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11 septembre 2022 - Sainte Théodora
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L'évangile du jour
« Il y aura de la joie dans le ciel » (Lc 15, 1-10)

En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion. Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !” Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
30 mai 28
Lieu
Capharnaüm
Livre
Tome 4 - ch 233.1
2ème année vie publique

       (…) Jésus s’inspire des troupeaux qui passent. Il dit :

       « Votre Père est comme un berger attentif. Que fait le bon pasteur ? Il cherche, pour ses brebis, d’excellents pâturages, où il n’y a pas de ciguë ni de plantes dangereuses, mais des bons trèfles, des herbes odorantes et des chicorées amères mais bonnes pour la santé. Il cherche une place où l’on trouve, en plus de la nourriture, de la fraîcheur, un ruisseau aux eaux limpides, des arbres qui donnent de l’ombre, où il n’y a pas d’aspics au milieu de la verdure. Il ne se soucie pas de trouver des pâturages plus gras parce qu’il sait qu’ils cachent facilement des couleuvres aux aguets et des herbes nuisibles : il donne la préférence aux pâturages de montagne où la rosée rend l’herbe pure et fraîche, mais que le soleil débarrasse des reptiles, là où l’on trouve un bon air que remue le vent et qui n’est pas lourd et malsain comme celui de la plaine. Le bon pasteur observe une par une ses brebis. Il les soigne si elles sont malades, les panse si elles sont blessées. Il élève la voix contre celle qui se rendrait malade par gloutonnerie, et à celle qui prendrait du mal à rester dans un coin trop humide ou trop au soleil, il dit d’aller dans un meilleur endroit. Si l’une ne veut pas manger, il lui cherche des herbes acidulées et aromatiques capables de réveiller son appétit et les lui présente de sa main en lui parlant comme à une personne amie.

       C’est ainsi que se comporte le bon Père qui est aux Cieux avec ses enfants qui errent sur la terre. Son amour est la houlette qui les rassemble, sa voix leur sert de guide, ses pâturages c’est sa Loi, son bercail le Ciel.

       (…) Mais voilà qu’une brebis le quitte. Comme il l’aimait ! Elle était jeune, pure, candide comme une nuée légère dans un ciel d’avril. Le berger la regardait avec beaucoup d’amour en pensant à tout le bien qu’il pouvait lui faire et à tout l’amour qu’il pourrait en recevoir. Or voilà qu’elle l’abandonne.

       Le long du chemin qui borde le pâturage, un tentateur est passé. Il ne porte pas de casaque austère, mais un habit aux mille couleurs. Il ne porte pas la ceinture de peau avec la hache et le couteau suspendus, mais une ceinture d’or d’où pendent des sonnailles au son argentin, mélodieux comme la voix du rossignol, ainsi que des ampoules d’essences enivrantes… Il n’a pas le bourdon avec lequel le bon pasteur rassemble et défend les brebis, et si le bourdon ne suffit pas, il est prêt à les défendre avec sa hache ou son couteau, et même au péril de sa vie. Mais ce tentateur qui passe tient un encensoir tout brillant de pierres précieuses d’où s’élève une fumée qui est à la fois puanteur et parfum, qui étourdit comme éblouissent les facettes des bijoux, – oh ! Combien faux – ! Il marche en chantant et laisse tomber des poignées d’un sel qui brille sur le chemin obscur…

       Quatre-vingt-dix-neuf brebis le regardent sans bouger.

       La centième, la plus jeune et la plus chère, fait un bond et disparaît derrière le tentateur. Le berger a beau l’appeler, elle ne revient pas. Elle court plus vite que le vent rejoindre celui qui est passé et, pour soutenir ses forces dans sa course, elle goûte ce sel qui pénètre en elle et la brûle d’un délire étrange qui la pousse à chercher les eaux noires et vertes dans l’obscurité des forêts. Et, à la suite du tentateur, elle s’enfonce dans les forêts, y pénètre, monte et descend… et elle tombe, une, deux, trois fois. Et une, deux, trois fois, elle sent des reptiles visqueux lui étreindre le cou ; poussée par la soif, elle boit des eaux souillées et, par faim, elle mord des herbes qui brillent d’une bave dégoûtante.

