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7 septembre 2022 - Sainte Reine
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L'évangile du jour
« Réjouissez-vous, tressaillez de joie » (Lc 6, 20-26)

En ce temps-là, Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes. Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
14 février 28
Lieu
Cornes d'Hattin
Livre
Tome 3 - ch 170.6
2ème année vie publique

       (…) “ Bienheureux serai-je si je suis pauvre en esprit. ”

       Ah ! Fièvre satanique des richesses, à quels délires tu conduis les hommes ! Les riches comme les pauvres : le riche qui vit pour son or, idole infâme de son âme en ruines ; le pauvre qui vit dans la haine du riche qui possède l’or : même s’il ne se rend pas matériellement homicide, il profère ses anathèmes contre les riches, leur souhaitant toutes sortes de maux. Il ne suffit pas de ne pas commettre le mal, il faut encore ne pas désirer le faire. Celui qui maudit en souhaitant malheurs et mort n’est pas bien différent de celui qui tue matériellement, car il porte en lui le désir de voir périr celui qu’il hait. En vérité, je vous dis que le désir n’est qu’un acte que l’on retient, comme le fruit d’une conception, déjà formé mais pas encore expulsé. Le désir mauvais empoisonne et corrompt, car il dure plus longtemps que l’acte violent et s’enracine donc plus profondément.

       Même si l’homme pauvre en esprit est matériellement riche, il ne pèche pas à cause de son or, mais grâce à lui, il réalise sa sanctification parce qu’il le transforme en amour. Il est aimé et béni : il ressemble à ces sources qui sauvent les voyageurs dans les déserts et qui s’offrent sans avarice, heureuses de pouvoir se donner pour soulager ceux qui désespèrent. S’il est réellement pauvre, il est heureux dans sa pauvreté et trouve son pain agréable. Il est joyeux car il échappe à la fièvre de l’or, son sommeil ignore les cauchemars et il se lève frais et dispos pour se mettre tranquillement à son travail, qui lui est léger parce qu’il le fait sans avidité ni envie.

       Ce qui enrichit l’homme, c’est matériellement son or, moralement ses affections. Sous le terme “ or ”, on comprend non seulement les ressources pécuniaires, mais aussi les maisons, les terres, les bijoux, les meubles, les troupeaux, en somme tout ce qui rend la vie matériellement aisée. Les richesses morales consistent dans les liens de parenté ou de mariage, les amitiés, les richesses intellectuelles, les charges publiques. Comme vous le voyez, pour la première catégorie le pauvre peut dire : “ Oh, pour moi, il me suffit de ne pas envier celui qui possède et je me contente de la situation de pauvreté qui m’est imposée ” ; pour la seconde, le pauvre doit encore se surveiller, car le plus misérable des hommes peut devenir coupable si son esprit n’est pas détaché. Celui qui s’attache immodérément à quoi que ce soit pèche.

       Vous direz : “ Dans ce cas, devons-nous haïr le bien que Dieu nous a accordé ? Pourquoi donc ordonne-t-il d’aimer son père, sa mère, son épouse, ses enfants et pourquoi dit-il : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même’ ? ”

       Il faut distinguer. Nous devons aimer notre père, notre mère, notre épouse et notre prochain, mais dans la mesure que Dieu nous a fixée : “ comme nous-mêmes ”. Tandis que Dieu doit être aimé par-dessus tout et de tout notre être. Nous ne devons pas aimer Dieu comme nous aimons ceux qui nous sont les plus chers : une telle parce qu’elle nous a allaités, telle autre parce qu’elle dort sur notre poitrine et nous donne des enfants, mais nous devons l’aimer de tout notre être, en d’autres termes avec toute la capacité d’aimer qui existe en l’homme : amour de fils, amour d’époux, amour d’ami et – ne vous scandalisez pas – amour de père. Oui, nous devons prendre le même soin des intérêts de Dieu qu’un père de ses enfants, pour lesquels il veille avec amour sur ses biens et les accroît, et s’occupe et se soucie de sa croissance physique et culturelle ainsi que de sa réussite dans le monde.

       L’amour n’est pas un mal et ne doit pas le devenir. Les grâces que Dieu nous accorde ne sont pas un mal et ne doivent pas le devenir. Elles sont amour. C’est par amour qu’elles sont données. C’est avec amour qu’il faut user de ces richesses d’affections et de biens que Dieu nous accorde. Et seul celui qui ne s’en fait pas des idoles, mais des moyens pour servir Dieu dans la sainteté, montre qu’il n’a pas d’attachement coupable à ces biens. Il pratique alors la sainte pauvreté d’esprit qui se dépouille de tout pour être plus libre de conquérir le Dieu saint, la suprême richesse. Or conquérir Dieu, c’est posséder le Royaume des Cieux. (…)


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Anne annonce sa maternité par un cantique

[Anne] fredonne et sourit… À qui ? A elle-même, à quelque chose qu’elle voit à l’intérieur d’elle. Son cantique est lent et pourtant joyeux. Je l’ai écrit à part pour le suivre, car elle le répète plusieurs fois en y trouvant une sorte de béatitude. Elle le chante avec toujours plus de force et d’assurance, comme si elle en avait trouvé le rythme dans son cœur. Elle commence par le murmurer en sourdine puis, plus assurée, elle le chante sur un ton plus haut et plus rapidement. Je le retranscris parce qu’il est si doux dans sa simplicité…

       « Gloire au Seigneur tout-puissant qui a aimé la descendance de David. Gloire au Seigneur !

