nous sanctifie en nous emportant dans ses sublimes tourbillons, et elle nous pardonne ce que la chair commet en nous, contre notre gré, puisqu’elle est un poids rebelle qui tend vers le bas, tandis que l’esprit, déjà attiré vers le haut, y aspire et s’élève en adoration de Dieu.

Ma parole à ton adresse, ma disciple, est la même que celle que je disais aux apôtres autrefois.

Aime. De l’amour vient la lumière, vient la vie, vient l’espérance, vient la foi, viennent la constance, la force, la justice. Tout vient de l’amour. Celui qui possède l’amour possède l’Esprit de Dieu. Et celui qui possède l’Esprit a en lui les sept sources qui effacent les sept péchés qui empêchent la vie en Dieu.

Dans les ténèbres qui règnent, porte allumée en toi la Lumière du monde. Par elle, tu obtiendras la possession du Ciel.

Que la paix du Christ soit toujours avec toi.”

* L’apôtre et évangéliste Jean parle à Maria Valtorta, surnommée “petit Jean”.

Les Cahiers de 1943, 27 décembre