       (…) Que fait pendant ce temps le bon pasteur ? Il enferme en lieu sûr les quatre-vingt-dix-neuf brebis fidèles, puis se met en route, et ne s’arrête pas jusqu’à ce qu’il trouve des traces de la brebis perdue. Puisqu’elle ne revient pas à lui, qui confie au vent ses appels, il va vers elle. Il l’aperçoit de loin, enivrée et enlacée par les reptiles, tellement ivre qu’elle n’éprouve aucune nostalgie pour le visage qui l’aime, et elle se moque de lui. Et il la revoit, coupable d’être entrée comme une voleuse dans la demeure d’autrui, tellement coupable qu’elle n’ose plus le regarder… Pourtant, le pasteur ne se lasse pas… et il marche. Il la cherche sans relâche, la suit, la harcèle. Il pleure sur les traces de l’égarée : lambeaux de toison (lambeaux d’âme) ; traces de sang (délits de toutes sortes) ; ordures (témoignages de sa luxure). Il marche et la rejoint (…)


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PadrePioGIMP
Marie, ciboire de l’Eucharistie et co-Rédemptrice par sa souffrance

Jésus dit:

[...] “Aujourd’hui je vais te montrer une autre vérité eucharistique. Si l’Eucharistie est le cœur de Dieu, Marie est le ciboire de ce cœur.

Regarde ma Mère, l’éternel ciboire vivant dans lequel descendit le Pain qui vient du Ciel. Quiconque veut me trouver, mais me trouver dans la plénitude de mes qualités, doit chercher ma Majesté, ma Puissance, ma Divinité dans la douceur, dans la pureté, dans la charité de Marie. C’est elle qui fait de son cœur le ciboire pour le cœur de son Dieu et du vôtre.

Le Corps du Seigneur s’est fait chair dans le sein de Marie, et c’est ma Mère qui vous l’offre avec le sourire, comme si Elle vous offrait son petit Enfant bien-aimé déposé dans le berceau de son cœur maternel très pur. C’est une joie pour Marie dans le Ciel que de vous donner son petit, son Seigneur. Avec le Fils, elle vous donne son cœur sans tache, ce cœur qui a aimé et souffert à un degré infini.

L’on croit généralement que ma Mère n’a souffert que moralement. C’est faux. La Mère des mortels a connu tout genre de souffrance. Non parce qu’elle l’avait mérité – elle était immaculée et elle ne portait pas en elle l’hérédité douloureuse d’Adam – mais parce que, étant co-Rédemptrice et Mère de tout le genre humain, elle devait consommer le sacrifice jusqu’au fond et sous toutes ses formes. C’est pourquoi elle subit, en tant que femme, les inévitables souffrances de la femme qui conçoit un enfant: elle souffrit les fatigues de la chair alourdie par mon poids, elle souffrit en me donnant le jour55, elle souffrit pendant la fuite hâtive, elle souffrit du manque de nourriture, du froid, de la chaleur, de la soif, de la faim, de la fatigue, de la pauvreté. Pourquoi n’aurait-elle pas souffert si moi, Fils de Dieu, fus soumis aux souffrances propres à l’humanité ?

Etre saints ne signifie pas être exempts des misères de la matière. De plus, être des rédempteurs signifie être particulièrement sujets aux misères de la chair qui est douloureusement sensible. On exerce et on atteint la sainteté et la rédemption de toutes sortes de façons, même avec des maux de dents, par exemple. Il suffit que la créature fasse des misères de la chair un instrument de mérite pour soi et non de péché.

Marie et moi avons fait des misères de la nature humaine autant de poids de rédemption pour vous. Encore maintenant, ma Mère souffre quand elle vous voit rebelles à moi, si sourds à la grâce. La sainteté, je le répète, ne signifie pas exclusion de la douleur, mais au contraire, imposition de la douleur.

Remercie donc Marie, qui me donne à toi avec un sourire de Mère, pour toute la douleur que lui a value d’être ma Mère. Vous ne pensez jamais à dire merci à Marie dans le sein de laquelle je devins chair ! Cette chair que maintenant je vous donne pour vous nourrir à la vie éternelle.

C’est assez : contemple-moi et adore-moi, rayonnant dans l’Eucharistie, dans le trône vivant qu’est le sein de Marie, ma Mère très pure et la vôtre.”

Les Cahiers de 1943, le 23 juin