       Du ciel, sa suprême grâce m’a visitée.

       Une nouvelle branche a jailli du vieil arbre, et j’en suis heureuse.

       Pour la fête des Lumières, l’espérance a jeté sa semence ;

       L’air embaumé du mois de Nisan la voit germer.

       Ma chair au printemps ressemble à l’amandier en fleurs.

       Au soir de sa vie, elle sent qu’elle porte son fruit.

       Cette branche porte une rose, un fruit des plus doux,

       Une étoile qui scintille, une jeune vie innocente.

       C’est la joie de la maison, de l’époux et de l’épouse.

       Louange à Dieu, à mon Seigneur, qui a eu pitié de moi.

       Sa lumière me l’a annoncé : “ Une étoile viendra vers toi.»

       Gloire, gloire ! C’est à toi qu’appartiendra le fruit de cette plante,

       Le premier et le dernier, saint et pur comme un don du Seigneur.

       C’est à toi qu’il appartiendra ; que la joie et la paix viennent sur terre par lui.

       Vole, ma navette. Ton fil tisse la toile de l’enfant.

       Il va naître ! C’est vers Dieu que, avec allégresse, s’élève le chant de mon cœur. »

       

       Joachim entre au moment où elle va répéter son chant pour la quatrième fois.

       « Tu es heureuse, Anne ? On dirait que tu es un oiseau qui annonce le printemps. Qu’est-ce donc que ce cantique ? Je ne l’ai jamais entendu de personne. D’où vient-il ?

       – De mon cœur, Joachim. [...] J’espérais : le dernier jour, pendant que je priais au Temple, le plus près possible de la maison de Dieu qu’il soit permis à une femme, il se faisait tard… tu te souviens que j’ai dit : “ Encore, encore un peu. ” Je ne pouvais m’arracher à ce lieu sans avoir obtenu cette grâce ! Eh bien, dans l’ombre qui descendait déjà de l’intérieur du lieu sacré, vers lequel mon âme se sentais fortement attirée pour y arracher un “ oui ” du Dieu qui y est présent, j’ai vu jaillir une lumière, une merveilleuse étincelle de lumière. Claire et douce comme la lumière de la lune, elle renfermait pourtant l’éclat de toutes les perles et joyaux de la terre. On aurait dit qu’une des étoiles précieuses du Voile, ces étoiles placées sous les pieds des chérubins, se détachait et prenait la splendeur d’une lumière surnaturelle… J’avais l’impression qu’un feu partait de derrière le Voile sacré, de la Gloire même, qu’il venait rapidement sur moi et que, en traversant l’air, il chantait d’une voix céleste : “ Que t’arrive ce que tu as demandé ! ” C’est pour cela que je chante : “ Une étoile viendra vers toi ”. Quel enfant sera donc le nôtre, pour se manifester ainsi comme la lumière d’une étoile dans le Temple et dire : “ Je suis ” pendant la fête des Lumières ? Aurais-tu vu juste en voyant en moi une nouvelle Anne d’Elqana ? Comment l’appellerons-nous, notre enfant que je sens doucement me parler en mon sein par les battements de son petit cœur, comme le murmure d’un ruisseau, comme une tourterelle que l’on tient au creux de la main ?

– Si c’est un garçon, nous l’appellerons Samuel. Si c’est une fille, Etoile. Notre étoile, le mot qui a terminé ton cantique pour me donner la joie de me savoir père, et la forme qu’elle a prise pour se manifester dans l’ombre sacré du Temple, [dit Joachim.]

– Etoile, notre étoile. Je ne sais pas, mais je pense, je pense que ce sera une fille. Il me semble que des caresses aussi douces ne peuvent venir que d’une très douce petite fille. Car je ne la porte pas, je n’en éprouve aucune souffrance. C’est elle qui me porte sur un sentier d’azur et de fleurs, comme si j’étais soutenue par les anges et que la terre était déjà loin… J’ai toujours entendu les femmes dire que concevoir et porter un enfant était douloureux. Mais moi, je ne souffre pas. Je me sens forte, jeune, fraîche plus que lorsque je t’ai donné ma virginité à l’époque lointaine de ma jeunesse. Fille de Dieu – car cet enfant éclos sur un tronc desséché appartient plus à Dieu qu’à nous –, elle ne cause aucune peine à sa maman. Elle ne lui apporte que paix et bénédiction, c’est-à-dire les fruits de Dieu, son véritable Père.

– Alors nous l’appellerons Marie. Etoile de notre mer, perle, bonheur. C’est le nom de la première grande femme d’Israël. Mais celle-ci n’offensera jamais le Seigneur. C’est à lui seul qu’elle adressera son cantique, car elle lui est offerte comme une hostie avant même de naître.

– Elle lui est offerte, oui. Garçon ou fille, lorsque notre enfant aura fait notre joie pendant trois ans, nous l’offrirons au Seigneur. Ainsi serons-nous, nous aussi, des hosties avec elle, pour la gloire de Dieu. »

L’Évangile tel qu'il m'a été révélé, ch 4