Partager sur
FR-Evangile-illustre-2015-12-8
25 mars 2025 -
Logo Évangile
L'évangile du jour
« Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils » (Lc 1, 26-38)

En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta. 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
annonciation-de-l-ange-a-marie.jpg
Date
21 février de l'an -5
Lieu
Nazareth
Livre
Tome 1 - ch 17.8
Naissance et vie cachée

Enseignement de Marie :

       Lorsque j’eus compris la mission à laquelle Dieu m’appelait, je fus comblée de joie ; de joie, mon cœur s’ouvrit comme un lys fermé, et il en sortit le sang qui servit de terreau au Germe du Seigneur.

       Joie d’être mère.

       Je m’étais consacrée à Dieu dès mon plus jeune âge, car la lumière du Très-Haut m’avait éclairée sur la cause du mal du monde, et j’avais voulu, pour autant que c’était en mon pouvoir, effacer en moi l’empreinte de Satan.

       J’ignorais que j’étais sans tache. Je ne pouvais l’imaginer. Cette seule pensée aurait été de la présomption, de l’orgueil, car, étant née de parents humains, il ne m’était pas permis de penser que c’était moi l’Elue appelée à être l’Immaculée.

       L’Esprit de Dieu m’avait instruite sur la douleur du Père devant la corruption d’Eve qui, alors qu’elle était une créature de grâce, avait voulu s’abaisser au niveau d’une créature inférieure. J’avais le désir d’adoucir cette douleur en élevant ma chair à une pureté angélique par la volonté de me garder inviolée de toute pensée, de tout désir et de tout contact humain. Mon cœur ne battrait que pour mon Dieu, mon être tout entier ne serait qu’à lui. Mais si je ne connaissais pas la fièvre brûlante de la chair, il y avait encore le sacrifice de ne pas être mère.

       Exempte de tout ce qui maintenant l’abîme, la maternité avait aussi été accordée à Eve par le Père créateur. Sans la pesanteur de la volupté, comme cette maternité était douce et pure ! J’en ai fait l’expérience ! De quoi Eve ne s’est-elle pas appauvrie en renonçant à cette richesse ! Plus que de l’immortalité ! Que cela ne vous paraisse pas exagéré. Mon Jésus et moi, sa Mère, avec lui, nous avons connu la langueur de la mort. Pour ma part, le doux affaiblissement d’une personne fatiguée qui s’endort, et lui l’atroce anéantissement du condamné. La mort est donc survenue pour nous aussi. Mais la maternité sans violation d’aucune sorte, je suis seule à l’avoir connue, moi la nouvelle Eve, afin de pouvoir dire au monde quelle est la douceur du sort de la femme appelée à être mère sans souffrance aucune. Et le désir de cette maternité pure pouvait exister et existait réellement dans la vierge toute donnée à Dieu, parce qu’elle fait la gloire de la femme. Si en outre vous pensez au grand honneur dans lequel les Juifs tenaient la femme mère, vous imaginerez d’autant mieux quel avait été mon sacrifice en acceptant par mon vœu cette privation.

       Or la Bonté éternelle accorda ce don à sa servante sans m’ôter la pureté dont j’avais été revêtue pour devenir une fleur sur son trône. Et j’exultais de la double joie d’être mère d’un homme et mère de Dieu.

       Joie d’être celle par qui la paix réconciliait le Ciel avec la terre.

       Oh ! Avoir désiré cette paix par amour de Dieu et du prochain, et savoir que c’est par mon intermédiaire à moi, pauvre servante du Tout-Puissant, qu’elle venait au monde ! Dire : “ Ô hommes, ne pleurez plus. Je porte en moi le secret qui vous rendra heureux. Je ne puis vous le révéler, parce qu’il est scellé en moi, dans mon cœur, tout comme le Fils de Dieu est enfermé dans mon sein inviolé. Mais déjà je vous l’apporte, et chaque heure qui passe rapproche le moment où vous le verrez et en connaîtrez le nom saint. ”

      Joie d’avoir rendu Dieu heureux : joie de croyante pour son Dieu empli de joie !

       Avoir ôté du cœur de Dieu l’amertume de la désobéissance d’Eve, de son orgueil, de son incrédulité !

       Mon Jésus t’a expliqué de quelle faute le premier couple s’est entaché. J’ai effacé cette faute en remontant à rebours les étapes de sa descente. L’origine de la faute se situe dans la désobéissance (…)


Logo approfondir
Approfondir
IMG 1115GIMP
La destinée : connaissance de Dieu et liberté humaine (2/3)

Jésus dit :

[...] Maintenant, c’est votre heure. Car, malgré la Parole, descendue des Cieux pour vous guider vers la vie, et malgré le Sang versé pour vous racheter, vous n’avez pas su vous détacher du péché et vous y retombez toujours; l’Eternel, qui vous aime, vous impose un châtiment de douleur, plus ou moins grand selon la hauteur à laquelle il veut vous élever ou le point jusqu’où il veut vous faire expier ici-bas votre dette d’enfants déserteurs.

Il y a, il est vrai, des créatures qui ont la douleur nécessaire pour devenir resplendissantes d’une double lumière dans l’autre vie. Mais il y en a d’autres qui doivent avoir la douleur pour laver leur étole tachée et atteindre la lumière. C’est la grande majorité. Cependant – et il y a là un contresens, mais c’est la vérité – ce sont précisément celles-ci qui se révoltent le plus contre la douleur et qui appellent Dieu injuste et méchant parce qu’il les abreuve de douleur. Elles sont les plus malades et elles se croient les plus en santé.

Plus on est dans la Lumière et plus on accepte, aime, désire la douleur.

On accepte quand on est une fois dans la Lumière.

On aime quand on est deux fois dans la Lumière.

On désire et demande la douleur quand on est trois fois dans la Lumière, plongé en elle et vivant d’elle.

Au contraire, plus on est dans les ténèbres et plus on fuit, hait la douleur, se révolte contre elle.

On fuit : les âmes faibles qui n’ont pas la force de faire le grand mal ou le grand bien, mais vivotent une pauvre vie spirituelle, enveloppée des brouillards de la tiédeur et des fautes vénielles, ont une peur incoercible de toute souffrance, de quelque nature qu’elle soit. Ce sont des esprit sans épine dorsale, sans force.

On hait : les vicieux, pour qui la douleur est un obstacle à la poursuite des vices de tout genre, haïssent ce grand maître de vie spirituelle.

On se révolte : le grand pécheur, totalement vendu à Satan, accumule les crimes spirituels, parvenant aux sommets de la rébellion, lesquels sont le blasphème et le suicide ou l’homicide, pour se venger (du moins le croit-il) de la souffrance. Sur celui-ci, l’œuvre paternelle de Dieu se transforme en fermentation du mal, parce que ce grand pécheur est pétri de mal comme la farine est pétrie de levain. Et le Mal, comme le levain sous l’action du pétrissage, se gonfle en eux et en fait le pain pour l’Enfer.

A laquelle de ces trois catégories as-tu appartenu ? A laquelle appartiens-tu maintenant ? Dans laquelle veux-tu rester ? Tu n’as pas à répondre, je connais ta réponse. C’est pour ça que je te parle et que je suis avec toi [...]

Les Cahiers de 1943, 17 septembre