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Mt12-31
16 décembre 2025 -
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L'évangile du jour
« S’étant repenti, il y alla » (Mt 21, 28-32)

En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : ‘Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.’ Celui-ci répondit : ‘Je ne veux pas.’ Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : ‘Oui, Seigneur !’ et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier. » Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. »


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Dans les visions de Maria Valtorta
la-parabole-des-deux-fils
Date
4 mai 29
Lieu
Plaine de Saron
Livre
Tome 6 - ch 407.6
3ème année vie publique

 (...) Puis Jésus parle :

       « Que la paix soit avec vous. A vous tous qui m’entourez, je veux proposer une parabole. Que chacun en recueille l’enseignement et la partie qui lui convient davantage.

       Ecoutez : un homme avait deux fils. S’étant approché du premier, il lui dit :

       “ Mon fils, viens travailler aujourd’hui à la vigne de ton père. ”

       C’était une grande marque d’honneur de son père ! Il jugeait son fils capable de remplir la charge qu’il avait accomplie jusqu’alors. C’était signe qu’il voyait en son fils de la bonne volonté, de la constance, des capacités, de l’expérience, et un amour filial. Mais le fils, un peu distrait par les plaisirs du monde, craignant de ressembler à un serviteur — Satan se sert de ces mirages pour éloigner du bien —, redoutant des moqueries et peut-être aussi des représailles de la part d’ennemis de son père, qui n’osaient pas lever la main sur celui-ci, mais auraient eu moins d’égards pour son fils, répondit :

       “ Je n’y vais pas. Je n’en ai pas envie. ”

       Le père alla trouver son autre fils pour lui faire la même demande qu’au premier. Et le second fils répondit aussitôt :

       “ Oui, père, j’y vais de ce pas. ”

       Pourtant, qu’arriva-t-il ? Le premier fils avait l’âme droite. Après un moment de faiblesse dans la tentation, de révolte, il se repentit d’avoir déplu à son père et, sans rien dire, il alla à la vigne. Il travailla toute la journée, jusque tard dans la soirée, puis rentra à la maison, satisfait, avec dans le cœur la paix du devoir accompli. Le second, au contraire, était menteur et faible : il sortit de la maison, c’est vrai, mais ensuite il perdit son temps à flâner dans le village, à faire des visites inutiles à des amis influents dont il espérait tirer quelque profit. Et il disait dans son cœur :

       “ Notre père est vieux et il ne sort plus de la maison. Je lui dirai que j’ai obéi, et il le croira…”

       Mais, le soir venu pour lui aussi, il revint à la maison. Son air las d’homme oisif, ses vêtements sans faux plis, son manque d’assurance en saluant son père qui l’observait et le comparait à l’aîné — qui était rentré fourbu, sale, mal peigné, mais joyeux et sincère avec son regard franc, humble et bon, qui, sans vouloir se vanter du devoir accompli, voulait pourtant dire à son père : “ Je t’aime, et avec vérité, à tel point que, pour te faire plaisir, j’ai vaincu la tentation”, — parlaient clairement à l’intelligence du père, qui embrassa son fils fatigué en lui disant :

       “ Tu es béni parce que tu as compris l’amour ! ”

      En effet, qu’en pensez-vous ? Lequel des deux avait aimé ? Vous dites certainement : “ C’est celui qui a fait la volonté de son père. ” Or qui l’a faite ? Le premier ou le second fils ?


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Jésus, par l’Eglise, nous veut adulte spirituellement (2/3)

Azarias [L’ange gardien de Maria Valtorta] dit :

[...] « La sainte Église, épouse du Christ et par conséquent mère, mère féconde de ses enfants, veille et administre les trésors de son Époux, les trésors infinis que le Christ a institués et qu’il a rendus sources éternelles de grâce et de salut par son sacrifice. Les âmes peuvent ainsi croître et se nourrir, croître et se fortifier, croître et parvenir à l’âge adulte ; d’enfants qui ne peuvent pas encore se servir de l’héritage paternel, ils deviennent héritiers en possession des biens paternels. 

L’Église propose ; l’enfant doit accueillir l’aliment. S’il le refuse, ou s’il le prend à contrecœur, s’il préfère le mélanger à d’autres aliments, ou carrément le remplacer par d’autres nourritures, c’est inutilement que l’Église-Mère lui présentera celles qui feront de l’enfant un adulte spirituel, c’est-à-dire quelqu’un qui “vit” et qui “voit” parce qu’il a en lui la Vie et la Lumière pour amies. Dans ce cas, l’enfant ne grandira pas, il mourra ou pour le moins restera dans un infantilisme qui n’est pas une faute mais qui n’est pas non plus la sainteté héroïque ; il devra, par une longue expiation, atteindre l’âge parfait à travers les feux purificateurs et miséricordieux. L’enfant, l’esprit paresseux, apathique, distrait, ne passera pas de son état frivole à l’état d’héritier au moment de sa mort : il devra longuement souffrir pour réparer ses tiédeurs, ses égoïsmes et ses légèretés, pour enfin devenir adulte. 

