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FR-Evangile-Illustre-2015-10-30
31 octobre 2025 -
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L'évangile du jour
« Est-il permis de faire une guérison le jour du sabbat ? » (Lc 14, 1-6)

Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient. Or voici qu’il y avait devant lui un homme atteint d’hydropisie. Prenant la parole, Jésus s’adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens pour leur demander : « Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? » Ils gardèrent le silence. Tenant alors le malade, Jésus le guérit et le laissa aller. Puis il leur dit : « Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ? » Et ils furent incapables de trouver une réponse.


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
27 janvier 29
Lieu
près de Meggido
Livre
Tome 5 - ch 335.13
3ème année vie publique

(...) Jésus les observe et sourit. Puis il se retourne et demande :

       « Toi, vieux scribe (il parle au vieil homme à la voix chevrotante qui a parlé le premier), réponds-moi : est-il permis de guérir un jour de sabbat ?

       – Pendant le sabbat aucun travail n’est permis.

       – Même pas de sauver quelqu’un du désespoir ? Ce n’est pas un travail manuel.

       – Le sabbat est consacré au Seigneur.

       – Quelle œuvre plus digne d’un jour sacré que de faire en sorte qu’un fils de Dieu dise à son Père : “ Je t’aime et je te loue parce que tu m’as guéri ” ?

       – Il doit le faire même s’il est malheureux.

       – Chanania, sais-tu qu’en ce moment ton bois le plus beau est en train de brûler, et que toute la pente du mont Hermon rougit de l’éclat des flammes ? »

       Le vieil homme bondit comme si un serpent l’avait mordu :

       « Maître, dis-tu la vérité ou bien est-ce une plaisanterie ?

       – Je dis la vérité. Je vois et je sais.

       – Ah ! Malheureux que je suis ! Mon bois le plus beau ! Des milliers de sicles en cendres ! Malédiction ! Maudits soient les chiens qui m’y ont mis le feu ! Que leurs viscères brûlent comme mon bois ! »

       Le petit vieux est désespéré.

       « Ce n’est qu’un bois, Canania, et tu te plains ! Pourquoi ne loues-tu pas le Seigneur dans ce malheur ? Cet homme ne perd pas du bois qui repousse, mais la vie et le pain de ses enfants, et il devrait louer quand toi tu ne le fais pas ? Donc, scribe, il ne m’est pas permis de le guérir le jour du sabbat ?

       – Maudit soyez-vous, toi, lui et le sabbat ! J’ai bien autre chose à penser, moi… »

       Et, bousculant Jésus qui lui avait mis une main sur le bras, il sort furieux et on l’entend brailler de sa voix chevrotante pour avoir son char.

       « Et maintenant ? » demande Jésus en tournant son regard vers les autres. « A votre tour, dites-moi : est-ce permis ou non ? »


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Mère Fille Hôpital Baiser Guérison © Shutterstock:paulaphoto
L’amour d’une mère

Jésus dit :

« Aime mon cœur, Maria, car c’est lui qui t’a guérie d’un de tes principaux défauts : celui de la véhémence, de la résistance, du manque de flexibilité aux choses de tous les jours. Ennuyeuses, irritantes, injustes, c’est vrai. Mais qu’il faut savoir rendre utiles, justes, aimées, en pensant à la vie éternelle où vous les retrouverez. Alors que je te tenais serrée sur mon cœur, et tu sais quel matin ce fut, il t’a non seulement parlé, mais il t’a purifiée de ses flammes, à la suite de quoi ton humanité s’est modifiée, perdant beaucoup de votre humanité – de votre férocité, je pourrais dire – et acquérant beaucoup de mon humanité.

J’opérerai d’autres choses en toi, si je te vois toujours pleine de bonne volonté et humble, tout comme j’en ai opéré pour te rendre plus agréable à notre Père. Tu t’es rendu compte d’avoir été guérie de bien des choses et par Qui tu l’as été. Dans d’autres cas, tu ne t’en es pas rendu compte, tant ma main est légère.

Mais pense à ceci, afin de ne pas te tromper, lorsque tu te regardes avec stupeur en voyant qu’il te pousse des plumes aux bras et que ceux-ci se changent en ailes : tout le bien que tu as vu naître là où il n’y avait que mauvaises herbes et ronces de mal, ce bien vient de moi, c’est moi qui te l’ai donné. Par toi-même, tu n’aurais rien pu faire, malgré ta bonne volonté.

De cette dernière chose que j’ai opérée en toi et par laquelle tu es devenue mon imitatrice dans le silence, qui est prudence, qui est charité, qui est sacrifice et qui me plaît plus qu’un encens, tu m’en as loué en proclamant que j’avais fait cette grâce. Cette reconnaissance me pousse à opérer davantage.

Je suis Maître et Médecin, mais je suis aussi Père. Et si je n’étais pas l’Homme-Dieu, je voudrais dire : je suis Mère pour vous tous car, telle une mère, je vous porte, je vous nourris, je prends soin de vous, je vous instruis, je pleure sur vous, je m'enorgueillis de vous. L’amour d’un père est en effet différent. L’amour d’une mère est l’amour des amours, après celui de Dieu. C’est pour cela que sur la croix je vous ai confiés à ma Mère. Je ne vous ai pas confiés à mon Père dont, par ma mort, je vous rachetais. Je vous ai donnés à ma Mère parce que vous étiez informes ou nouveaux-nés et qu’il vous fallait un sein de mère. »

Les Cahiers de 1943, 28 mai