En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Veillez, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. Que dire du serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture en temps voulu ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! Amen, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde”, et s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes, alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des hypocrites ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
(…) Ma parole ne sera pas prise en défaut. Ce que je dis sera. Le cœur et la pensée des hommes peuvent changer, mais ma parole est immuable. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. Quant au jour et à l’heure précise, personne ne les connaît, pas même les anges du Seigneur, mais le Père seul.
Il en sera de la venue du Fils de l’homme comme au temps de Noé. Dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient, sans réfléchir au signe, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; alors s’ouvrirent les cataractes du ciel et le déluge submergea tous les vivants et toutes choses. Il en sera de même à la venue du Fils de l’homme. Deux hommes seront l’un près de l’autre dans un champ : l’un sera pris, l’autre laissé ; deux femmes seront appliquées à faire marcher la meule : l’une sera prise, l’autre laissée, par les ennemis de la patrie et plus encore par les anges qui sépareront la bonne semence de l’ivraie, et ils n’auront pas le temps de se préparer au jugement du Christ.
Veillez donc, car vous ne savez pas à quelle heure viendra votre Seigneur. Réfléchissez : si le chef de famille savait à quelle heure vient le voleur, il veillerait et ne laisserait pas dépouiller sa maison. Veillez donc et priez, en étant toujours préparés à sa venue, sans que vos cœurs tombent dans la torpeur par des abus et des excès de toutes sortes ; que vos âmes ne soient pas éloignées et fermées aux affaires du Ciel par le souci excessif des réalités de la terre, et que le lacet de la mort ne vous prenne pas à l’improviste quand vous ne serez pas préparés. Car, rappelez-vous, tous vous devez mourir. Tous les hommes, dès leur naissance, sont destinés à la mort. Cette mort et le jugement subséquent sont une venue particulière du Christ, qui devra se répéter pour tous les hommes à la venue solennelle du Fils de l’homme.
Qu’en sera-t-il donc de ce serviteur fidèle et prudent préposé par son maître à donner en son absence la nourriture aux gens de sa maison ? Il serait heureux pour lui que son maître, revenant à l’improviste, le trouve en train d’accomplir son travail avec sollicitude, justice et amour. En vérité, je vous dis qu’il s’exclamera : “ Viens, bon et fidèle serviteur. Tu as mérité ma récompense. Tiens, administre tous mes biens. ” Mais s’il paraissait bon et fidèle sans l’être, si intérieurement il était mauvais comme extérieurement il était hypocrite, si, après le départ de son maître, il a pensé : “ Le maître ne reviendra pas de sitôt ! Prenons du bon temps ”, et s’il se mettait à battre et à maltraiter ses compagnons serviteurs, s’il faisait de l’usure sur eux pour la nourriture et mille autres délits afin d’avoir plus d’argent à dépenser avec les noceurs et les ivrognes, qu’arrivera-t-il ? Le maître reviendra à l’improviste, quand le serviteur ne le croit pas si proche : sa mauvaise conduite sera découverte, son emploi et l’argent lui seront retirés, et il sera chassé pour toujours, comme le veut la justice.
Il en est ainsi du pécheur impénitent qui, au lieu de se demander si sa mort peut être imminente et son jugement proche, jouit de la vie et commet toutes sortes d’abus en se disant : “ Je me repentirai plus tard. ” En vérité, je vous dis qu’il n’aura pas le temps de le faire, et qu’il sera condamné à rester éternellement dans le lieu de la redoutable horreur où il n’y a que blasphèmes, pleurs et tortures. Il n’en sortira pas avant le Jugement final, quand il revêtira sa chair ressuscitée pour se présenter dans son intégralité au Jugement final comme il a péché avec tout son être durant sa vie terrestre. C’est avec son corps et son âme qu’il se présentera au Juge Jésus dont il n’a pas voulu comme Sauveur. (…)
Préparation de l’âme à l’accueil de l’Esprit Saint (1/2)
Jésus dit :
“Pour que l’Esprit Saint puisse descendre et opérer librement dans un cœur, il faut cultiver en soi la charité, la fidélité, la pureté, la prière et l’humilité.
Mes apôtres se préparèrent à sa venue par ces vertus unies à un intense recueillement. Pour apprendre celui-ci, tout comme pour apprendre les autres vertus, ils n’avaient qu’à regarder Marie, ma Mère. En elle, l’esprit de recueillement était très intense. Elle savait se recueillir en Dieu même dans ses occupations ordinaires et sa grande joie était de pouvoir s’isoler dans la contemplation, le silence et la solitude.
Dieu peut parler n’importe où. Mais sa parole vous rejoint beaucoup mieux, vous, mortels dont les capacités de la recevoir sont limitées, lorsque vous êtes dans la solitude que lorsqu’autour de vous les gens parlent, bougent et s’agitent, souvent pour des mesquineries humaines. Vous en aurez double mérite et double grâce si vous pouvez entendre Dieu même dans le tumulte, mais aussi double, triple fatigue.
Cependant, tu ne dois pas, Maria, contrevenir à la sainte charité et à la sainte patience pour m’entendre. Tu mutilerais alors le fruit de ces leçons. Rien, même pas la pensée d’entendre ma voix, ne doit te rendre moins empressée dans l’exercice de l’indulgence et de la patience envers ton prochain. As-tu l’impression de perdre le fil de ce que je te dis ? Tu te désoles car tu te rends compte d’avoir oublié quelque parole précieuse de moi ? Oh, aie confiance en moi ! Je te la ferai retrouver, et encore plus belle qu’avant parce qu’elle sera sertie dans l’or de la charité et entourée des perles de la patience émiettée en un nombre infini d’actes, mais tous, tous précieux.
Souviens-toi que ‘tout ce que vous faites au prochain, vous le faites à moi, Jésus’. Sache donc sortir de ton entretien avec moi pour être à l’écoute des besoins de ton prochain, même ceux qui parfois sont tout à fait inutiles, toujours avec le sourire et la bonne volonté. Tu auras le mérite d’avoir pratiqué la charité et les autres ne seront pas scandalisés de te voir irritée pour avoir dû laisser la prière.
La Très Sainte Vierge Marie savait, sans s’impatienter, sortir de la méditation, de la prière, des suaves dialogues avec Dieu – et tu peux imaginer quelles hauteurs ils atteignaient – et s’occuper des autres sans perdre Dieu de vue et sans leur laisser entendre qu’on l’avait dérangée. Que Marie soit ton modèle.
Dans la prière aussi, mes apôtres n’avaient qu’à regarder Marie pour apprendre comment il faut prier pour être exaucé de Dieu. De même pour toutes les autres vertus nécessaires à préparer la descente du Paraclet. Encore aujourd’hui, le Consolateur descend avec une force d’autant plus intense qu’un esprit est prêt à le recevoir.”
Je voulais vous remercier pour m'avoir fait découvrir Maria Valtorta qui est complètement inconnue des cercles évangéliques dont je fais partie. Vous m'avez fait découvrir de très belles pépites.