“Aussi longtemps que l’héritier est un enfant, il ne diffère en rien d’un esclave, lui qui est maître de tout ; mais il est soumis à des tuteurs et à des régisseurs jusqu’à la date fixée par son père.” Voici, caché dans cette parole l’avertissement que l’homme, demeuré un enfant dans la perfection par rapport à la Perfection infinie, a l’obligation de rester sous la tutelle et dans l’obéissance de sa Mère l’Église ; parfaite en matière spirituelle, cette dernière sait en effet comment le conduire et le nourrir, par quels médicaments le soigner pour le défendre des poisons du péché originel, de la chair, du monde et de Satan. Les aiguillons de la tentation ne sont pas détruits même si la tache est effacée, et Satan souffle sur les feux rampants des tentations car, en plus d’onduler, il harcèle en provoquant les brûlures ardentes d’un feu qui détruit. Par le Corps et le Sang vivifiants du Seigneur Jésus, la sainte Église répand ses baumes, ses chrêmes, ses eaux et le divin Sang du Christ pour calmer les tempêtes, éteindre les flammes, soigner les brûlures, rendre l’esprit insensible aux morsures du feu et restaurer les forces qui s’épuisent à lutter contre les assauts répétés de Satan et de la chair. 

C’est pourquoi s’alimenter à notre sainte Mère, l’Église romaine, une, catholique et universelle, est une nécessité plus qu’un devoir si l’on veut vivre et devenir héritier du Royaume du Père. Qui ne recourt pas continuellement aux trésors de l’Église s’expose aux faiblesses et à la mort. Qui dit que cela n’est pas nécessaire et que la sainte Église est une institution inutile dont les âmes qui ont su devenir spirituelles peuvent se passer, dit une parole satanique et, par ses lèvres, parle déjà celui qui hait l’Église comme il hait le Christ, qu’il refusa d’adorer avant même que l’homme ne soit. 

Vous ne pouvez pas, vous ne pouvez vraiment pas devenir spirituels sans les secours de l’Esprit de Dieu. Or l’Esprit vient à vous par l’intermédiaire des sacrements et de l’Église. 

Vous ne pouvez pas, vous ne pouvez vraiment pas demeurer spirituels, au cas où vous y seriez déjà parvenus par la grâce de Dieu et la nourriture proposée par l’Église, si vous cessez de vivre en elle, avec elle et de ce qu’elle vous donne. 

Pour être préservés de la morsure de Satan, il vous faudrait être plongés, comme des poissons dans un vivier, dans la source septiforme et ne jamais en sortir. Celui qui dit : “Dieu est avec moi, je n’ai donc plus besoin de l’Église” sort de l’Église et de la Vie par le fait même de cette pensée orgueilleuse : il apparaît tout sale de la bave du serpent infernal aux yeux de Dieu. 

Plus vous vivrez dans l’obéissance et l’amour de l’Église du Christ, plus vous grandirez en sagesse et en grâce. Plus vous téterez la vie à son sein, plus vous parviendrez à la virile robustesse des forts. Plus vous serez en Dieu et avec Dieu, plus Dieu sera en vous… plus vous serez membre de la sainte Église romaine, catholique et apostolique, dans le corps de laquelle circule le très saint Sang de Jésus, mon Seigneur et le vôtre. Malheur à qui s’en détache ! Malheur, trois fois malheur à celui qui pousse quelqu’un à se détacher de l’Église ! Malheur à celui qui, pour éprouver les âmes ou les séduire, dirait en substance : “Ne va pas à la source ni au grenier. S’il est vrai que tu es avec Dieu et que Dieu est en toi, rien ne changera même si tu ne te nourris pas des aliments de l'Église", ou encore : “Dieu est tellement avec toi que tu peux t’en passer.” 

Ce n’est pas de la Parole qu’est venu l’ordre et le conseil de se passer de l’Église et de ses hiérarchies. Cela n’arrivera jamais. C’est une institution éternelle, que même Satan ne peut vaincre. 

Si la violence de l’enfer et l’avalanche des hérésies et des péchés des siècles semblent vouloir la renverser, elle n’en subira qu’un rude choc qui la fera trembler et souffrir, mais duquel elle ne sortira que plus belle, ayant refait de soie luisante ses vêtements que la poussière de tant de choses avait ternis, et retrouvé la pourpre de son manteau de persécutée. Les larmes et le sang seront nécessaires pour blanchir la soie et rendre pourpre le manteau de la grande Épouse du Christ qui ne mourra pas. » [...]

Le Livre d'Azarias, 29 décembre 1946